Une étudiante de 21 ans est décédée ce week-end des suites d’une méningite à méningocoque, à Lyon. Des mesures ont été prises dans l’entourage de la victime, notamment sur le site de la Manufacture des Tabacs (Université Lyon 3), pour écarter tout risque épidémique.
L’Agence Régionale de Santé (ARS) Rhône-Alpes a annoncé, dans un communiqué, qu’une étudiante de 21 ans était décédée, ce week-end, d’une méningite foudroyante. La victime, inscrite à l’Université Lyon 3, était étudiante en faculté d’anglais sur le site de la Manufacture des Tabacs. Elle avait été admise en urgence ce samedi avant de décéder quelques heures plus tard. Immédiatement après le signalement de ce cas d’infection invasive à méningocoque (IIM) de groupe B, les autorités sanitaires ont pris des mesures pour éviter une propagation de la maladie.
Six personnes en contact avec la victime en traitement préventif
Bien que les risques de transmission soient faibles, “les personnes ayant été en contact rapproché et prolongé avec cette jeune femme ont été identifiées, au sein de sa classe et de son entourage“, afin de se voir prescrire un traitement antibiotique préventif. Ce matin, la direction de l’ARS a précisé qu’au total, six personnes (famille et amis) avaient été identifiées et suivaient un protocole de soins préventifs spécifiques.
La méningite foudroyante, un cas rare
Dans son communiqué, l’ARS rappelle par ailleurs que ce type d’infection invasive à méningocoque demeure extrêmement rare en France, de l’ordre de 0,8 cas pour 100 000 habitants dans le département du Rhône (0,65 cas/100 000 au niveau national en 2014). Quatorze cas d’IIM ont été notifiés au cours des 52 dernières semaines dans le Rhône selon les statistiques de l’InVS (Institut de veille sanitaire). Un ratio très faible qui n’empêche à l’ARS de faire preuve de “vigilance” et de “renforcer la surveillance épidémiologique” de cette maladie à la suite de ce décès qui endeuille la faculté lyonnaise.
Les méningocoques (autre nom de la bactérie Neisseria meningitidis) constituent les causes majeures de méningites aiguës. Les infections à méningocoque présentent un taux de mortalité élevé et un fort potentiel épidémique. La ponction lombaire et des analyses bactériologiques sanguines permettent d’affirmer le diagnostic, déclenchant une prise en charge immédiate, un traitement antibiotique et une hospitalisation d’urgence.
A savoir
La méningite, infection des enveloppes entourant le cerveau, touche essentiellement les enfants en bas âge et les jeunes adultes (moins de 25 ans), en particulier de la fin de l’automne au printemps. Elle se transmet via des sécrétions oro-pharyngées (postillons, toux…). Les symptômes, qui peuvent être confondus avec une simple infection virale, se traduisent notamment par de la fièvre, un raidissement de la nuque, des maux de tête, des vomissements, une sensibilité accrue à la lumière, et parfois l’apparition de tâches hémorragiques sous la peau. L’incubation dure en moyenne 3 à 4 jours, mais peut s’étendre jusqu’à une dizaine de jours.