Les maladies cardiovasculaires sont l'une des premières causes de mortalité en France
Les maladies cardiovasculaires sont une des premières causes de mortalité dans le monde. ©Freepik

Les maladies cardiovasculaires sont aujourd’hui la principale cause de mortalité dans le monde. Ces pathologies sont sources de peur, mais il existe pourtant des moyens de les prévenir, et même de les guérir. Invité de l’émission Votre Santé sur BFM TV du jeudi 9 juin, le Dr Nicolas Chavanis, chef de service de chirurgie cardiaque au Médipôle Lyon-Villeurbanne, nous en dis plus sur ces pathologies et la manière de les éviter.

Les maladies cardiovasculaires correspondent aux pathologies touchant le cœur ou les vaisseaux sanguins. En France, on compte près de 150 000 décès par an liés à une maladie cardiaque. C’est l’une des premières causes de mortalité dans le pays et dans le monde.

Le Dr Nicolas Chavanis, chef de service de chirurgie cardiaque au Médipôle Lyon-Villeurbanne, était l’invité de l’émission Votre Santé du jeudi 9 juin 2022, coanimée par Elodie Poyade et Pascal Auclair sur BFM TV Lyon. L’occasion de rappeler les signes et réflexes à adopter en cas d’accident cardiaque, et de nous éclairer sur la manière de les traiter.

Le docteur Nicolas Chavanis (Médipôle Lyon-Villeurbanne) répond aux questions de Pascal Auclair (Ma Santé)

Quelles sont les maladies cardiovasculaires ?

La plus connue est l’infarctus du myocarde, mais il y en a d’autres. On peut notamment citer les maladies des tissus valvulaires, des valves mitrales aortiques, des vaisseaux et de l’aorte.

Les causes sont-elles les mêmes pour toutes les maladies cardiaques ?

Non, les causes ne sont pas les mêmes. Les facteurs de risques cardiovasculaires de l’infarctus du myocarde sont bien connus : diabète, hypertension, surcharge pondérale, tabac ou encore sédentarité. Mais il y aurait aussi une composante génétique, que l’on identifie encore mal aujourd’hui. Il existe également, pour l’infarctus du myocarde comme pour d’autres pathologies cardiaques, des composantes héréditaires.

Comment savoir que l’on souffre de problèmes cardiaques ?

À partir de 50 ans, il est recommandé de faire un bilan cardiovasculaire. Le premier signe le plus fréquent est l’essoufflement, plus particulièrement à l’effort. Les douleurs thoraciques peuvent également témoigner d’un problème cardiologique. Ces douleurs correspondent plutôt à la pathologie des artères coronaires.

Quelle prévention permet d’agir contre ces maladies ?

En premier lieu, la prévention contre le tabac. Chez les femmes, on sait que l’association des contraceptifs et du tabac est très dangereuse. Ensuite, il y a d’autres préventions dites plus basiques. Par exemple, le traitement des personnes souffrant de maladies du cœur. On les traite secondairement avec des bêtabloquants, de l’aspirine, des statines, et le contrôle des facteurs de risques cardiovasculaires.

Quels sont les signes distinctifs de l’infarctus ?

Le signe le plus fréquent est la douleur thoracique, qui se propage souvent dans la mâchoire et dans le membre supérieur gauche. Dans environ 25% des cas, l’infarctus est accompagné soit de signes atypiques, qui peuvent évoquer un problème digestif, soit d’une absence de signes. L’infarctus passe alors inaperçu.

En cas d’infarctus, appelez immédiatement le 15 !

Quels sont les bons gestes à adopter en cas d’infarctus ?

Le premier réflexe à avoir est d’appeler le 15 pour être transféré le plus rapidement possible dans une salle de prise en charge spécialisée, dite de cathétérisme cardiaque.

Quels conseils donneriez-vous pour limiter les risques d’infarctus ?

Tout d’abord, de gérer les facteurs de risques que l’on maîtrise, comme arrêter la consommation de tabac. Ensuite, gérer les facteurs de risques associés, comme le diabète, l’hypercholestérolémie, l’hypertension artérielle, la sédentarité ou la surcharge pondérale.

Quels traitements pour des accidents cardiaques ?

En ce qui concerne la pathologie coronaire, on a maintenant en France un accès très rapide en salle de coronarographie. Il est en effet essentiel de réagir vite. ‘‘Désocclure’’ l’artère mise en cause dans les 90 à 120 minutes après les premiers signes diminue en effet l’importance de l’infarctus et améliore le pronostic.

Pour la chirurgie de la valve mitrale, nous travaillons quasi systématiquement sous vidéo-assistance, avec des mini-incisions. Cela permet un délabrement de la paroi thoracique moins important et une meilleure récupération pour les patients.

Pour ce qui est des autres pathologies cardiovasculaires, les chirurgiens développent des techniques mini-invasives. Elles consistent à opérer avec de petites incisions. Cela nous permet de faire des remplacements de valves en passant par les artères sous anesthésie locale.

À SAVOIR

L’émission Votre Santé est à suivre chaque jeudi en direct à 17h45 sur BFM Lyon. L’émission est ensuite diffusée le jeudi soir ainsi que tout le week-end en multidiffusion sur la chaîne locale.

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