La campagne de vaccination contre la grippe, qui devait s’achever fin janvier, a été prolongée de quatre semaines. A l’origine de cette décision ministérielle, la progression de l’épidémie en France. Les bons de prise en charge sont donc valides jusqu’au 28 février.
Un communiqué du ministère de la santé a annoncé que la campagne de vaccination contre la grippe, qui devait s’achever le 31 janvier, serait prolongée jusqu’au 28 février. “Il était encore temps de se vacciner“, précise l’Assurance Maladie, qui justifie cette prolongation de la campagne de vaccination par la progression de l’épidémie “actuellement en phase ascendante en France“.
Dans son communiqué, le ministère de la Santé souligne que les virus les plus virulents “sont en majorité de type A (H3N2), souche responsable de formes compliquées chez les personnes à risque“. En l’occurrence, les femmes enceintes, les seniors âgées de plus de 65 ans, les enfants en bas âge et les personnes souffrant de pathologies chroniques. “Bien que le vaccin soit probablement moins efficace contre cette souche, le bénéfice global de la vaccination n’est pas remis en question“, précise le communiqué du ministère.
Concrètement, les bons de prise en charge du vaccin antigrippal sont donc valides jusqu’au 28 février. Ils permettent aux personnes à risques de bénéficier d’une prise en charge à 100% du vaccin par l’Assurance Maladie.
Le seuil épidémique dépassé pour la deuxième semaine consécutive
Cette décision intervient alors que le seuil épidémique de la grippe a été dépassé pour la deuxième semaine consécutive, confirmant que l’épidémie de grippe était bel et bien “confirmée” sur le sol français. Selon le réseau Sentinelles, qui recense le nombre de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale, le nombre des cas a atteint la semaine dernière 470 pour 100.000 habitants, un chiffre bien supérieur au seuil épidémique (177 cas pour 100.000 habitants).
Cette forte poussée de fièvre est particulièrement sensible dans le Nord, l’Ouest et le Sud-Est de la France. Le Limousin, la Picardie et l’Auvergne toussent et grelottent, de même que la région Rhône-Alpes où les médecins Sentinelles ont dénombré 561 cas de grippe pour 100 000 habitants, avec un taux d’incidence particulièrement élevé dans l’agglomération lyonnaise (Rhône), la Drôme, la Savoie, la Haute-Savoie et l’Isère.
Si vous ne voulez pas vous vacciner, il est prudent de prendre quelques précautions d’usage pour éviter de contracter la maladie et de ralentir la propagation du virus: lavez-vous les mains régulièrement, aérez les pièces régulièrement et évitez tout contact avec les personnes susceptibles d’être infectées.