Toutes les régions restent au dessus du seuil épidémique

L’épidémie de grippe touche à sa fin. Le virus demeure toutefois tenace dans certaines régions, en particulier en Rhône-Alpes et en Auvergne. En neuf semaines d’épidémie, près de 3 millions de Français ont consulté leur médecin généraliste pour des syndromes grippaux.

La grippe saisonnière ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Dans son dernier relevé hebdomadaire, le réseau Sentinelles, qui observe l’évolution de la maladie sur le sol français, constate que l’épidémie continue de régresser dans la plupart des régions. Ainsi, la semaine dernière, en France métropolitaine, le nombre de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 169 cas pour 100 000 habitants, soit 109 000 nouveaux cas, l’âge moyen des personnes infectées se situant autour de 34 ans. Ce ratio de 169 cas/100 000 habitants reste au-dessus du seuil épidémique fixé à 131 cas pour 100 000 habitants. Toutefois, comme le constatent les médecins Sentinelles, “depuis le franchissement du pic épidémique en semaine 6 (semaine du 2 février), l’incidence des syndromes grippaux est en baisse depuis 5 semaines”. Un reflux de la maladie qui laisse espérer que l’on passe en dessous du seuil épidémique avant la fin du mois. “La fin de l’épidémie est proche“, confirme l’InVS (INstitut de veille sanitaire) dans son bulletin hebdomadaire.

Si quelques régions semblent voir le bout du tunnel, la plupart demeurent toutefois au dessus du seuil épidémique. Certaines doivent même composer avec une forte résistance du virus. C’est notamment le cas en Auvergne (265 cas/100 000), mais aussi en Rhône-Alpes (249 cas/100 000), les deux régions présentant le taux d’incidence le plus élevé avec la Bretagne (256 cas/100 000). Toutefois, en Rhône-Alpes, tous les départements ne sont pas impactés avec la même intensité par la grippe saisonnière. Ainsi, le virus fait surtout de la résistance dans la région lyonnaise, sur l’ensemble du Rhône, dans l’Ain, dans la Drôme et à un moindre niveau en Isère et en Haute-Savoie. En revanche, l’épidémie semble en voie d’extension dans la Loire et en Ardèche.

Une surmortalité hivernale avérée

Depuis le début de l’épidémie, 2,86 millions de Français auront consulté leur médecin généraliste pour des syndromes grippaux. Selon un bilan provisoire, le nombre des cas graves admis en réanimation depuis le 1er novembre s’élève à 1 411 personnes (dont 186 décès), soit plus que lors de la pandémie grippale de 2009-2010. L’Institut de veille sanitaire note également que depuis le début de l’épidémie, “la mortalité hivernale est supérieure de 19% à la mortalité attendue, calculée à partir des huit années précédentes, soit un excès estimé à 11 400 décès“. Même si l’InVS n’est pas en mesure de définir avec précision la part des décès imputables directement à la grippe saisonnière, ces chiffres confirment que l’épidémie actuelle restera comme l’une des plus fortes de ces dix dernières années, supérieure à la pandémie observée en 2009/2010. En cause, une faible efficacité du vaccin, le virus ayant muté tardivement.

Le virus de la grippe résiste dans le Rhône
Le Rhône demeure très touché par la grippe, avec l’Isère et la Savoie ©réseau Sentinelles

A savoir

Cette année, les personnes âgées auront été particulièrement affectées par la grippe saisonnière en raison de la prédominance des virus A/H3N2, les plus de 65 ans constituant toujours la majorité des personnes hospitalisées.

 

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Enfant des radios locales, aujourd'hui homme de médias, il fait partager son expertise de la santé sur les supports print, web et TV du groupe Ma Santé AuRA.

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