Peu connue du grand public, la maladie de Lyme est une maladie infectieuse transmise par les tiques. Comment se protéger ? Comment traiter ? Comment réagir en cas de symptômes ? Les réponses du Professeur Christian Chidiac, chef du service Maladies Infectieuses et Tropicales à l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon.
Qu’est-ce que la maladie de Lyme ?
La maladie de Lyme est une maladie infectieuse qui peut se déclarer après une morsure de tique, laquelle transmet une bactérie pathogène. Il est cependant très important de savoir que toutes les tiques ne sont pas porteuses de cette bactérie, et que toutes les morsures ne sont pas infectantes ! En cas d’infection, un érythème migrant se forme alors autour du point de la morsure (plaque rouge), et peut durer plusieurs semaines. Le diamètre de cette plaque augmente progressivement, mais elle ne gratte pas. C’est la phase primaire de la maladie, que les médecins généralistes connaissent et maîtrisent bien.
Cette phase peut s’accompagner de symptômes rappelant une grippe comme de la fatigue, une température élevée, des douleurs musculaires, des maux de tête etc.
Un traitement antibiotique adapté permet la guérison et tout rentre normalement dans l’ordre en une semaine environ. Même en l’absence de traitement, l’évolution se fait spontanément vers la guérison dans la presque totalité des cas. Du point de vue biologique, les défenses naturelles de l’organisme produisent des anticorps contre la maladie, et ces anticorps persistent toute la vie.
Mais que se passe-t-il si le patient ne remarque pas de plaque rouge ?
La phase primaire évolue en règle générale vers la guérison et le patient ignore qu’il a été victime de cette maladie, sauf si un jour une sérologie est réalisée, et montre des anticorps de type IgG. L’évolution peut se faire également, plus rarement, vers la phase secondaire de la maladie. Cette phase secondaire peut se caractériser par des symptômes articulaires, neurologiques, cardiaques, une asthénie…. Devant de tels symptômes, et en tenant compte de l’interrogatoire, les médecins savent suspecter une maladie de Lyme secondaire et la rechercher. Le traitement de ces complications secondaires est bien codifié et l’évolution est alors favorable.
La difficulté vient du fait que dans de rares cas, l’évolution peut se faire vers une maladie de Lyme chronique dont les signes et symptômes sont peu spécifiques et pour laquelle le diagnostic biologique est délicat. Il faut rappeler que l’existence d’anticorps dirigés contre la maladie de Lyme persiste à titre cicatriciel, et indique seulement que le patient a été un jour en contact avec la bactérie. La positivité des anticorps ne signifie pas que la maladie est évolutive. La polémique actuelle vient du fait que beaucoup de personnes, qui présentent des symptômes articulaires, neurologiques, une asthénie sont persuadés qu’ils souffrent d’une maladie de Lyme chronique parce qu’ils ont une sérologie positive.
À quel moment les personnes sont-elles dirigées vers le service des maladies infectieuses ?
Cela dépend avant tout des symptômes présentés. Nous voyons en maladies infectieuses des patients à tous les stades et avec tous les symptômes. Mais souvent, les spécialistes en médecine générale sont au premier rang en cas d’érythème migrant, les neurologues en cas de signes neurologiques, les rhumatologues en cas de manifestations douloureuses articulaires etc.
Ces différents spécialistes rechercheront alors la maladie de Lyme car les symptômes les dirigeront vers cette pathologie. Beaucoup de patients consultent en maladies infectieuses pour être rassurés vis-à-vis d’un traitement qu’ils ont reçu, ou du résultat d’une sérologie, ou parce qu’ils craignent de souffrir d’une complication secondaire, ou d’une forme chronique.
Maladie de Lyme, un diagnostic compliqué
Comment pose-t-on un diagnostic sûr de la maladie ? Il y a récemment eu des polémiques autour du test ELISA qui ne serait pas toujours fiable…
La maladie est facilement identifiable quand on observe un érythème migrant (stade primaire).
Pour les formes secondaires, les localisations neurologiques, cardiaques ou articulaires, l’expérience clinique et les examens biologiques sérologiques (test ELISA, et le test Western-Blot) permettent le diagnostic.
Mais il faut savoir que les anticorps ne sont pas décelables durant les 6 premières semaines suivant l’infection, ce qui complique le diagnostic. Un dialogue clinicien-microbiologiste est souvent utile. Malheureusement, pour les formes chroniques, il n’y a pas de solution satisfaisante pour l’instant.
Quelles sont les complications possibles de la maladie de Lyme ? Est-elle potentiellement mortelle ?
La maladie de Lyme n’est pas mortelle. Les formes aigues, même non traitées, évoluent favorablement dans la majorité des cas. Le plus grand risque est l’évolution vers une phase secondaire, voire vers une maladie qui devienne chronique, dont le diagnostic n’est pas évident.
