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Chaque année, près de 500 000 personnes arrêtent de fumer en France. ©LjupcoSmokovski_Shutterstock.

Le tabac tue 3000 personnes chaque année dans la région. Arrêter de fumer fait souvent partie de nos bonnes résolutions, c’est l’occasion de le concrétiser ! Appréhension, doute, méthode… Le point sur ce qu’il faut savoir sur l’arrêt du tabac.

Espérance de vie accrue, gain de souffle et d’énergie… Les bénéfices de l’arrêt du tabac sont très nombreux. Pourtant, les appréhensions enrayent souvent la motivation. Que se passe t-il réellement lorsque l’on arrête de fumer ? Et comment y arriver ? Explications et conseils pour dire adieu au tabac.

Arrêt du tabac : par où commencer ?

« La première étape est de bien comprendre le rapport qu’entretient le fumeur avec le tabac et la place que celui-ci a pris dans sa vie », explique le Dr Dominique Triviaux, tabacologue-addictologue au Centre Léon Bérard, à Lyon.

Il est souvent difficile de se séparer d’une habitude lorsque celle-ci est ancrée en soi. Mais il existe parfois d’autres freins à la motivation de l’arrêt du tabac. Réussir à les déterminer et les déconstruire constitue le point de départ d’une thérapie efficace, selon la tabacologue.  « D’un point de vue physique, le tabac est la drogue la plus addictive qui soi. La nicotine présente dans le tabac met moins de 10 secondes pour arriver au cerveau et en modifier son fonctionnement. S’en défaire n’est pas difficile mais demande du temps et une thérapie adaptée ».  

Tabac : les effets secondaires à surmonter 

Dès la première semaine d’arrêt du tabac, des signes de manque liés à une dépendance physique peuvent faire surface. « Les symptômes d’un manque de nicotine sont nombreux : l’irritabilité, la nervosité, l’anxiété, l’agitation, un gain d’appétit, ou encore des troubles de sommeil. Les effets secondaires plus graves peuvent aller jusqu’à la dépression et des idées suicidaires », explique le Dr Triviaux. 

Que ces effets secondaires temporaires ne soient pas synonymes de découragement ! La tabacologue-addictologue le rappelle : « Il est possible d’arrêter de fumer de façon confortable en prenant son temps et en ne se mettant pas de pression inutile. Arrêter de fumer ne s’improvise pas : on se rééduque progressivement. Au niveau mental, il s’agit de contrôler ses habitudes comportementales et de réapprendre à vivre sans tabac »  

Les bonnes raisons d’arrêter de fumer 

Bien que l’addiction physique à la nicotine mette du temps à s’éliminer, les symptômes disparaissent au fil du temps. Si ceux-ci peuvent être difficiles à gérer à court terme mais les bienfaits pour la santé de se débarrasser du tabac en valent la peine. 

Première cause du cancer des poumons, le tabac est responsable de 3000 décès par an en Auvergne-Rhône-Alpes. Arrêter de fumer permet d’augmenter rapidement son espérance de vie. À chaque cigarette fumée, la pression sanguine, l’oxygénation des cellules et les pulsations du cœur sont perturbés. Mais ces effets peuvent être dissipés grâce au sevrage. En seulement 8 heures après la dernière cigarette, l’oxygénation des cellules se régule et la quantité de monoxyde de carbone dans le sang diminue déjà  de moitié. Au bout de 24 heures, le risque d’infarctus du myocarde diminue et les poumons commencent progressivement à se purifier. La nicotine quant à elle, disparaît totalement du corps en ce laps de temps.

Arrêter de fumer : faites-vous aider !

La simple volonté ne suffisant pas toujours, des méthodes d’aide existent pour couper enfin les ponts avec le tabac. Parmi elles, la sophrologie, l’acupuncture et bien d’autres. Pascale, 58 ans, a pu mettre un point final à son addiction au tabac depuis un an, grâce au magnétisme. « Je cherchais un moyen d’aller à la source de mon besoin de fumer pour arriver à comprendre et à rompre ce lien avec le tabac. Après la séance de magnétisme, je n’avais plus du tout envie de fumer. C’est comme si j’avais oublié le geste ! »

Pour Florence, 45 ans, c’est l’hypnose qui l’a aidé à arrêter de fumer : « Une seule séance d’une heure a suffi ! Après un entretien individuel, l’hypnothérapeute m’a fait fermer les yeux, puis il a modifié ma perception du tabac en relativisant ma dépendance. Il m’a conseillé de penser à un lieu agréable, où je me sentais bien, chaque fois que l’envie de fumer me prendrait. Comme un antidote au mal… Lorsque je suis sorti de la séance, je trouvais aberrant de fumer ! J‘ai jeté le paquet qui trainait dans mon sac ! »

La sophrologie a été la solution miracle pour Cécile, 40 ans. Elle raconte : « Lors d’un week-end de formation à la sophrologie, j’ai appris à me recentrer sur moi-même et à gérer le stress et l’anxiété grâce aux exercices de respiration. Ainsi, j’ai complètement arrêté de fumer au bout du premier jour ! Cela m’est sorti de la tête: j’ai réalisé que je pouvais passer une journée sans tabac. J’ai fumé trois paquets par jour pendant 25 ans, et la simple odeur du tabac m’insupporte aujourd’hui. »

Moins connue, l’auriculothérapie a pourtant été très efficace dans l’aide au sevrage tabagique pour Florence, 55 ans. Elle explique : « J’ai fait trois séances, à raison d’une par mois. Le médecin m’a implanté un fil sur les récepteurs nicotiniques de l’oreille droite et complété cette technique par des séances de sympathicothérapie (réflexologie nasale) pour lutter contre le stress post-addiction. Ce n’est pas douloureux ! Je suis sorti de la première séance en laissant mon paquet de cigarettes au cabinet. L’effet a donc été immédiat même si le fil n’a été retiré de l’oreille qu’un mois plus tard ». 

Les tabacologues, experts en sevrage tabagique 

La technique la plus couramment utilisée par les tabacologues pour l’accompagnement au sevrage reste les patchs nicotiniques. Pour que cette solution soit efficace, il est recommandé d’être suivi par un professionnel qui saura ajuster le traitement aux particularités de chacun. Le témoignage de Bernard, 67 ans, atteint d’un cancer des poumons, l’atteste. « Pendant 55 ans j’ai fumé 4 paquets de cigarettes par jour, confie le retraité. Durant 2 ans, j’ai porté des patchs de nicotine mais la dose était trop faible : je continuais à fumer. À l’annonce de mon cancer des poumons, les tabacologues m’ont administré des patchs nicotiniques à 50 mg et en deux jours j’ai arrêté de fumer ! On a diminué progressivement la dose, je vais bientôt retiré mon patch de 10mg et je suis sevré ». 

À SAVOIR 

Il n’existe cependant pas de remède miracle. Le premier facteur de réussite d’un sevrage tabagique est la volonté et la motivation. Chaque année, entre 400 000  et 500 000 fumeurs réguliers arrêtent de fumer pour un an minimum. Et vous ?

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Diplômée d'un master 2 de journaliste à l'Université Lyon II, Mélissa Gajahi a mis son talent de rédactrice et son esprit de synthèse au service du Groupe Ma Santé pendant près de trois ans, avant de partir exercer ses nombreux talents sous d'autres cieux journalistiques.

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