Des femmes d'une même famille bénéficiant d'une bonne génétique pour bien vieillir.
Et vous, connaissez-vous votre âge biologique ? © Freepik

On connaît tous notre âge chronologique… mais saviez-vous que votre corps, lui, pourrait avoir quelques années d’avance ou de retard ? Mais pourquoi cela ne colle-t-il pas toujours avec notre âge civil ? On vous explique.

Il y a ceux qui ont 45 ans sur le papier mais la vitalité d’un trentenaire, et ceux qui soufflent leurs 30 bougies avec un corps qui en affiche 50. Pourquoi ? Parce que l’âge qui figure sur votre carte d’identité ne dit pas tout. En fait, il ne dit même pas l’essentiel. Ce qui compte vraiment, c’est votre âge biologique. Autrement dit, l’état réel de votre organisme.

Et aujourd’hui, la science permet de l’estimer avec une précision croissante. Tests sanguins, ADN, habitudes de vie : autant d’indices pour savoir si votre corps est en forme… ou s’il fatigue un peu trop vite.

Contrairement à l’âge chronologique (celui que vous comptez chaque année à votre anniversaire), l’âge biologique évalue l’état réel de votre corps, à travers des marqueurs physiologiques, cellulaires et parfois même génétiques. Il peut révéler un vieillissement accéléré ou, à l’inverse, une jeunesse biologique qui fait des envieux.

On parle ici de votre capacité physique, de la santé de vos cellules, de votre système cardiovasculaire, de votre mémoire, de votre métabolisme… Bref, de la mécanique interne. Et parfois, cette mécanique ne suit pas l’année civile.

Selon une étude publiée dans Nature Medicine en 2019, un individu peut biologiquement “vieillir” plus vite ou plus lentement selon des facteurs comme l’alimentation, le stress, le sommeil, mais aussi… ses gènes.

Vos gènes ont (aussi) leur mot à dire

L’hérédité joue un rôle majeur dans la façon dont votre corps vieillit. Selon une étude de l’Université d’Edimbourg, jusqu’à 25 % du vieillissement biologique serait influencé par la génétique. Certaines personnes héritent de gènes protecteurs qui ralentissent les processus d’oxydation cellulaire, d’autres au contraire, héritent d’une vulnérabilité à certaines maladies chroniques qui accélèrent le vieillissement.

Si vos parents ou grands-parents ont vieilli en bonne santé, vous partez avec un léger avantage. À l’inverse, si les antécédents familiaux comprennent des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2 ou de l’hypertension, il est probable que votre âge biologique en ressente les effets, parfois dès 30 ou 40 ans.

L’épigénétique, ce facteur qui change tout

Mais la génétique ne fait pas tout. Aujourd’hui, on parle de plus en plus de l’épigénétique, cette science qui étudie comment notre environnement et notre mode de vie influencent l’expression de nos gènes.

En clair, vous avez peut-être hérité d’un terrain fragile, mais si vous mangez bien, dormez suffisamment, bougez souvent et gérez votre stress, vous pouvez limiter (voire inverser) certains effets de l’hérédité sur votre âge biologique.

Des études sur des jumeaux identiques montrent qu’ils peuvent vieillir très différemment selon leur hygiène de vie, alors qu’ils ont exactement les mêmes gènes. 

Peut-on tester son âge biologique ?

Oui, et c’est là que ça devient intéressant. Il existe aujourd’hui plusieurs types de tests d’âge biologique :

  • Des tests ADN qui analysent les marqueurs épigénétiques, comme ceux utilisés dans les “clocks” de Horvath (une méthode de calcul de l’âge biologique basée sur les modifications de l’ADN).
  • Des bilans de santé plus classiques, qui combinent plusieurs données : pression artérielle, glycémie, cholestérol, capacité pulmonaire, masse musculaire, etc.

En France, ces tests commencent à se démocratiser, même s’ils restent souvent proposés dans des laboratoires spécialisés ou dans le cadre de bilans anti-âge privés.

À SAVOIR 

Les télomères sont des sortes de “capuchons” qui protègent notre ADN. Plus ils raccourcissent, plus nos cellules vieillissent. Leur usure est naturelle, mais un mode de vie sain (alimentation, sport, sommeil, stress) peut ralentir ce processus et préserver un bon âge biologique.

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Ma Santé

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Marie Briel
Journaliste Ma Santé. Après un début de carrière en communication, Marie s’est tournée vers sa véritable voie, le journalisme. Au sein du groupe Ma Santé, elle se spécialise dans le domaine de l'information médicale pour rendre le jargon de la santé (parfois complexe) accessible à tous.

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