Le risque est de vouloir attribuer, à tort, des symptômes douloureux articulaires, neurologiques, ou autres à une maladie de Lyme et d’ignorer un diagnostic ce qui peut être fâcheux. À 50 ou 60 ans, tout le monde peut avoir de l’arthrose, des douleurs cervicales ou lombaires, et avoir des Ac IgG contre la maladie de Lyme, et cela n’a pas de signification.
Nous manquons à la fois d’une définition précise de la maladie de Lyme chronique et de tests biologiques qui permettraient d’en affirmer avec certitude le diagnostic.
Traiter la maladie de Lyme
Quels sont les traitements possibles ?
Pour une maladie de Lyme à la phase primaire (érythème migrant), un traitement antibiotique est prescrit le plus tôt possible, pour une durée de 3 semaines. Pour certaines formes secondaires, neurologique par exemple, un traitement antibiotique pourra être prescrit par voie intraveineuse.
Quant aux formes chroniques dans lesquelles on ne décèle plus la bactérie Borrelia, certains proposent un traitement antibiotique prolongé, mais son efficacité n’a pour l’heure pas été démontrée.
Est-ce une maladie dont on guérit totalement, ou des symptômes pourront-ils revenir par la suite ?
La maladie de Lyme traitée à la phase aigue évolue vers la guérison, les symptômes disparaissent, ne récidivent pas (sauf éventuelle ré-infection, en cas de forte exposition par exemple). Pour les formes chroniques soupçonnées, la difficulté est double, résidant surtout dans la difficile certitude du diagnostic, et dans l’absence d’efficacité démontrée des cures prolongées d’antibiotiques ou autres traitements non conventionnels.
Comment se protéger des tiques, responsables la maladie de Lyme ?
Lors de vos promenades en forêt, portez des vêtements couvrants, des chaussures fermées. Si possible rentrez votre pantalon dans vos chaussures. Vous pouvez aussi utiliser un répulsif (à ne pas utiliser sur les enfants de moins de 9 ans et les femmes enceintes).
Au retour de promenade, inspectez votre corps sans oublier le cuir chevelu ! Si vous voyez une tique accrochée, pas de panique. L’idéal est d’avoir une pince anti-tiques qui vous permettra de la retirer en la faisant tourner sur elle-même.
Ne jamais tenter de l’arracher directement ! Sa tête restera dans votre peau et pourra à ce moment là régurgiter et rejetter la bactérie dans votre sang. Ne pratiquez pas non plus la technique de l’éther ou de l’alcool : vous risquerez encore une fois de libérer la bactérie. Si vous n’avez pas de pince à tiques, utilisez plutôt une pince à épiler et tenez la tête, puis essayez de retirer la tique tout doucement.
Autre technique : mettre du liquide vaisselle sur un coton un peu mouillé et faire tourner la tique jusqu’à ce qu’elle se détache d’elle-même. N’oubliez pas ensuite de désinfecter à l’endroit de la morsure. Si possible gardez la tique dans un flacon, ce qui permettra d’effectuer des prélèvements sur l’animal.
Retrouvez la liste de tous les médecins spécialistes des maladies infectieuses sur www.conseil-national.medecin.fr
À SAVOIR
Pour éviter la maladie de Lyme, il faut se protéger des morsures de tiques, même si seul un petit nombre d’entre elles peuvent transmettre la maladie.
Encore une fois la phase chronique est sous estimée. Moi je propose qu’on infecte volontairement ces médecins et professeurs qui nous disent qu on guérit spontanément de lyme. Et on attend 5 ans pour voir s’ils ont toujours le même avis et bien sûr sans traitement!
Encore un qui est pétri d’orgueil et de mauvaise foi. Expliquer ce qu’est la maladie de Lyme c’est un peu facile lorsqu’on ne propose aucune solution aux malades et qu’il est reconnu qu’en phase tertiaire il n’y a plus rien à faire!!!. En disant que ça n’est pas mortel il croient nous rassurer alors que les symptômes à ce stade sont terribles et qu’une mort serait sûrement plus douce (tant de malades se suicident ou pensent à le faire). Dans mon cas non seulement la maladie n’a pas été diagnostiquée (pas d’érythème), mon médecin traitant a fait un déni lorsqu’après plus d’un an de recherche j’ai évoqué l’hypothèse de la maladie de Lyme et il est faux de dire que les spécialistes vont rechercher la cause des symptômes. Nombre de spécialistes consultés pour mes troubles n’ont pas pris la peine de chercher, le neurologue que j’ai vu m’a dit à la fin de la journée : “on vous a fait des examens” les hypersignaux dans le cerveau ne sont pas caractéristiques d’une sclérose en plaques, vous présentez des symptômes neurologiques (en effet je n’avais plus d’équilibre et tangages permanents) mais il y a des symptômes que l’on ne peut pas expliquer et dont on ne peut pas mettre de nom sur une maladie”. Très rassurant d’entendre cela avant de repartir chez soi. Quant aux tests pas fiables en France c’est un peu facile d’expliquer pourquoi il ne le sont pas. Ce que les malades veulent c’est une RECONNAISSANCE de leur maladie et des RECHERCHES qui avancent et ça n’est pas un article de plus comme celui de ce docteur qui ose dire qu’à 50, 60 ou 70 ans tout le monde souffre d’arthrose… Moi j’en ai 25 et tant de jeunes et très jeunes enfants sont handicapés par cette maladie. Quelle déception de constater qu’une fois de plus les médecins se retranchent derrière ce qu’ils ont appris (ou pas) pour ne pas voir la réalité en face et prendre enfin cette maladie au sérieux afin de mettre toutes leurs belles années d’étude au profit des malades qui souffrent de cette horrible maladie.
