Sujet tabou, l’incontinence chez la femme touche pourtant 2,5 millions de Françaises. Elle existe sous différentes formes et se soigne très bien dans 90% des cas. La prévention est aussi le meilleur moyen de l’éviter. Explications du Dr Stéphane Chassagne, urologue à la polyclinique du Beaujolais.
Quelles sont les différentes formes d’incontinence et quelles en sont les causes ?
On distingue l’incontinence à l’effort de celle par urgence mictionnelle. Toutefois le résultat est le même ! Ces problèmes surviennent le plus souvent à l’âge de la ménopause et peuvent être liés à une atrophie vaginale ou se manifester après l’accouchement ; le périnée n’étant pas assez musclé pour assurer un bon soutien du canal de l’urètre qui est devenu hyper mobile.
Pourquoi beaucoup de femmes ignorent que les fuites urinaires se soignent très bien ?
Tant qu’elles n’y sont pas confrontées, les femmes préfèrent ne pas penser être un jour sujettes à ce désagrément ! Il y a aussi un tel matraquage de publicités sur le port des couches que la plupart s’imaginent que c’est le seul remède au problème alors que cela se rééduque voire s’opère facilement. Dans la plupart des cas, il suffit juste de poser une bandelette alternative de soutien au tissu atrophié. L’intervention peut même se faire sous hypnose en ambulatoire.
Fuites urinaires et rééducation
En quoi la prévention est-elle efficace ?
Le meilleur moyen de ne pas en arriver là reste la prévention. Une vérification de la tonicité du périnée après un accouchement ou à l’âge de la ménopause est vivement conseillée. Si besoin, la rééducation peut se faire avec une sage-femme voire chez un kinésithérapeute. Si elle ne donne pas de résultats, on intervient alors chirurgicalement. Pour l’anecdote, un bon périnée favorise la qualité des rapports sexuels.
Retrouvez la liste de tous les urologues de votre ville ou de votre quartier sur conseil-national.medecin.fr
A SAVOIR
De nombreuses causes sont à l’origine de l’incontinence urinaire: les accouchements, le surpoids, voire une pratique sportive intensive, peuvent générer des fuites chez les femmes, phénomène aggravé à la ménopause.
