La chaleur continue de favoriser la prolifération de l’ambroisie sur tout le quart Sud-Est de la France, et en particulier dans la Vallée du Rhône. Seule la pluie envisagée en fin de semaine pourrait réduire le risque allergique. En attendant, à vos mouchoirs…
En attendant l’arrivée d’une perturbation en fin de semaine qui pourrait plaquer les pollens au sol en cas de précipitations, les pollens d’ambroisie arrivent progressivement « au sommet de leur période de dispersion » a prévenu le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA). En d’autres termes, les personnes sensibles au pollen d’ambroisie vont encore vivre des journées particulièrement désagréables, comme le confirme l’afflux de patients souffrant de rhinites, conjonctivites, asthme et autres réactions allergiques.
Ces dernières semaines, les conditions climatiques (temps chaud, léger vent) ont accéléré la dispersion du pollen. « Les pollens d’ambroisie seront encore au rendez-vous pour la semaine prochaine, ils seront les principaux pollens allergisants présents sur le territoire. Avec un risque d’exposition très élevé, la vallée du Rhône de Roussillon à Montélimar et le Nivernais resteront les zones les plus touchées. Les allergiques seront également fortement gênés de Nîmes au Nord de Lyon et autour de Vichy où le risque sera élevé« , explique Charlotte Sindt, directrice du RNSA, dans son dernier bulletin de vigilance hebdomadaire. Concrètement, sur la carte de vigilance des pollens, les départements de la Drôme et de l’Ardèche apparaissent en rouge vif, alors que le niveau du risque allergique est légèrement moins élevé sur le Rhône, l’Ain et l’Isère.
Ambroisie, une allergie aux multiples symptômes
« La vigilance doit rester importante pour les allergiques aux pollens d’ambroisie« , insiste le RNSA dans son bulletin allergo-pollinique, alors que « les pollens de graminées resteront encore dans le ciel des allergiques pour les prochains jours, mais en quantité insuffisante pour provoquer une réelle gêne« . Quant aux pollens d’ortie (urticacées), « ils seront toujours présents sur l’ensemble du territoire mais sans gêne pour les allergiques« .
L’allergie aux pollens d’ambroisie se traduit, comme pour les personnes sensibles au rhume des foins, par des symptômes divers: rhinite (nez qui pique, nez qui coule, éternuements à répétition), conjonctivite (yeux rouges, gonflés, qui grattent ou qui piquent), trachéite (toux sèche), et parfois crise d’asthme, urticaire et eczéma.
En cette rentrée 2016, les responsables du RNSA rappellent que « les allergiques aux pollens d’ambroisie doivent impérativement suivre les traitements prescrits« . Il est également conseillé de laver ses draps souvent et de passer chaque soir ses cheveux sous la douche afin d’évacuer les pollens accumulés toute la journée. Selon les dernières statistiques, entre 6 et 12% de la population serait sensible à l’ambroisie.

A SAVOIR
L’ambroisie est une plante très allergisante qui prolifère sur l’axe de la Vallée du Rhône, notamment en Rhône-Alpes, avec des extensions progressives aux régions voisines. Chaque plant peut libérer des millions de grains de pollen, avec à la clé des symptômes allergiques souvent désagréables, voire graves en cas de crises d’asthme par exemple.