Un jeune homme soupçonné d’être porteur du virus Ebola a été hospitalisé à Lyon en provenance de Grenoble. Les tests se sont avérés négatifs, selon un communiqué des Hospices Civils de Lyon publié ce mardi matin.
Deux cas suspects mais jugés “crédibles” d’Ebola ont été hospitalisés à Lyon ces derniers jours. Dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 juin, le SAMU isérois est intervenu en gare de Grenoble, suite à l’appel aux secours d’un homme d’une vingtaine d’années se plaignant de vertiges et de fièvre. Selon les informations recueillis par Le Dauphiné Libéré, ce migrant originaire d’Afrique de l’Ouest aurait indiqué avoir traversé plusieurs pays particulièrement touchés par le virus, le Congo, la Guinée et la Sierra Leone, avant de parvenir en France ou il aurait déposé une demande de statut de réfugié. Une situation suffisamment inquiétante pour pousser le CHU de Grenoble à réclamer le transfert du patient vers Lyon et l’hôpital de la Croix Rousse, qui dispose d’une unité spécifiquement dédiée à ce type de pathologies.
Principe de précaution
Les premiers tests cliniques se seraient toutefois révélés négatifs, comme l’annonçait dès lundi soir au micro de France 3 Alpes Jean-Paul Stahl, professeur de Maladies Infectieuses et Tropicales au CHU de Grenoble: “C’est quelqu’un qui n’était pas dans une expression clinique grave, donc on a été tout à fait sereins. Le seul fait qui rendait la chose exceptionnelle, c’est la possibilité qu’il ait été contaminé dans son parcours en Afrique par le virus Ebola.” Ce diagnostic a été confirmé ce mardi matin par les Hospices Civils de Lyon, qui ont annoncé dans un communiqué que le jeune homme n’était pas porteur du virus.
Un autre patient présentant les symptômes aurait également été admis jeudi dernier au CHU de Grenoble avant d’être transféré à Lyon pour y subir les examens nécessaires, qui se sont là aussi révélés négatifs. Depuis le début de l’épidémie, ce sont donc quatre cas suspects qui ont été signalés à Grenoble.
A SAVOIR
Depuis le début de l ‘épidémie, qui aurait fait 11 000 morts principalement en Afrique de l’Ouest, de nombreux cas ont été signalés en France sans jamais être confirmés. Sur 675 signalements traités dans les différents établissements de santé, aucun ne s’est avéré positif. Deux personnes porteuses du virus, qui avaient contracté la maladie sur le continent africain, avaient été rapatriées pour être soignées avec succès en France.