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Alors que les médecins libéraux viennent d’entrer en grève pour protester contre le projet de loi santé, les urgentistes, en partie comblés par les propositions de la ministre de la Santé, ont décidé de leur côté de mettre fin à leur mouvement.

« Nous avons décidé de lever le préavis de grève des urgentistes à partir d’aujourd’hui », a annoncé mardi 23 décembre le président de l‘Association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux, à l’occasion d’une conférence de presse à Paris.
Le mouvement, initié lundi 22 décembre, n’aura donc duré que quelques heures, conformément au vœu formulé très (trop?) rapidement par Marisol Touraine, la ministre de la Santé. Le gouvernement a fini par répondre à une partie des revendications des urgentistes concernant le temps de travail hebdomadaire. « Nous n’avons pas tout obtenu, mais la reconnaissance par la ministre de la Santé du plancher des 39 heures et du déclenchement des heures supplémentaires pour les urgentistes et les structures d’urgences est un accord historique », confirme le président de l’Amuf.

Les généralistes ferment leurs cabinet jusqu’au 31

Le remède trouvé du côté des urgentistes n’a pas calmé la fièvre qui secoue le monde de la santé : la Fédération Hospitalière, par la voix de son président Frédéric Valletoux, a ainsi vertement critiqué la prise de « mesures catégorielles » induisant un surcoût estimé à 90 millions d’euros.
Plus problématique pour le grand public, les médecins généralistes ont été invités par leurs différentes organisations syndicales à fermer leurs cabinets et à faire la grève des gardes pour protester contre certaines propositions du projet de loi santé : délégation de la vaccination aux pharmaciens, généralisation du tiers payant à partir de 2017…
Le mouvement des médecins libéraux, qui réclament aussi une revalorisation du montant de leurs consultations, est programmé jusqu’au 31 décembre. Ce qui, en cette période de recrudescence épidémiques (grippe, bronchiolite, gastro-entérite…), devrait avoir de lourdes répercutions sur le fonctionnement de services d’urgences déjà engorgés. Et alors que le premier ministre, Manuel Valls, a affirmé au micro d’Europe 1 qu’il y a « toute la place pour la discussion », celle-ci n’a que peu de chance de s’ouvrir avant le début du mois de janvier. Les fêtes risquent d’avoir un goût amer pour bon nombre de patients.

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