Pour la première fois en France, le robot Da Vinci Xi sera utilisé pour une intervention chirurgicale à l’Infirmerie Protestante de Lyon. Une innovation majeure qui ouvre de nouvelles perspectives pour toutes les formes de chirurgie complexe et notamment en chirurgie urologique, gynécologique, ORL et thoracique.
Quatre bras articulés capables de s’introduire et d’intervenir dans les endroits les plus reculés du corps humain… Si le Centre européen de lutte contre le cancer, à Villejuif (Val-de-Marne), a été le premier à réceptionner le robot Da Vinci Xi, l’Infirmerie Protestante de Lyon sera le premier établissement en France à réaliser aujourd’hui une intervention chirurgicale avec cet outil révolutionnaire de quatrième génération. “Il s’agira d’une ablation partielle de la prostate destinée à ôter une tumeur cancéreuse“, précise le docteur Arnaud Manel, médecin urologue à l’Infirmerie Protestante, qui a été formé depuis un mois et demi sur simulateur puis sur des animaux au pilotage du robot.
Monstre de technologie, le Da Vinci Xi va être exploité à l’avenir dans toutes les formes de chirurgie complexe, et plus précisément en chirurgie urologique, gynécologique, ORL et thoracique, avec la possibilité d’élargir le champ des opérations mini invasives pour les chirurgies lourdes et cancérologiques.
Plus mobile que ses prédécesseurs, le robot Da Vinci Xi tourne à 360 degrés et dispose d’une vision exceptionnelle avec son système de vision 3D et HD. Il est doté de quatre bras, fins et intervertibles, qui supportent de mini instruments eux aussi totalement articulés, pour opérer toutes les morphologies et faciliter l’accès à l’ensemble de l’anatomie.
“Grâce à son ergonomie, le robot Da Vinci XI a notamment la possibilité d’opérer différentes zones du corps sans avoir à bouger le patient durant une intervention“, souligne le docteur Arnaud Manel. Ses instruments ont été allongés pour s’adapter à la chirurgie de l’obésité et plus largement pour intervenir sur toutes les personnes en surcharge pondérale.
Réduire les cicatrices et les risques d’infection
Pour les chirurgiens, ce robot futuriste induit précision des interventions, facilité des sutures et confort d’intervention, en particulier en cœlio-chirurgie. Pour le patient, les bénéfices de cette chirurgie mini invasive sont multiples, qu’il s’agisse d’une diminution des douleurs post-opératoires, de la discrétion des cicatrices, de la réduction des risques d’infection et donc d’un retour plus rapide à son domicile. “Dans certains cas de cancers de la prostate, le robot va notamment réduire les risques secondaires, qu’il s’agisse de l’incontinence urinaire ou des troubles érectiles. Il sera aussi très utile pour les ablations partielles de reins, pour les cancers du colon et du pancréas, quel que soit le morphotype du patient“, souligne le docteur Manel.
L’Infirmerie Protestante a investi 1,6 millions d’euros pour être le premier établissement français de province à se doter du robot Da Vinci Xi. “Un tel matériel s’amortit entre 7 et 10 ans, mais on n’exclut pas d’en changer avant si de nouvelles avancées technologiques apparaissent“, confie Thierry Degoul, directeur de l’Infirmerie Protestante. A terme, ce dernier estime que le Da Vinci Xi devrait réaliser en moyenne 200 interventions chirurgicales par an à Lyon, essentiellement en urologie et en chirurgie digestive.
“Tous les patients ne sont pas éligibles. On cible en priorité les prises en charge lourdes“, précise Thierry Degoul. Il est vrai que l’intervention du robot induit un surcoût élevé, de l’ordre de 1 500 euros pour une ablation partielle de la prostate par exemple.
A savoir
Conçu par la firme américaine Intuitive Surgical, Da Vinci est un robot de quatrième génération commandé à distance par le chirurgien qui, lors des interventions, dispose d’une nanocaméra et des différents instruments insérés dans l’organisme du patient. Il bénéficie de surcroît d’une image tridimensionnelle en haute définition, tandis que les joysticks permettent des gestes chirurgicaux d’une grande précision, sans tremblement. Lancé au début des années 2000, le robot Da Vinci est aujourd’hui principalement utilisé dans l’ablation de la prostate (80 % des interventions aux États-Unis) et dans divers types d’interventions gynécologiques (notamment hystérectomies). Mais le robot a aussi été testé avec succès pour d’autres opérations allant de l’ablation de la glande thyroïde à une intervention sur un cancer de la langue en passant par une greffe de rein et une greffe de foie.
Bonjour. Une nouvelle fois on voudrait nous faire croire que le robot fait des miracles… à des fin marketing. C’est toujours l’homme qui pilote la machine et l’homme restera toujours faillible. De plus, pourquoi devrions nous payer des sommes importantes (en général de 300 à 1500 € par opération) pour amortir ce matériel.
Cordialement.