Il ne faut surtout pas minimiser cet important problème sanitaire grave de plus en plus de tiques infectées mais aussi moustiques araignées aoutas etc…Attention a toutes ces bebetes dangeures
ETRE LYMÉ
Etre diagnostiqué lymé
Tellement compliqué
Faire face à tous ces docteurs
Leur expliquer nos douleurs
De nos symptômes en extraire la liste
On fait le tour de tous les spécialistes.
Cruelle la non-reconnaissance
Par le corps médical
D’une telle violence
Tout cela n’est-il pas radical ?
Plus simple de diriger vers la psychiatrie
Ne pas avouer sa méconnaissance
Je suis docteur et je le dis avec aisance
C’est dans votre tête qu’il faut faire le tri.
A aucun moment, une remise en question est envisagée
Ma carrière est à son apogée.
Laissons moi donc avec mon diagnostic
Tout cela ne peut être le résultat d’une tique
Enfermé dans mes acquis
Et ma toute puissance
Le serment d’Hippocrate j’ai prêté
Mais moi je vous le dis avec véhémence
En serment d’hypocrite s’est transformé.
©Louve66
Très cher docteur,
Peut -être ne savez-vous pas qu’un érythème ne se présente que dans 50 % des cas ? que fait-on des autres 50 % ? mais déjà si vous vous occupiez des 50 % ? vous parlez des tests, savez vous que ceux-ci sont, en France, encore à ce jour, non fiables même Madame la Ministre a demandé une étude sur ces fameux tests !!! ne suivez-vous les annonces de votre ministre du 29 /09/16 ?? tant d’incohérences dans cet article qui je précise est fait par un professeur !!!! cet article est fait pour tranquilliser le malade et en aucun cas pour le soigner.
A l’attention de la journaliste, une bonne enquête sur cette pandémie mondiale aura été appréciée par tous les malades qui luttent tous les jours contre cette pathologie complexe.
Vous êtes très affirmatif concernant la guérison, peut être pourriez vous nous démontrer, sur vous même , la guérison totale en vous inoculant la maladie (et ses co-infections) et en vous appliquant vos propres traitements, nous sommes tellement curieux de son bons soins 🙁
surtout n’oubliez pas les antidépresseurs et les anxiolytiques dont on nous prescrit à outrance 🙁
les malades se regroupent dans les associations, cette situation ne peut plus durer 🙁
un membre de l’association “le Droit de Guérir” et j’invite toutes les personnes concernées à venir nous rejoindre sur la page fb “le groupe du Droit de Guérir” pour gonfler le mouvement
Ensemble on va être plus fort 😉
Bonjour,
et bien, voilà encore un professeur qui a bien appris ses leçons à l’école sans remettre en question leurs fondements sur le terrain. Un cheval de courses avec des œillères…….
Je peux dire que dans les revues scientifiques, ils précisent bien que c’est une super-bactérie qui arrive à détourner nos défenses immunitaires.
Le docteur Horowitz (la référence aux US) l’a même écrit noir sur blanc :
IL EST PLUS FACILE D ATTRAPER LA MALADIE DE LYME DANS UN LIT QUE DANS UNE FORET
il faut que les médias arrêtent avec les tiques, ce ne sont pas des blanches collombes, certes, mais cette saleté passe aussi par les araignées, poux, moustiques, sexuellement, et par voie materno-foetale.
Quant à la salive, j’attends toujours la réponse du ministère de la santé…
Bon courage à tous.
J’oubliais, le Pr Chidiac n’a pas dû croiser la route du Pr Trouillas à Lyon également, c’est bien dommage, il pourrait en apprendre énormément car il n’a pas l’air très au fait.
Et n’oubliez pas, pour se prévenir de la maladie de lyme (de la grande famille des spirochètes, tout comme la syphilis et la leptospirose), mettez des préservatifs !
J’ai contaminé les pères de mes 2 filles, ma 2ème par voie materno-foétale et la dernière a fait un érythème par piqûres de punaise de lit.