En Auvergne-Rhône-Alpes, la campagne de vaccination contre la Covid-19 vient de débuter à l’hôpital Pierre Garraud, à Lyon. La première injection a été réalisée sur Marie-Madeleine, une patiente âgée de 87 ans. Mais la phase de vaccination massive dans les établissements pour personnes âgées et les personnes âgées ne débutera vraiment que le 18 janvier dans les 12 départements de la région. Explications.
C’est parti ! Quelques heures après les premières injections réalisées dans deux établissements de Sevran et de Dijon, la campagne de vaccination contre la Covid-19 vient de débuter en Auvergne-Rhône-Alpes. Première personne à se faire vacciner, Marie-Madeleine, ancienne professeure de philosophie de 87 ans. Un coup d’envoi symbolique qui a eu pour cadre l’unité de soins de longue durée de l’hôpital Pierre Garraud. Une unité située dans le 5e arrondissement de Lyon. Par la suite, plusieurs patients de cet établissement ont été à leur tour vaccinés. Une première session de vaccination clôturée avec une dose injectée à Francine, doyenne de l’unité, âgée de 105 ans !
Dans les prochains jours, 320 patients de trois autres hôpitaux lyonnais (Charpennes, Antoine Charial et Frédéric Dugoujon) seront aussi vaccinés contre la Covid-19. Dans cette perspective, depuis le 21 décembre, une organisation logistique lourde s’est mise en place progressivement dans la région. Objectif ? Livrer et installer les premiers congélateurs dans le Rhône, mais aussi dans l’Ain, la Loire et l’Isère. Un préalable indispensable afin recevoir et stocker les milliers de doses de vaccins. Un processus orchestré par les Hospices Civils de Lyon. L’une des cinq structures désignées par le ministre de la Santé avec les CHU de Paris, de Lille, de Dijon et de Tours.
Début de la phase pilote de vaccination Covid à Lyon
Les premières injections réalisées à l’hôpital Pierre Garraud, à Lyon, constituent le début de la phase pilote de vaccination. Avant la fin de la semaine, treize établissements d’Auvergne-Rhône-Alpes (sur une centaine au niveau national) disposeront d’un congélateur. Tous ces hôpitaux pourront ainsi stocker à -80 degrés les doses du vaccin Pfizer-BioNTech. Le premier autorisé à être mis sur le marché par l’Agence européenne du médicament, le 21 décembre dernier.
Après ce coup d’envoi symbolique, la vaccination contre la Covid-19 va donc entrer dans une phase plus active. L’étape 1 de la campagne nationale de vaccination concerne en priorité les personnes âgées logées dans les Ehpad et les Unités de soins de longue durée (USLD). Dans ces structures, les professionnels risquant de développer des formes graves de la Covid-19 figurent aussi parmi les personnes prioritaires.
La seconde phase de vaccination débutera le 18 janvier
La phase pilote de cette première étape, entamée lundi 28 décembre, va se poursuivre jusqu’au 17 janvier. Durant cette phase, les équipes des HCL vont multiplier les consultations pré-vaccinales. Des rendez-vous individuels indispensables pour recueillir le consentement éclairé des résidents des Ehpad et des USLD (voir “à savoir”).
Après le 17 janvier, un calendrier sera défini de manière précise pour accélérer le processus de vaccination. Il concernera d’abord 31 Ehpad et 4 USLD (environ 3 par département) de statut public et privé. L’Agence Régionale de Santé communiquera progressivement la liste des établissements concernés. “La livraison des vaccins dans les établissements accueillant des personnes âgées sera réalisée dès lors que les établissements auront transmis le nombre de résidents souhaitant se faire vacciner“, explique la direction de l’ARS AuRA.
En effet, l’autorité régionale de santé insiste sur l’importance de livrer le nombre exact de doses, le vaccin devant être obligatoirement administré dans les 5 jours après sa décongélation. Une sorte de course contre-la-montre qui exigera une gestion rigoureuse au jour le jour.
Vaccination Covid, priorité aux personnes âgées et fragiles
Par la suite, les 940 Ehpad et les 78 USLD d’Auvergne-Rhône-Alpes seront approvisionnés en vaccins tout au long de la première étape de la campagne. Cette phase initiale durera entre 6 et 8 semaines. Un laps de temps incompressible. En effet, le vaccin Pfizer exige une deuxième injection 21 jours après la première dose.
Au total, près de 78 000 patients et résidents des Ehpad et USLD se verront proposer la vaccination durant cette première phase. Idem pour une partie des 57 000 professionnels travaillant dans ces établissements.
Vaccination de masse au troisième trimestre 2021
Dans la stratégie initiée par le ministère de la Santé, l’étape suivante débutera durant la deuxième quinzaine de février. L’autorisation de mise sur le marché et la livraison de deux autres vaccins (Moderna et Astra Zeneca) permettra de protéger jusqu’à 14 millions de personnes en France. Dont plus d’un million en Auvergne-Rhône-Alpes. Seront éligibles à cette deuxième vague de vaccination:
- Les personnes âgées de plus de 75 ans vivant à domicile
- Les personnes âgées de plus de 65 ans souffrant de pathologies
- Les professionnels des secteurs de la santé et du médico-social de plus de 50 ans et/ou présentant des risques de comorbidité.
Enfin, l’ultime étape de cette grande campagne débutera au 3e trimestre 2021 avec une ouverture progressive aux autres tranches de la population.
À SAVOIR
Avant de recevoir le vaccin, les résidents des Ehpad et des USLD doivent d’abord s’astreindre à une visite médicale. L’occasion pour le médecin de vérifier l’état de santé des personnes âgées et des patients. S’assurer aussi qu’il n’existe pas de contre-indication. Enfin, le praticien doit recevoir le consentement explicite du candidat à la vaccination, après l’avoir informé des bénéfices et des risques de cette double injection.