Fatigue, amaigrissement, manque d’appétit, perte d’énergie, déprime… La dénutrition et ses conséquences ne doivent pas être pris à la légère. Les explications de Monique Ferry, chercheur Inserm à l’Université Paris 13 et ancien médecin des hôpitaux en gériatrie.
Comment dépister le syndrome de la dénutrition ?
Certains signes simples doivent alerter. D’une part, une perte de poids inexpliquée synonyme d’un apport énergétique inférieur à ses besoins. D’autre part, une perte d’appétit dont l’origine peut-être psychologique ou pathologique, il faut alors chercher rapidement la cause sous jacente. Une perte de mobilité et une perte des contacts sociaux sont aussi des signes à prendre en considération.
Dénutrition, une maladie silencieuse
Quelles sont les populations les plus exposées au phénomène de dénutrition ?
En-dehors des malades aigus, essentiellement les personnes âgées car le vieillissement exige d’autres besoins sur le plan nutritionnel. Ainsi, à partir de 65/70 ans, pour un effort identique, la dépense énergétique augmente d’environ 20%. Il ne faut donc pas manger plus mais manger mieux car il y a un moins bon « rendement » des nutriments . Le problème, c’est que la dénutrition est une pathologie silencieuse dont la prévention est souvent sous-estimée.
A SAVOIR
Pour en savoir plus sur ce sujet, lire « Nutrition de la personne âgée » de Monique Ferry et Danièle Mischlich