Alors que le président de la République a ouvert les prémices d’un allègement des mesures sanitaires, la baisse du nombre de cas positifs constatée depuis plusieurs semaines fait enfin écho dans les hôpitaux. On constate en effet un recul du nombre d’hospitalisations dans les établissements de santé lyonnais et auverhonalpins. Coup de loupe sur la situation ce mardi 24 novembre.
Enfin de bonnes nouvelles ! Le recul du nombre de cas de Covid-19 est réel depuis plusieurs semaines en Auvergne-Rhône-Alpes. Mais la situation restait très tendue dans les hôpitaux. Cette tendance à la baisse, enfin, se confirme aussi dans les services. Les derniers chiffres montrent en effet des signaux positifs légers mais encourageants.
Le nombre de patients Covid-19 régresse enfin à Lyon
Pour la première fois depuis la seconde vague, le nombre de patients hospitalisés pour Covid-19 recule à Lyon (voir courbe ci-dessous). Ce 24 novembre, 708 patients Covid-19 sont actuellement pris en charge dans les Hospices Civils de Lyon (HCL). Dont 143 en services de réanimation. Si ces chiffres restent élevés, ils sont toutefois moindres que ceux de la semaine précédente (790 dont 170 en réanimation le 17 novembre).
Une amélioration également dans les services de réanimation. Le taux d’occupation global de ces services dans les établissements des HCL a réduit. De 88,1 % contre 91,3% le 17 novembre. “À ce jour, 58,6% des patients présents en réanimation sont atteints de la Covid-19 contre 67,2% le 17 novembre“, confirment les HCL.
Cette timide baisse se confirme pour l’ensemble du département rhodanien dans lequel 1684 patients de la Covid-19 sont actuellement pris en charge. Ils étaient 1896 au 17 novembre dernier.
Le pic de la seconde vague désormais franchi
Un recul encourageant constaté dans le reste de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Au lundi 23 novembre, près de 6400 patients atteints de la Covid-19 étaient traités dans les hôpitaux régionaux, contre plus de 7100 la semaine précédente (16 novembre). Si ces chiffres restent bien plus conséquents ceux de la première vague (3055 lors de son pic), il est enfin permis d’espérer des jours meilleurs dans les services hospitaliers, toujours saturés. Mais le pic de l’épidémie de cette seconde vague, semble être enfin passé.
Les taux d’incidence chutent dans tous les départements de la région
Ce second confinement porte donc bien ses fruits. Depuis sa mise en place et en l’espace de quelques semaines, le taux d’incidence dégringole en Auvergne-Rhône-Alpes. Il flirte ce 24 novembre avec les 270 cas / 100 000 habitants.
La région affiche tout de même sur son territoire les plus forts taux de positivité de France. Notamment dans les départements savoyards, les plus touchés. Des chiffres toutefois nettement moins élevés que ceux enregistrés début novembre. En Savoie, le taux d’incidence est ainsi passé de plus de 1130/ 100 000 habitants le 1er novembre à 336 cas /100 000, aujourd’hui. En Haute-Savoie, il est tombé de 1100/ 100 000 à 426/ 100 000 habitants pour les mêmes dates.
Dans le Rhône, le nombre de cas positifs à la Covid-19 réduit également drastiquement. Passant de plus de 870 cas/ 100 000 au 1er novembre, à 238/ 100 000 désormais. Même constat pour la Loire où la crise sanitaire avait particulièrement touché la Métropole de Saint-Etienne. Le taux d’incidence qui frôlait les 1190 cas /100 000 à la Toussaint, se place ce mardi sous la barre des 300/ 100 000 habitants.
Pour maintenir cette tendance à la baisse, il est plus que jamais nécessaire de respecter les gestes barrières, qui ont su montrer leur efficacité. La vigilance reste donc de rigueur. En particulier, à l’approche d’un déconfinement progressif dont les modalités ont été énoncées hier par Emmanuel Macron. Sans surprise, le chef de l’Etat a confirmé que les chiffres positifs entretenaient l’espoir d’un allègement du dispositif sanitaire. Les petits commerces pourront ainsi rouvrir dès samedi et le rayon passe à 20 km pour les activités physiques, possibles désormais durant 3 heures. Les lieux de culte pourront aussi recevoir à nouveau leurs fidèles.
“Une nouvelle étape s’ouvrira à partir du 28 novembre”, a-t-il indiqué. En attendant que l’embellie se confirme, l’attestation de déplacement restera en vigueur au moins jusqu’au 15 décembre. Ce qui laisse de l’espoir pour un Noël en famille. En revanche, pas d’ouverture avant janvier pour les bars, les restaurants, les salles de sport et les stations de sports d’hiver.
À SAVOIR
Outre les restrictions sanitaires mises en place, la multiplication des opérations de dépistage de la Covid-19 a largement contribué à la limitation de la propagation du coronavirus. Pour rappel, les tests de dépistage (sérologiques, PCR ou antigéniques) sont accessibles gratuitement. Sur simple présentation de la carte vitale.