Le Centre Hospitalier Saint Joseph Saint Luc se fait le relais de la Journée mondiale du rein, qui a lieu le 26 mars, dans un objectif d’information, et de dépistage aux maladies rénales et notamment à l’insuffisance rénale chronique.
Les maladies chroniques rénales (atteinte irréversible des reins) sont à 25% liées au diabète et pour 25% liées à l’hypertension. Elles sont la conséquence du mode de vie actuel : sédentarité, allongement de la durée de vie et accroissement du nombre de cas de diabète, hypertension et d’obésité.
En France, on observe environ 10 000 nouveaux cas par an de patients concernés par la dialyse ou la greffe rénale. La moitié de ces patients a plus 70 ans. On compte également environ 3 000 greffes de reins réalisées chaque année. Des actes qui représentent un coût important – environ 2% du budget de l’Assurance maladie – – et qui justifient l’organisation d’une campagne de sensibilisation sur le site du Centre Hospitalier Saint Joseph Saint Luc (CHSJSL) dans le cadre de la Journée mondiale du rein qui se tiendra le 26 mars 2015.
Dépister le plus tôt possible
Les maladies rénales ne s’accompagnent pas de signes avant-coureurs. Et lorsque des symptômes apparaissent finalement, il est déjà trop tard pour maintenir un niveau de fonctionnement normal des reins.
Ainsi, le dépistage s’avère être la solution la plus efficace pour prévenir, autant que possible, l’évolution de ce type de maladies.
C’est à ce titre que le CHJSL, en collaboration avec Calydial (Centre Associatif Lyonnais de Dialyse), se fait le relais de la Journée mondiale du rein, dans un objectif d’information et de dépistage aux maladies rénales et notamment à rénale chronique.
Dans le cadre de cette action, seront proposés le jeudi 26 mars de 10h à 19h au Centre Hospitalier Saint Joseph Saint Luc :
- De l’information – ateliers, distributions de documents – sur la maladie rénale chronique et les risques iatrogènes (risques liés à la toxicité de certains médicaments pour les insuffisants rénaux)
- La présence d’une diététicienne
- Le dépistage de la maladie rénale chronique via l’organisation et le retour de prélèvements sanguins et urinaires réalisés gratuitement.
Prélèvements et consultations de néphrologues
En effet, au-delà d’examens de la pression artérielle et de prélèvements urinaires, seront effectués – pour la première fois dans l’agglomération – des dosages de créatinine via la réalisation gratuite de prises de sang. Des prélèvements rendus possibles par la présence du Centre de prélèvement du Laboratoire d’Analyses Médicales, disposant des compétences et de la technicité nécessaires, au sein du Centre Hospitalier.
Le dépistage étant ouvert à tous, le Centre Hospitalier, Calydial et la FNAIR attendent, à minima, une centaine de patients volontaires pour la réalisation de prélèvements.
Si les prélèvements sont effectués le matin, les patients pourront être vus l’après-midi même par un médecin néphrologue, spécialiste des reins. En cas de prélèvement réalisés l’après-midi, les patients recevront par courrier un compte-rendu validé par un médecin et si nécessaire un conseil de prise en charge.
A SAVOIR
CALYDIAL est un Etablissement de Santé Public d’Intérêt Collectif (ESPIC) – Loi 1901 – à but non lucratif, créé en 1984. Il compte près de 60 lits répartis sur 5 sites dans le sud du bassin lyonnais dont 2 centres de santé rénale permettant la réalisation chaque année de plus de 2000 consultations de néphrologie (tarification en secteur 1 sans dépassement d’honoraire). Ces consultations permettent le dépistage des maladies rénales pour les populations à risque, adressées par les médecins cardiologues, endocrinologues, diabétologues et par les médecins généralistes du secteur. La mise en place d’un programme d’éducation thérapeutique avec intervention d’infirmières cliniciennes, de diététicienne… permet ainsi le ralentissement de la progression de l’insuffisance rénale chronique et la préparation à un éventuel traitement de suppléance.
Ayant moi-même donné un rein à ma sœur il y a cinq ans. Je me sens très concernée par tout ce qui concerne la maladie rénale et surtout la possibilité de donner un rein de son vivant et je suis heureuse d’apprendre que des actions sont organisées à Lyon chaque année lors de la journée mondiale du rein, ce que j’ignorais. Pour ma sœur, malheureusement la maladie à détruit son greffon et trois ans après la greffe, elle est de nouveau en dialyse et en attente d’une nouvelle greffe. Malgré tout je ne regrette pas ce don car elle a vécu trois années dans les meilleures conditions possibles. Quant à moi je subis des examens chaque année qui me confirment que je vais tout à fait bien.
Je sais que plusieurs émissions télévisées sont en préparation sur ce sujet, j’espère que, grâce à elles, les dons vivants augmenteront sensiblement comme c’est le cas dans de nombreux pays.