Formés dans les reins, les calculs rénaux peuvent se révéler très douloureux, notamment lorsqu’ils dégénèrent en colique néphrétique. Responsables de condamner l’uretère (conduit relié à la vessie) et par la même occasion d’empêcher l’urine de s’écouler normalement, ces calculs peuvent toutefois être évités. Il est également possible de les éliminer, que ce soit par voie urinaire, donc naturelle, ou à l’aide de traitements médicamenteux adaptés.
Les calculs rénaux, qui touchent environ 10% des hommes et 5% des femmes en France, sont la conséquence d’un amas de cristaux accumulés dans l’urine. Ces cristaux se forment dans les reins, suite à une combinaison soudaine de calcium, d’acide urique et d’autres substances urinaires, ils se forment dans les reins.
La taille des calculs (ou cristaux) varient d’une personne à une autre, atteignant parfois plusieurs centimètres. Dans la majorité des cas, l’expulsion des calculs rénaux de moins de cinq millimètres se fait de manière naturelle. Mais plus un calcul est gros, plus il devient difficile de s’en débarrasser. Avec à la clé de potentielles complications parfois très douloureuses.
Colique néphrétique : une complication des calculs rénaux
Les calculs rénaux peuvent être douloureux. La douleur ressentie s’explique par le chemin parcouru par ces amas de cristaux dans l’organisme. Formés dans les reins, ils sont ensuite conduits dans l’uretère (conduit relié à la vessie) par l’urine. Celle-ci expulse naturellement et sans véritables douleurs les calculs de petite taille. En revanche, les calculs plus gros peuvent se coincer dans l’uretère au cours de la migration vers la vessie et provoquer de vives douleurs. Les calculs ainsi coincés obstruent le conduit où circule l’urine, l’empêchant ainsi de s’écouler normalement. On parle alors de colique néphrétique.
Celle-ci peut engendrer de nombreuses douleurs au niveau de l’aine et du bas du dos, accompagnées parfois de nausées ou vomissements. Cette complication de la présence de calculs rénaux, qui peut dégénérer en infection du rein, en insuffisance rénale ou encore une septicémie, nécessite obligatoirement une prise en charge médicale. D’autant que dans la majorité des cas, le premier épisode d’une colique néphrétique est suivi d’une récidive dans les cinq années.
Quelles sont les causes des calculs rénaux ?
De nombreux facteurs peuvent provoquer l’apparition de calculs rénaux :
- des taux sanguins d’acides uriques élevés
- une hydratation insuffisante
- un régime alimentaire trop riche en protéine ou en sel
- l’obésité
- une hypertension artérielle
- une hyperplasie bénigne de la prostate chez les hommes, car elle empêche la vessie de se vider totalement
- un dérèglement hormonal chez les femmes
- un excès de vitamine D
- un excès d’utilisation de produits laxatifs.
Comment prévenir les calculs rénaux ?
Afin de prévenir la formation de calculs rénaux, il est important de mettre l’accent sur l’hydratation. Boire deux litres d’eau par jour permet d’éliminer une quantité importante d’urine par jour et ainsi de la diluer un maximum. Il est donc essentiel de s’hydrater suffisamment et surtout régulièrement. Une eau minérale riche en bicarbonate est à privilégier.
Il est aussi conseillé de réduire sa consommation de protéine, de sels ou encore de calcium.
En cas de calculs rénaux, voire de colique néphrétique, son médecin traitant peut prescrire un régime alimentaire adapté. Au même titre qu’il peut recommander de ne surtout pas boire en grande quantité, cela accentuerait la douleur en raison de l’accumulation d’urine dans l’uretère obstrué par les amas de cristaux.
Calculs rénaux : quels traitements possibles ?
Si les calculs ne sont pas naturellement expulsés par voies urinaires, un traitement urologique peut être administré. On procède alors à une endoscopie par voie urinaire ou encore à la mise en place d’une sonde urétérale.
Des traitements existent aussi pour soulager les douleurs provoquées par la colique néphrétique. D’abord à base d’anti-inflammatoires, d’antalgiques ou encore de morphine si la douleur devient insupportable. Les antispasmodiques, eux, permettent de réduire les nausées et vomissements.
La tamsulosine aide également à l’évacuation rapide des calculs rénaux.
À SAVOIR
Afin d’analyser les calculs rénaux, et d’identifier les causes exactes de leurs formations, les patients doivent parfois récupérer leur urine dans un récipient. L’urine est tamisée pour permettre de ne prélever que les calculs expulsés et assurer ainsi une meilleure identification.