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Lumbago ou sciatique, comment soulager mon mal de dos ?

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Le « mal du siècle » toucherait 80% des Français au cours de leur vie et les jeunes ne sont pas épargnés par ce type de pathologie. Si ces maladies sont courantes et se soignent en principe assez facilement, il leur arrive de persister. Comment soulager sciatique et lumbago ? Emmanuel Mazzocco, masseur kinésithérapeute dans le Rhône nous aide à y voir plus clair.

Un mal qui frappe de plus en plus tôt

Selon une étude de l’University of South Australia déjà ancienne (2007), les maux de dos chez les adolescents avaient augmenté de 11.8% à 33% depuis le siècle dernier. Parmi les causes de ces douleurs précoces, on trouve la sédentarité, l’obésité et même la posture. La tendance ne s’est donc pas inversée depuis.

Les jeunes adultes, par exemple, sont particulièrement touchés par des hernies ou des tumeurs bénignes, sources de maux de dos. En parallèle, un adolescent sur cinq souffrirait de douleurs lombaires.

Lumbago, sciatique : quelle différence ?

Le mal de dos n’épargne presque personne et pour cause : il réunit de multiples maux, aux origines différentes. Nerfs, muscles, squelette… toutes les couches du corps sont concernées. Ainsi, bien qu’ils soient tous les deux des troubles très courants du bas du dos, le lumbago et la sciatique n’ont pas du tout le même point de départ.

La sciatique : une maladie qui touche le nerf

La sciatique se caractérise par une douleur partant du bas du dos, qui s’étend ensuite à la fesse, à la jambe et au pieds. Si on l’appelle communément « sciatique », son nom complet nous donne plus d’information quand à son origine : « névralgie sciatique ».  En effet, la douleur est issue d’une irritation anormale du nerf sciatique. Le germe du mal est donc à chercher au niveau des pressions exercées sur le nerf dans le bas du dos. Très souvent, c’est une hernie discale au niveau des lombaires, qui initie cette pression. Cette surstimulation du nerf peut aussi être causée par une dégradation, notamment au niveau de ses racines ou par plusieurs autres facteurs comme le rétrécissement du canal lombaire (aussi appelé « syndrome de la queue de cheval » touchant en majorité les personnes âgées souffrant d’arthrose), la grossesse (causé par le poids du ventre mais qui disparaît après l’accouchement), le syndrome facettaire (causé par une mauvaise posture ou un faux mouvement), etc.

Aussi, il est intéressant d’identifier l’origine de la douleur afin de reconnaitre la pathologie. En effet, Emmanuel Mazzocco rappelle l’existence d’une pathologie jumelle de la sciatique : la cruralgie. Ici, l’irritation est localisée à l’avant de la cuisse.

Le lumbago : une crise de douleur musculaire

Le lumbago quant à lui, se différencie par une forte douleur accompagnée d’un blocage du dos. Il est le plus souvent causé par une contracture incoercible (qu’on ne peut contrôler) du bas du dos. Ce trouble peut aussi trouver ses origines dans une dégénérescence des articulations due à des microtraumatismes ou à une arthrose lombaire. Il est généralement plus simple à soulager que la sciatique.

Attention, si le lumbago désigne la crise aiguë, la douleur chronique liée à cette contracture est une lombalgie. On parlera néanmoins de lombalgie aiguë en cas de douleur intense qui n’est pas associée à un blocage.

Sciatique, lumbago : comment les soulager ?

Pour soulager la sciatique et le lumbago, la prise d’antalgiques et éventuellement de myorelaxants (médicaments qui réduisent la tonicité du muscle) est souvent inévitable. Vous pouvez demander conseil à votre pharmacien en attendant la consultation auprès de votre médecin.

Les kinésithérapeutes conseillent d’éviter les positions ou les mouvements vers l’avant. L’idéal, selon Emmanuel Mazzocco reste “de varier les positions : couché sur le dos, assis soutenu avec coussin, marche en respectant les douleurs… Dans le cadre d’une sciatique vraie avec lésion discale on conseillera même d’exclure au maximum la position assise par l’utilisation d’un tabouret haut/mange-debout par exemple”.

La chaleur (bains, compresses, patchs chauffants etc.) peut également participer à atténuer les douleurs. En effet, la chaleur a une action décontractante sur les muscles, permettant leur relâchement.

Quand consulter ?

