Annoncé par le président de la république, Emmanuel Macron, mercredi 25 novembre, le déconfinement a lieu dès samedi et se déroulera sur les semaines à venir. Une stratégie sur la durée, saluée par le Préfet du Rhône, Pascal Mailhos, qui rappelle que « la situation n’est pas encore gagnée ».
Les commerces à Lyon sont dans les starting-blocks. En effet, dès demain, les Lyonnaises et Lyonnais pourront réaliser leurs courses de Noël. Le Préfet du Rhône, Pascal Mailhos, a résumé ce vendredi les mesures de déconfinement mises en place par le gouvernement. Ce samedi 28 novembre, le déconfinement entame sa première étape. Notamment avec la réouverture des commerces dits non-essentiels à l’exception notable des bars, restaurants, salles de sports et discothèques.
Une liberté retrouvée pour ces commerçants et les clients à venir. Mais une liberté strictement encadrée par le protocole sanitaire mis en place. “Les commerçants peuvent accueillir des clients à condition qu’il y ait huit mètres carré par personne, à l’exception du personnel.” précise Pascal Mailhos. “Pour aider à retrouver une stabilité financière, les commerces auront le droit pour les semaines à venir de rester ouvert jusqu’à 21h, et également les dimanches.”
Le préfet du Rhône annonce un renforcement de la présence des forces de l’ordre pour vérifier le respect des normes sanitaires : « Des contrôles de la gendarmerie seront mis en place notamment dans les moyennes et grandes surfaces ».
Une situation qui s’améliore de jour en jour
« Nous sommes actuellement face à une amélioration indiscutable de l’épidémie » affirme Jean-Yves Grall, directeur de l’Agence Régionale de la Santé (ARS). Dans le département du Rhône, le taux de positivité descend à 17%, contre près de 25% au plus haut de la vague. Une baisse dû aux effets du couvre-feu et du confinement. Enfin, le taux d’incidence est de 186,6 sur 100 000, sur la semaine du 17 au 23 novembre.
La charge hospitalière reste toutefois toujours importante ainsi que celle dans les EHPAD de la région. « Nous avons actuellement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, 938 patients en réanimation. 572 de ces admissions sont encore des cas Covid. » Une tension dans les services en réanimations qui commence doucement à se relâcher. Le taux d’occupation des lits de réanimations est en effet de l’ordre de 83%.
Ces derniers chiffres permettent une reprise « en ordre et sereinement » des activités médicales non-Covid. « Dans cet optimisme, il reste toujours le maintien d’un niveau important de remplissage des lits de réanimation qui appelle chacun à la vigilance » conclut Jean-Yves Grall.
Différentes aides financières pour gérer la crise économique
Le Préfet du Rhône a relayé les nouvelles mesures d’aides économiques à destination des entreprises, annoncées et détaillées par le premier ministre, Jean Castex, ce jeudi.
“Chaque entreprise fermé du fait de confinement pourra recevoir 10 000 euros ou 10% du CA de la même période de l’année dernière, selon ce qui convient le mieux“. Cette décision s’appliquera notamment aux restaurants, bars et discothèques.
Pour les saisonniers, le préfet du Rhône a rappelé l’aide à venir. 900 euros par mois, à condition d’avoir exercé 60% du temps en 2019.
Les étudiants ne seront pas oubliés, affirme Pascal Mailhos. Le CROUS va doubler ses aides et “20 000 jobs étudiants” vont être crées pour soutenir au maximum les étudiants décrocheurs.
Déprogrammation de cas non-covid : pas de “perte de chance”
Selon Jean-Yves Grall, directeur de l’Agence Régionale de Santé, une attention particulière a été porté sur l’éventuel impact néfaste des déprogrammations lors de la première et seconde vague. “Pour le moment, nous n’avons pas de perte de chance” selon le président de l’ARS. La “perte de chance” est l’impossibilité de guérir une personne dû à un dépassement du délai d’intervention médicale possible. “Nous n’avons pas d’alertes particulières” sur ce sujet benjcomplète t-il.
Toutefois, le confinement et le contexte sanitaire ont un autre impact qui commence à être connu et appréhendé. “Des patients arrivent pour des dépressions dans les hôpitaux. Nous avons une attention particulière sur les effets psychologiques de ces deux vagues épidémiques et du confinement.”
À SAVOIR
Entre le 1er septembre et le 16 novembre 2020, 18 803 décès, toutes causes confondues, sont enregistrés en Auvergne-Rhône-Alpes (statistiques à la date du 26 novembre). Par rapport à la même période de 2019, la région connaît une surmortalité de 4 745 personnes, soit une progression de 34 %. Auvergne-Rhône-Alpes reste la région où cette surmortalité est la plus forte. (Source : INSEE, novembre 2020)