Le début d’année a été marqué par une nouvelle progression de l’épidémie de gastro-entérite dans la région Rhône-Alpes. L’agglomération de Lyon figure parmi les zones les plus touchées, alors que l’ensemble de la région demeure juste en dessous du seuil épidémique. Du moins provisoirement… Une légère amélioration est constatée sur le front de la grippe saisonnière.
L’année 2015 a démarré avec une nouvelle progression de la gastro-entérite dans la région Rhône-Alpes. Le dernier bulletin du réseau Sentinelles, publié ce mercredi, fait en effet état de 272 cas pour 100 000 habitants sur la période du 29 décembre 2014 au 4 janvier 2015, soit un ratio juste en dessous du seuil épidémique fixé à 278 cas/100 000 habitants. Certaines zones géographiques sont plus concernées que d’autres par le virus de la gastro-entérite. Ainsi, la grande région lyonnaise figure parmi les secteurs où le nombre de consultations a largement dépassé ce seuil épidémique, de même que l’Isère, l’Ain, la Drôme et la Savoie.
La région Rhône-Alpes reste au dessus du taux d’incidence moyen constaté au niveau national (253 cas/100 000 habitants), les régions les plus touchées étant l’Aquitaine (805 cas), le Languedoc-Roussillon (475 cas) et le Nord-Pas-de-Calais (346 cas). L’âge médian des cas tourne autour de 30 ans, soulignent les experts du réseau Sentinelles, précisant que les hommes représentet 49% des cas. “Selon le modèle de prévision basé sur les données historiques, le niveau d’activitté des diarrhées aigües pourrait continuer d’augmenter modérément dans les prochaines semaines en restant proche du seuil épidémique“, avancent les épidémiologistes.
Le virus de la grippe moins virulent
Si la gastro continue de progresser en Rhône-Alpes, la grippe semble marquer le pas dans la région. Après une fin d’année pour le moins fiévreuse, une embellie a en effet été constatée en début d’année 2015 dans ce domaine. De fait, le nombre de cas pour 100 000 habitants était inférieur à 110, soit bien en-deçà du seuil épidémique fixé à 177 cas/100 000, les hommes étant davantage contaminés (55%) que les femmes.
La carte d’incidence départementale révèle que Lyon et Saint-Etienne, ainsi que tout l’Ouest de la région, ont été les plus impactés par le virus de la grippe. Rhône-Alpes figure toutefois légèrement au dessus de la moyenne nationale, les cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale ayant été estimés à 86/100 000 habitants sur l’ensemble du territoire. Les régions les plus concernées sont le Limousin (417 cas), le Nord-Pas-de-Calais (193 cas) et la Champagne-Ardenne (185 cas).
Attention toutefois, les spécialistes du réseau Sentinelles annoncent que “le niveau d’activité des syndromes grippaux devrait augmenter dans les prochaines semaines“, le franchissement du seuil épidémique n’étant pas à exclure à court terme.
A savoir
Les médecins Sentinelles comptabilisent le nombre de cas de syndromes grippaux vus en consultation (fièvre supérieure à 39°C, d’apparition brutale, accompagnée de myalgies et de signes respiratoires) ainsi que les cas de gastro-entérite, en l’occurrence le nombre de cas de diarrhées aiguës vus en consultation (au moins 3 selles liquides ou molles par jour datant de moins de 14 jours).