Au secours, j'ai des poils sous les bras.
Marre de l'épilation classique ? L'épilation au laser offre d'excellents résultats... quasi définitif ! Shuterstock

La guerre aux poils est déclarée ! Pour remporter la victoire, il faut abandonner rasoir et épilation à la cire, qui n’offrent que d’éphémères succès. Le laser, lui, est -quasiment- définitif. On vous en dit plus.

La chaleur comme arme de destruction massive (des poils), c’est, pour résumer, le principe du laser. « Il s’agit d’une lumière qui se convertit en chaleur », précise le Dr Isabelle Baratte, dermatologue à Champagne-au-Mont-d’Or. « Ciblée sur le bulbe du poil, elle va le détruire. » Le profil idéal ? Les poils noirs sur peau blanche. Mais les poils plus clairs et les peaux foncées ne sont pas hors-jeu pour autant ! « On arrive à de bons résultats en choisissant le laser ND Yag. » C’est le grand avantage du laser : il peut traiter presque tous les poils et toutes les carnations. Seuls les poils blancs ou roux seront dans une impasse : le laser n’a aucun effet sur eux.

Epilation au laser : le grand méchant soleil

Mieux vaut s’abstenir de planifier des vacances aux Maldives juste avant une séance. Car la peau bronzée contient beaucoup de mélanine (le pigment responsable du bronzage), ciblée par le laser. La peau peut alors réagir trop fortement et brûler. C’est pourquoi l’automne et l’hiver sont les saisons à privilégier pour faire ses séances.

Si vous passez outre ce conseil et vous exposez au soleil avant une séance, soyez honnête avec l’équipe médicale. Même s’il vaut mieux éviter cette situation, ils pourront adapter le laser et les réglages pour que votre peau n’en souffre pas. « Pour la même raison, il ne faut pas consommer de compléments alimentaires à base de carotène avant de faire du laser », recommande le Dr Baratte. L’autobronzant est lui aussi interdit. Les séances sont réalisées par un médecin, les seuls autorisés à manier le laser. Choisissez-le bien, par exemple en vous fiant au bouche-à-oreille. L’appareil doit être bien paramétré. Mal maîtrisé, il peut en effet entraîner des brûlures cutanées.

Rétroplanning : que faut-il prévoir avant l’épilation au laser ?

Autre conseil : se raser deux à trois jours avant une séance. Le laser pourra ainsi se concentrer sur le bulbe du poil, et non pas sur l’extérieur. La dernière épilation à la cire doit avoir eu lieu un mois avant une séance de laser. Si l’intervalle entre les deux est trop rapproché, le bulbe du poil n’aura pas repoussé, la séance sera moins efficace.

Le jour J, vous enfilerez des lunettes ou des coques protectrices pour vos yeux. Le médecin passe ensuite son laser, avec un embout évoquant un stylo, sur la zone définie. Vos poils soumis au faisceau du laser, vous ressentirez peut-être une sensation de petits coups d’élastique. Pas très agréable, mais cela ne doit pas être douloureux. Les appareils soufflent du froid pour atténuer l’inconfort. La séance dure quelques minutes, jusqu’à trente quand on s’attaque aux jambes. « Je préfère ne pas faire de séance pendant la grossesse. C’est uniquement un principe de précaution, car aucun effet délétère n’a jamais été démontré. »

De légers effets secondaires

En sortant du cabinet du dermatologue, votre peau pourra être légèrement rouge et gonflée pendant 24 à 48h. Une crème apaisante devrait suffire à régler le problème. Mieux vaut éviter de s’exposer au soleil pendant environ deux semaines pour prévenir tout risque de pigmentation. « Pour obtenir une réduction de la pilosité de 80 à 100%, il faut compter en moyenne 4 à 8 séances pour le corps, 6 à 10 pour le visage. » Prévoir de un à deux mois entre chaque séance.

Quant au coût, « pour la multi-zones demi-jambes, aisselles et bikini, il faut compter à partir de 400€ la séance. » Après ? Des retouches sont toujours possibles. C’est vrai, c’est un investissement. Mais le confort de ne plus avoir à s’épiler toutes les trois semaines, et de garder des jambes lisses et un maillot impeccable 365 jours par an n’a pas de prix…

Et la lumière pulsée ?

Si les esthéticiennes n’ont pas le droit de toucher au laser, elles peuvent proposer des séances de lumière pulsée. « La lumière pulsée, c’est une deux-chevaux, le laser, c’est une Rolls », les compare le Dr Baratte. « La lumière pulsée demande plus de séances, et ne marche pas sur les peaux mates, contrairement au laser. » Car pour être efficace, cette technologie exige un contraste élevé entre la pigmentation des poils et celle de la peau. Seuls les poils foncés sur peaux claires pourront ainsi trouver leur bonheur en institut. Des appareils à lumière pulsée sont aussi vendus pour être utilisés à la maison. Leur mode d’emploi doit être suivi à la lettre, pour éviter de s’abîmer la peau. Attention, il ne faut jamais s’épiler les sourcils, trop proches des yeux.

Retrouvez la liste de tous les médecins dermatologues de votre ville ou de votre quartier sur www.conseil-national.medecin.fr

A SAVOIR

Et les hommes ? Ils peuvent eux aussi dire bye bye à leurs poils… mais pas adieu, car « la testostérone stimule la repousse. » Ceci dit, si l’épilation laser pour ces messieurs ne sera pas définitive, la repousse sera extrêmement ralentie. De quoi se débarrasser d’un dos ou d’un torse jugés trop velus…

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Stéphanie Paicheler
Journaliste depuis 2001, l'expertise et la passion de Stéphanie Paicheler tournent autour de la santé. Curieuse, rigoureuse (notamment sur les délais et contraintes de formats), autonome, flexible, elle est toujours en quête d'informations décalées et originales, en lien avec l'actualité.

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