De nouveaux clusters, dont un à Villemoirieu, en Isère, entraînent la fermeture de classes ou d’établissements d’enseignement. La reprise de l’épidémie de Covid-19, à Lyon comme dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes, est désormais une évidence. La hausse du nombre de contaminations s’est inévitablement traduite par une augmentation des hospitalisations, dans des proportions inégalées depuis le mois de juin. Les admissions en réanimation (60 dans la région, dont 34 dans le Rhône) reprennent de l’ampleur. Avec à la clé de nouveaux décès.
Les clusters liés au Covid se multiplient depuis la rentrée à Lyon dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le dernier en date a été détecté à Villemoirieu, aux confins du Rhône et de l’Isère. Dans cette commune rurale, le collège et le lycée Jean-Paul 2 sont fermés jusqu’à nouvel ordre. Un arrêté préfectoral a mis fin à tous les cours, ce vendredi matin, après la découverte de plusieurs cas de coronavirus dans les classes. Une décision radicale annoncée par mail aux parents de tous les élèves de ces deux établissements.
Clusters et circulation “exponentielle” du virus
Plus inquiétant, avec quatre nouveaux décès dans le Rhône, la question d’une reprise en force de l’épidémie de Covid-19 ne se pose plus. Les chiffres sont en constante augmentation depuis le début du mois d’août. Et les prévisions des spécialistes, indiquant que le nombre de contaminations allait forcément déboucher sur une hausse des hospitalisations, se sont avérées justes. “Le délai d’incubation moyen varie entre 2 et 12 jours. La vigilance doit donc être de mise durant au moins une dizaine de jours”, prévenait ainsi l’infectiologue lyonnais Bruno Lina fin août.
“En France métropolitaine, la progression de la circulation virale est exponentielle. La dynamique de la transmission en forte croissance est préoccupante”, confirme Santé Publique France. De fait, les autorités sanitaires ont identifié 71 nouveaux clusters en France ces dernières 24 heures, ce qui porte le nombre de foyers sous surveillance à 644.
Reprise de l’épidémie : le Rhône en première ligne
Plus grave, les seuils d’alertes sont partout dépassés. Parfois de manière large. Ainsi, en Auvergne-Rhône-Alpes, l’Ain, l’Isère et le Rhône font partie des départements en situation de vulnérabilité élevée. Pour l’instant, l’Ardèche, la Drôme, la Haute-Loire, la Haute-Savoie, la Loire, le Puy-de-Dôme et la Savoie restent en situation de vulnérabilité modérée. Seuls le Cantal et l’Allier échappent encore à ce triste classement. Cette liste révèle que la région Auvergne-Rhône-Alpes est bien l’une des plus concernées par cette seconde vague épidémique.
Mercredi soir, 456 patients étaient hospitalisés dans les hôpitaux de la région. Dont 60 dans les services de réanimation, ce qui n’était pas arrivé depuis le mois de juin. Le Rhône, avec 224 patients hospitalisés, affiche les statistiques les plus inquiétantes. Le département, avec Lyon en épicentre, compte 42 des 71 nouvelles hospitalisations recensées entre mardi et mercredi soir. Et 34 des 60 patients en réanimation. Sur les quatre décès recensés dans la région ces dernières 24 heures, deux l’ont été dans le Rhône.
Reprise de l’épidémie : le virus s’attaque aux jeunes
Selon Santé Publique France, “la circulation virale est particulièrement active chez les adultes jeunes”. La raison ? Un relâchement plus que coupable et un respect moindre des gestes barrières. En revanche, les patients les plus âgés, fortement touchés au printemps, semblent pour l’instant moins concernés.
À l’heure où le nombre de classes, d’écoles et de crèches partiellement ou totalement fermées augmente chaque jour, de nouvelles mesures préventives devraient être prises pour endiguer la propagation du virus. Ainsi, l’Angleterre, après l’Espagne, vient d’annoncer l’interdiction des rassemblements de plus de six personnes. L’obligation du port du masque, déjà de mise dans de nombreuses villes, devrait être renforcée. Et si le risque d’un reconfinement est écarté, certaines mises en quarantaine localisées pourraient être ordonnées en fonction des foyers.
À SAVOIR
L’épidémie de Covid-19 a provoqué la mort de 900 000 personnes dans le monde depuis l’apparition du virus en Chine, en janvier. Plus de 27 millions de personnes ont déjà été contaminées. En France, le bilan s’élève à 30 794 décès depuis le 2 mars, dont 20 319 à l’hôpital (au 7 septembre)n pour 344000 contaminations.
“Tester, tester, tester…” Qu’est ce que nos dirigeants n’ont pas compris??? C’est toujours un calvaire pour se faire tester, et une attente incompréhensible pour avoir le résultat!! peut-être que s’il ne fallait pas faire la queue pendant plus de 2 heures devant un labo, ou attendre 5 jours pour voir un rendez-vous, ce serait plus efficace? La vraie question, c’est “qu’est ce qui empêche la France d’être aussi performante que ses voisins européens? “un peu facile d’accuser les soit-disant mauvais comportements, alors qu’aucune mesure efficace n’est mise en oeuvre pour que cette recommandation de l’OMS soit ENFIN entendue par le gouvernement…toujours un train de retard!!