A quelques jours du vote de la nouvelle loi Santé, les infirmiers anesthésistes clament leur colère en multipliant les actions. Ce lundi matin, ils ont ainsi suspendu une grande banderole aux murs de la Bastille, à Grenoble.
Les infirmiers anesthésistes sont en colère, en Rhône-Alpes comme à travers l’ensemble du pays. Ils ont déjà exprimé leur mal-être à travers plusieurs mouvements de grève et de manifestations au cours des derniers mois. Hier, une dizaine d’entre-eux s’est retrouvée sous une grande banderole accrochée aux murs de la Bastille de Grenoble, pour expliquer aux passants toutes les raisons de leur désarroi. Ils ont ensuite pris le chemin de l’Hôpital Couple-Enfant pour continuer de distribuer des tracts résumant leur mécontentement. “C’est une action forte, destinée à sensibiliser la population”, explique Annabelle Payet, la représentante du collectif des infirmiers anesthésistes en Rhône-Alpes.
En mal de reconnaissance, ils réclament une meilleure prise en compte de leurs compétences, de leurs responsabilités et de leur niveau d’étude, tant sur le plan de la profession que d’un point de vue salarial. A trois jours d’une nouvelle rencontre entre leurs représentants et le cabinet de Marisol Touraine, et surtout à quatre jours de l’examen de la nouvelle loi Santé par les députés, jeudi à l’Assemblée Nationale, les infirmiers anesthésistes ont plus que jamais le blues et multiplient les contacts avec les parlementaires. Ce lundi, l’un de leurs représentants devait ainsi s’entretenir avec Bernard Accoyer, député de la Haute-Savoie et ancien président de l’Assemblée Nationale.
En attendant un nouveau mouvement national de grève, en janvier, suite à l’appel lancé par le Syndicat National des Infirmiers Anesthésistes et les principales organisations syndicales (CGT, FO, Sud), les mécontents sont invités à poursuivre leurs envois de cartes postales et cadeaux de Noël (“pacifistes et bienveillants!”) à l’intention de la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, Marisol Touraine.