La Métropole de Lyon est souvent victime de pollution atmosphérique
Plusieurs épisodes de pollution ont été enregistrés en 2015 sur Lyon ©P.Auclair

Après une amélioration sensible en 2014, l’année 2015 aura été marquée par une dégradation de la qualité de l’air dans la région Auvergne Rhône-Alpes. A l’origine de cette détérioration de l’atmosphère, les conditions météorologiques exceptionnelles et les fortes chaleurs enregistrées l’été dernier.

 

L’embellie aura été de courte durée dans le ciel rhônalpin. Après une année 2014 qui laissait espérer une amélioration de la qualité de l’air dans la région, le bilan de 2015 vient contrecarrer cette idée. Pourtant, sur le plan politique, 2015 aura été une année porteuse d’espoirs sur la qualité de l’air avec notamment la loi de transition énergétique et de croissance verte, ainsi que l’engagement d’agglomérations et communes de la région à devenir des « villes respirables » lors des 5 ans à venir (Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Annemasse et Faucigny-Glières-Bonneville), en attendant l’adhésion de Clermont-Ferrand. En préambule à la présentation du bilan annuel  sur la qualité de l’air, Marie-Blanche Personnaz, directrice générale d’Air Rhône-Alpes, a ainsi fait remarquer que « les diminutions des émissions depuis 2000 sont conséquentes mais pas suffisantes ».

Des épisodes de pollution plus nombreux qu’en 2014

Concrètement, en 2015, on a pu recensé 58 journées d’activation d’information ou d’alertes en Rhône-Alpes. A titre de comparaison, il y en avait eu 53 en 2014 et 83 en 2013. De son côté, l’ATMO Auvergne a enregistré 7 journées d’activation. La plupart du temps, ces épisodes de pollution concernent les particules (PM10). Pire, du 19 au 21 mars 2015, un épisode de pollution printanier aux particules a été enregistré sur l’ensemble du territoire auvergnat et rhônalpin, dont deux jours d’alerte dans le Puy-de-Dôme et l’Allier ainsi que dans toute la région Rhône-Alpes.
Evolution par rapport à 2014 : la proximité des grandes voiries (autoroutes, voies rapides, grands boulevards) ainsi que l’hyper centre de l’agglomération lyonnaise ont été fortement exposés aux particules en suspension. On estime d’ailleurs à 3,7 millions d’habitants le nombre d’habitants exposés (58% de la population rhônalpine). De plus, la vallée de l’Arve est toujours autant impactée par des concentrations journalières de particules avec 5000 personnes touchées par des dépassements de la valeur limite journalière lors de l’année écoulée.

Transports et chauffage individuel, principaux responsables de la pollution

Sans surprise, le bilan annuel d’Air Rhône-Alpes révèle aussi que le secteur des transports est le plus important émetteur d’oxyde d’azote, les moteurs diesel sont les principaux pollueurs, le chauffage individuel est responsable d’environ 40% des émissions de particules en suspension. Enfin, l’agriculture et l’industrie contribuent également aux émissions de particules et de dioxyde d’azote (de 10 à 20% pour chacun d’entre eux).
Les conditions météorologiques influencent l’état de la qualité de l’air en jouant sur le transport, la transformation et la dispersion des polluants. En règle générale, en situation de vent faible, les polluants ont tendance à stagner et à s’accumuler à l’endroit où ils sont émis. Quant aux situations anticycloniques, elles limitent la dispersion des polluants à cause de la stabilité de l’air. Ceci est d’autant plus vrai en période hivernale, lorsque les émissions du chauffage s’ajoutent à celles des autres activités humaines“, soulignent les experts d’Air Rhône-Alpes. Bref, absence de vent et fort ensoleillement ont été les principaux “ennemis” de la qualité de l’air enregistré en 2015 dans la grade région.

A SAVOIR

Quelques précautions et attitudes simples permettent de réduire la pollution et contribuer à la santé de notre planète: choisissez par le moyen de transport le plus adapté à vos déplacements (privilégiez la marche, le vélo, le covoiturage ou encore les transports en commun), optez pour un modèle de voiture qui consomme peu ainsi que des équipements anti-pollution (pots catalytiques, filtres à particules), réduisez enfin vos consommations d’énergie, notamment en évitant de surchauffer votre habitat, choisissez des équipements énergétiques performants et isolez vos espaces.

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Amaury Auclair
Amaury Auclair est rédacteur santé, forme et bien-être.

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