La sciatique

Le symptôme principal de la sciatique est une vive douleur dans le bas du dos, pouvant irradier le long du nerf sciatique (fesse, jambe, pieds…). Cette douleur peut parfois s’apparenter à une sensation de brûlure et elle se caractérise par une unilatéralité : un seul coté du corps est touché. Pour soulager la sciatique, il est préférable de consulter votre médecin dès les premiers symptômes. Il évaluera alors plusieurs facteurs liés au nerf comme les réflexes, la coordination ou encore la puissance musculaire. Un examen complémentaire peut être nécessaire (IRM ou radiographie).

Le lumbago

La douleur de la crise de lumbago est généralement fulgurante et extrêmement intense. Ce « tour de rein » vous obligera à vous rendre le plus rapidement possible chez votre médecin. Une fois sur place, il devrait pratiquer un examen clinique : palpation de la zone, évaluation de la douleur…

Quels traitements ?

La sciatique

Pour soigner la sciatique, il faut définir l’origine du mal : quelle est la cause de la surstimulation du nerf ? Le traitement sera à adapter en fonction. En cas de hernie par exemple, il pourra aller de simples étirements à l’opération en passant par une prise de myorelaxants. En effet, si toutes les stratégies mises en place échouent et que les douleurs persistent, il faudra penser à l’opération pour soulager la sciatique. Bien qu’exceptionnelle, elle devient urgente en cas de troubles sphinctériens associés (incapacité de retenir ses urines ou ses selles) ou d’une paralysie d’un membre inférieur. Dans le cas de l’hernie, l’opération consiste soit en un léger curetage du disque responsable de l’hernie, soit en une ablation pure et simple de celle-ci (quand cela est possible).

Des infiltrations dans la zone à l’origine de la douleur peuvent également être utiles afin d’apaiser le patient.

Le lumbago

Dans un premier temps, votre médecin prescrira des antalgiques ou des anti-inflammatoires pour soulager le lumbago. Par la suite, des myorelaxants peuvent être nécessaires afin de relaxer les muscles à l’origine de la douleur. Contrairement à ce qu’on peut penser, l’immobilisation va empirer le mal ! Il est essentiel de continuer une activité physique douce, dès que le niveau de douleur le permet. Pour cela, la marche reste l’activité idéale, permettant une guérison plus rapide. Évitez à tous prix le port de charges lourdes ou le piétinement.

Comment les éviter ?

La sciatique

La sciatique est moins courante chez les personnes ayant un dos et une sangle abdominale musclés. Une zone abdominale et dorsale renforcée et bien équilibrée permettra de prévenir une éventuelle hernie, souvent à l’origine de la sciatique. Éviter les mouvements de torsion quand vous vous retournez : préférez pivoter sur vos pieds. La sciatique est souvent liée à un déséquilibre entre le coté droit et le coté gauche. Ainsi, si vous devez rester debout longtemps, alternez régulièrement l’appuie entre vos deux pieds. Pour la même raison, préférez le sac à dos au sac à main : cela permettra d’équilibrer le poids sur vos épaules.

Le lumbago

Pour éviter les tours de reins, il est important de faire attention à son dos ! Cela en évitant de porter des charges trop lourdes, en conservant une activité sportive régulière et en évitant le surpoids (qui favorise la fatigue et les tensions musculaires).

Dans les deux cas

Les facteurs d’acidité comme le stress ou une alimentation inadaptée peuvent participer à l’inflammation (voir « à savoir »). Il faut également faire attention à sa posture et à ses mouvements : pour vous baisser par exemple, pensez à plier les genoux et non le dos. Enfin, la posture est un élément essentiel : tenez-vous droit, les épaules en arrière. Emmanuel Mazzocco rappelle aussi l’importance de l’ergonomie. En effet, “adaptée aux contraintes professionnelles, elle doit permettre de limiter les risques de la station assise prolongée (ergonomie du poste de travail, du poste de conduite), d’améliorer les gestes et postures lors de manutentions lourdes ou répétitives, ou modifier le geste sportif (ergonomie gestuelle). L’approche est alors pluridisciplinaire (ergothérapeute/kinésithérapeute) en lien avec le monde du travail ou le milieu sportif”.

À savoir

Les aliments acides peuvent contribuer à de nombreuses douleurs liées à l’inflammation. Ainsi, il est bon de limiter les aliments comme la viande, les produits laitiers, les farines blanches ou encore le sucre, source d’acidité. La consommation d’aliments alcalinisants comme les légumes (particulièrement les légumes verts), les eau pétillantes riches en bicarbonate ou encore les huiles végétales ou les poissons gras (riches en bonnes graisses comme les oméga 3) peut aussi contribuer à limiter les dégâts de l’acidité sur le corps.

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