Pose de la première pierre du bâtiment Anses-ANSM au coeur du Biodistrict de Lyon-Gerland.
Céline de Laurens (Ville de Lyon) et Bruno Bernard (Métropole de Lyon) entourent les dirigeants du futur site de l'Anses-ANSM à Lyon. ©Pascal Auclair

Pose de la première pierre du futur bâtiment commun de l’Anses et de l’ANSM sur le site du Biodistrict de Gerland, à Lyon. Un investissement de près de 33 millions d’euros pour un bâtiment éco-responsable au service de la santé publique. Livraison courant 2024.

Le Biodistrict de Lyon-Gerland, qui regroupe une cinquantaine d’acteurs majeurs des sciences de la vie, aura bientôt un nouveau locataire. En effet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), ont posé ce jeudi 19 octobre 2023 la première pierre symbolique de leur futur bâtiment commun. Sur une surface de 8 300 mètres carrés, il abritera à terme 150 agents permanents, dont 80 de l’Anses et 70 de l’ANSM. Cet édifice high-tech accueillera aussi des étudiants en thèse et en master, pour un total de 180 postes de travail.

Une empreinte écologique réduite

Le chantier aboutira courant 2024 sur le Biodistrict de Lyon Gerland.

L’investissement global s’élève à 32,5 millions HT, dont 12 millions d’euros financés par la Métropole de Lyon. La Ville de Lyon prendra en charge les frais de démolition des bâtiments existants et de dépollution du site, soit un apport de l’ordre de 2 millions d’euros.

Le bâtiment comportera des laboratoires, des plateformes logistiques et techniques, des bureaux et des salles de réunions. La dualité entre les fonctions tertiaires et techniques se traduira dans l’architecture d’un édifice de cinq étages. Les trois derniers niveaux, consacrés au tertiaire, seront décalés par rapport aux deux premiers niveaux, réservés aux laboratoires.

Cet investissement se veut également résolument éco-responsable. Plusieurs choix de construction visent réduire l’empreinte écologique du bâtiment. Par exemple, les architectes ont privilégié l’utilisation d’un béton bas carbone constitué à 30% de granulats recyclés. La façade, quant à elle, sera constituée d’une ossature en bois et d’un enduit en terre crue.

Une mini-forêt au cœur du Biodistrict de Lyon-Gerland

Résultat, une empreinte carbone divisée par deux par rapport à une façade en béton. Par ailleurs, plusieurs aménagements ont été imaginés pour réduire la chaleur. En particulier, l’implantation d’une mini-forêt de 500 arbres et d’un toit-terrasse végétalisé. À la clé, la création d’un îlot de fraicheur urbain, l’atténuation du bruit et une optimisation du cadre de travail.

« Ce projet, dédié à l’approche « One Health » (1), va réunir deux agences au service de la santé publique. Un regroupement inédit et historique qui favorisera les échanges entre les équipes des laboratoires et créera des passerelles entre santé humaine, animale et végétale », explique Christelle Ratignier-Carbonnel, directrice générale de l’ANSM.

« Ce rapprochement des deux agences confirme l’importance de l’approche de santé globale (One Heath) que nous partageons et soutenons à travers le Hub VPH en santé publique vétérinaire et le projet de Biocluster français d’innovation en infectiologie », a précisé Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon.

La livraison du bâtiment est prévue courant 2024 et la finalisation du projet global, incluant la plantation d’une mini-forêt, en 2025.

(1) Le concept « One Health » part du principe qu’il existe des liens étroits entre santé humaine, animale et environnement. Cette approche holistique vise notamment à anticiper et mieux affronter les maladies émergentes à risque pandémique.

À SAVOIR

Le Biodistrict de Lyon-Gerland est à la fois un lieu de vie, un campus de recherche et d’innovation et un quartier d’affaires. Dans cette zone située au sud de l’agglomération lyonnaise se côtoient sièges de grands groupes, établissements techniques et industriels et start-ups innovantes. À terme, le Biodistrict de Lyon-Gerland, qui regroupe plus de 5 000 professionnels de la santé, ambitionne de se positionner dans le top 10 mondial des sites majeurs en biotechnologies et santé.

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Enfant des radios locales, aujourd'hui homme de médias, il fait partager son expertise de la santé sur les supports print, web et TV du groupe Ma Santé AuRA.

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