Aux sports d'hiver, gare aux coups de soleil et autres brûlures ophtalmiques ! ©Pixabay

Outres les traumatismes graves, les sports d’hiver génèrent également une bobologie importante comme les conjonctivites, coups de soleil ou autres hypoglycémies qui peut aisément être évitée. Le point avec l’association des Médecins de montagne basée à Chambéry (Savoie, Rhône-Alpes) afin d’écarter tous dangers au ski et pendant les vacances aux sports d’hiver.

Sports d’hiver : les dangers du froid

Quelles que soient les conditions météo, pensez à vous couvrir entièrement. Choisissez des vêtements chauds et étanches permettant d’isoler du vent et de l’humidité. Préférez les t-shirts de coton et des pulls en laine aux synthétiques et empilez les couches: vous pourrez vous dévêtir ou vous recouvrir en fonction des variations de température et de votre activité au cours de la journée.

Portez un bonnet et surtout des gants qui vous protégeront aussi des blessures en cas de chute.

Prévenir les coups de soleil aux sports d’hiver

En montagne l’action du soleil est beaucoup plus importante qu’en plaine. En effet ses rayons sont moins filtrés par l’atmosphère et la quantité d’UV augmente de 4% tous les 300 mètres.

Même par temps gris, et quel que soit votre type de peau, une crème solaire anti-ultraviolets A et B est donc indispensable. Pour les peaux claires et les enfants, optez pour un indice de protection maximum et renouvelez l’application toutes les 2 heures, voire davantage si vous transpirez.

Pour les lèvres, sensibles au froid et au soleil, utilisez des sticks d’écran total spécialement adaptés qui pourront également servir à

Neige et brûlures ophtalmiques : protéger ses yeux aux sports d’hiver

La neige réfléchit 85% des UV (80 fois plus que l’herbe et 4 fois plus que l’eau), pensez donc également à protéger vos yeux et ceux de vos enfants.

Une norme européenne de juillet 1995 oblige les fabricants à un marquage CE indiquant le nom du fabricand et la catégorie du filtre. Cette échelle, de 1 à 4, indique la filtration de la lumière visible mais pas la protection vis-à-vis des UV. Un moindre mal puisqu’en France, les modèles vendus protègent obligatoirement à 100% des UV.

En montagne ou en haute montagne sur les zones glaciaires ou enneigées, l’indice de protection 4 (laisse passer 3 à 8% de la lumière) est impératif.

En moyenne montagne et en l’absence de neige ou par temps nuageux, l’indice 3 (laisse passer 8 à 18% de la lumière) peut être suffisant.

Dans tous les cas privilégiez les modèles dotés de caches sur les côtés.

Si malgré le port des lunettes, en fin de journée vous avez “mal aux yeux”, faites vérifier la qualité de vos lunettes car elles ne sont sûrement pas adapté à l’usage que vous en faite.

Prévenir l’hypoglycémie pendant les sports d’hiver

Le grand air, le froid, les efforts physiques augmentent les besoins nutritionnels. De plus, le frisson épuise rapidement les réserves de glucides, qui, contrairement aux graisses, sont très limitées.

Il est donc important de maintenir un stock suffisant en glycogène, en prenant un solide petit déjeuner riche en glucides (à assimilation lente), et en emportant dans ses poches de petites provisions énergétiques (barres de céréales, pâtes de fruit …)

La sécheresse de l’air en montagne accentue la déperdition en eau. Il faut donc veiller à boire régulièrement pendant et après l’effort.

Les contre-indications

Si l’air pur de la montagne est bénéfique et vivifiant, il est déconseillé dans certains cas.

  • Si vous êtes enceinte, évitez les altitudes très élevées (au-delà de 2500 mètres) et choisissez de préférence une station située à moins de 1500 mètres. Il est déconseillé de poursuivre le ski alpin au-delà du quatrième mois et le ski de fond après le sixième mois.Quant au soleil il peut provoquer un masque de grossesse
  • Si vous êtes cardiaque, insuffisant respiratoire ou avez un enfant de moins de 18 mois préférez une station de faible altitude… De même une grossesse (dans le premier et le troisième trimestre), une maladie cardiaque stabilisée, une bronchite chronique, de l’asthme déclenché par le froid ou l’effort ou une maladie nécessitant une surveillance régulière (diabète), sont des contre-indication relatives à un séjour en altitude.
  • Dans tous les cas, si vous souffrez d’une maladie cardiaque non stabilisée, d’insuffisance respiratoire chronique, de certaines maladies sanguines vous ne devez pas séjourner en altitude (à partir de 2 500 m)
  • Enfin, si vous suivez un traitement médical, consultez votre médecin avant de partir.

Sports d’hiver : prévenir le mal aigu des montagnes (MAM)

Certains skieurs tutoyant les hauteurs des stations de haute altitude (Les 2 Alpes, L’Alpes-d’Huez, Les Arcs, La Plagne, Tignes, Val-d’Isère), peuvent souffrir de mal aigu des montagne. Conséquence du manque d’oxygène (hypoxie d’altitude), le MAM (téléchargez le conseil de l’Institut de formation et de recherche en médecine de montagne – Ifremmont) est caractérisé par un ensemble de troubles qui surviennent 4 à 8 heures après l’arrivée en altitude et généralement au-delà de 3 500 m. Mais certaines personnes présentent une susceptibilité particulière à l’altitude qui se traduit par l’apparition précoce du MAM au dessus d’une altitude modérée (2 500 m). Elles peuvent bénéficier d’une consultation de médecine de montagne et d’une prescription d’un traitement préventif (Diamox).

Le mal aigu des montagnes provoque des maux de tête associés à une insomnie (2/3 des cas), une perte d’appétit (1/3 des cas) ou des nausées (1/3 des cas). Il peut s’accompagner d’œdème périphérique, de gonflements localisés aux mains aux chevilles et au visage.

A plus haute altitude (à partir de 4 000 m), le MAM peut se compliquer d’un œdème pulmonaire ou d’un œdème cérébral de haute altitude, presque toujours fatals en absence de descente précoce et d’un traitement adéquat.

Souvent bénin, le MAM disparaît à la descente à une altitude plus basse ou après un temps d’acclimatation à l’altitude (2 à 3 jours).

Catherine Foulsham
(Source : Médecins de montagne)

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