Durant le confinement pour la lutte du coronavirus, le nombre de téléconsultations a été multiplié par cent. ©Freepik

La pandémie de Covid-19 a dopé les téléconsultations. Aussi efficace qu’une visite en cabinet et favorisant la distanciation sociale, la consultation vidéo a convaincu de nombreux patients et médecins en Auvergne-Rhône-Alpes. Zoom sur ce mode d’examen qui révolutionne nos habitudes de santé avec le Docteur Pierre Wolff, médecin généraliste dans la région lyonnaise et administrateur de la Fondation APRIL.

Le Docteur Pierre Wolff est médecin généraliste depuis 1982 dans la région de Lyon.. Il occupe en parallèle la fonction d’administrateur à la Fondation APRIL ©DR

La pandémie de Covid-19 a t-elle changé le regard sur la téléconsultation en France et dans la région ?

Absolument. On assiste à une révolution de la téléconsultation, en partie enclenchée par la crise du coronavirus. À titre d’exemple, nous étions à peine mille médecins à la pratiquer en septembre 2019 contre plus de trente mille aujourd’hui. Les trois quarts des médecins considèrent même que la téléconsultation fera partie de leur quotidien d’ici 2030.

Quelle est la différence entre la téléconsultation et une consultation en cabinet ? 

Il n’existe quasiment pas de différence. Selon moi, la moitié des consultations de médecine générale peuvent être réalisées à distance, même celles qui demandent un examen visuel comme en dermatologie. En revanche, certains actes médicaux ne peuvent se faire de façon dématérialisée (chirurgie, échographie….).

La téléconsultation : une solution au manque de médecins

Quels sont les avantages et les inconvénients de la consultation à distance ?

Les avantages sont nombreux. Tout d’abord, elle permet une distanciation sociale en réduisant la fréquentation des cabinets. Depuis le début de la pandémie, la téléconsultation a permis de sauver des vies chez les patients comme chez les soignants. Il s’agit également d’une réponse à la raréfaction de l’offre de soins dans les déserts médicaux. En outre, elle permet de réduire l’anxiété des patients qui se sentent plus à l’aise en consultation vidéo.

Le principal inconvénient reste l’impossibilité de la téléconsultation dans certaines situations, quand un examen en cabinet est indispensable (palpations pour maux de ventre notamment). Enfin, il peut y avoir l’obstacle de l’accès et de la maîtrise de l’équipement connecté pour certaines personnes âgées ou défavorisées.

A SAVOIR

Durant la période de confinement en France, on a recensé un million de téléconsultations par semaine, soit 100 fois plus que début mars. 80% d’entre elles ont été réalisées par un médecin généraliste. En moyenne, un médecin libéral sur deux a téléconsulté.
(Source : Assurance Maladie)

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Diplômée d'un master 2 de journaliste à l'Université Lyon II, Mélissa Gajahi a mis son talent de rédactrice et son esprit de synthèse au service du Groupe Ma Santé pendant près de trois ans, avant de partir exercer ses nombreux talents sous d'autres cieux journalistiques.

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