Si la maladie de Parkinson se déclare souvent à partir de 60 ans, elle touche aussi des individus plus jeunes : 10 à 20% des patients ont moins de 40 ans ! Symptômes, diagnostic, évolution de la maladie… L’expertise du Pr Stephane Thobois, de l’Hôpital Neurologique de Lyon.
Pourriez-vous nous décrire en quelques phrases la maladie de Parkinson ?
Il y a d’un côté la maladie de Parkinson et de l’autre des syndromes parkinsoniens qui associent aux signes de la maladie de Parkinson d’autres troubles neurologiques. On distingue des formes génétiques ou non, précoces ou non de maladie de Parkinson.
La maladie de Parkinson se traduit par un ralentissement gestuel, une raideur musculaire articulaire, et un tremblement. Le tremblement au repos est très évocateur de cette pathologie mais est inconstant. Les symptômes prédominent d’un côté du corps mais sont bilatéraux. Cela dit, il n’y a pas que des signes moteurs. La maladie de Parkinson entraîne aussi des difficultés psychiques (anxiété, dépression, apathie ou au contraire addiction) qui sont soit liées à la maladie, soit favorisées par les médicaments.
60 ans, le pic d’apparition de la maladie de Parkinson
A partir de quel âge la maladie de Parkinson peut-elle se déclarer ?
Le pic d’apparition se situe autour des 60 ans pour la majorité des patients. Mais l’image selon laquelle la maladie de Parkinson ne concerne que les sujets âgés et retraités est fausse. La pathologie débute aussi chez des sujets jeunes, voire même très jeunes, même si les cas avant 20 ans sont très exceptionnels. Cette forme précoce (avant 40 ans), touche en moyenne 10 à 20 % des patients. Il s’agit donc de personnes qui ont une vie familiale et professionnelle.
Quels sont les premiers symptômes de la maladie de Parkinson ?
Lorsque la maladie débute chez un sujet jeune, voire très jeune, cela peut commencer par des signes trompeurs comme une posture anormale du pied. On retrouve également les autres symptômes classiques comme la lenteur, le tremblement, la raideur… quel que soit l’âge. Mais la difficulté est de penser à ce diagnostic lorsque le sujet n’est pas âgé. Cela peut ainsi entraîner un retard de diagnostic.
Ralentir l’évolution de la maladie
Ce retard de diagnostic chez les sujets plus jeunes a t-il une incidence sur le développement de la maladie ?
Non, cela n’a pas d’incidence car aujourd’hui, on ne possède pas de traitement qui permette de ralentir l’évolution de la maladie. Le jour où l’on aura réussi à développer un traitement neuro-protecteur, cela aura un vrai intérêt, y compris avant même que les signes physiques apparaissent. Car on sait qu’avant que la maladie de Parkinson ne se développe, certaines manifestations peuvent apparaître et précéder les signes moteurs : troubles de l’olfaction, sommeil très agité, anxiété, dépression…
Comment la maladie évolue-t-elle au fil du temps ? Evolue-t-elle plus rapidement chez les sujets jeunes ?
Quand la maladie débute jeune, elle évolue plus lentement. Cela est positif, mais, malheureusement, étant donné que le sujet est peu âgé, le handicap va finir par apparaître avec le temps. En consultation, nous suivons parfois des personnes qui ont entre 20 et 25 ans de maladie derrière eux. Grâce aux progrès thérapeutiques, ces derniers peuvent rester autonomes longtemps.
Il faut savoir que la maladie évolue par phases. D’abord, c’est la « lune de miel » car durant 5 ou 6 ans, le patient répond très bien au traitement médicamenteux. Puis, ce dernier va avoir des hauts et des bas pendant la journée, sur le plan moteur ou psychique. C’est ce que l’on appelle les fluctuations motrices et non motrices. Au bout de 10 à 15 ans de maladie, des symptômes plus embêtants vont surgir sur lesquels les traitements sont inefficaces. Il s’agit des troubles de la déglutition, des chutes ou des troubles intellectuels. Petit à petit, la maladie de Parkinson évolue vers une perte d’autonomie. Le patient va avoir de moins en moins de bonnes phases, va peiner à marcher, à s’habiller seul. Certains vont développer une démence. Néanmoins, chaque patient est particulier, et on constate une vraie évolution dans la prise en charge des patients qui fait que ces derniers vivent mieux avec la maladie qu’il y a quelques années.
Parkinson, une maladie qui isole
Quel impact a la maladie sur le patient et ses proches ?
C’est une maladie qui a un retentissement fort, d’autant plus que l’on en a une image désastreuse dans la société. Il est clair qu’il s’agit d’une pathologie grave.. Lorsqu’on la développe à 35 ans, c’est encore plus difficile à vivre car pour la plupart des gens, c’est une maladie du sujet âgé. Le conjoint va aussi être très impliqué et il va devoir aider notamment aux stades évolués de la maladie lorsque le patient perdra de l’autonomie. Bien entendu, pour un couple de 80 ans, cela n’aura pas le même effet.
Retrouvez la liste de tous les neurologues et spécialistes de la maladie de Parkinson sur www.conseil-national.medecin.fr
A savoir
La maladie de Parkinson touche 1 à 2% des Français de plus de 65 ans, et 3 à 4% des plus de 75 ans. On dénombre environ 175 000 cas en France, dont 10 000 sont détectés chaque année. Source : lamaladiedeparkinson.info
Mon conjoint est atteint de parkinson, et ce n’est pas évident à vivre, on ne peut pas accepter ce problème de santé, on apprends à vivre avec. La médication est plus ou moins efficace. Nous faisons du conditionnement physique pour assouplir et renforcir le corps.
Bonjour et merci pour cet article qui rappelle l’existence de personnes touchées tôt par le maladie de Parkinson et qui vont devoir adapter une plus longue vie familiale, professionnelle et sociale aux impacts psychologique et physique d’une maladie de personnes âgées progressivement handicapante et invalidante, ainsi qu’aux fréquents troubles comportementaux induits par des traitements stimulants.
Je regrette l’image choisie pour illustrer l’article…
Corinne B 58 ans atteinte de la maladie de Parkinson depuis 16 ans
Bonjour, merci pour votre commentaire. Concernant le choix de la photo, il est toujours délicat d’illustrer ce genre d’interviews et de sujets. Il nous paraissait pertinent de choisir ce visuel pour montrer que la maladie touchait toutes les tranches d’âge. La rédaction
Bonjour, moi-même atteint depuis 6 ans (j’ai 46 ans), je confirme le rôle important des aidants qui doivent supporter non seulement les coups de déprimes fréquents mais aussi les troubles comportementaux (délires et autres idées fixes) associés à la maladie. Concernant le traitement neuroprotecteur, nous attendons tous avec impatience l’AMM pour le déferiprone, dieu que c’est long ! Trop long ! et on se demande si c’est justifié de la part d’un médicament déjà sur le marché depuis longtemps, j’espère que les phases 2 et suivantes seront écourtées sinon il va falloir se tourner vers le marché noir !
Brs je m’appelle henri aguera et le 16 mars 2016 je soufflerai mes 47 bougies et aussi je fêterais mes 30 années de maladie de parkinson et oui j’avais 17 ans quand ma main gauche à commencer à trembler et on m’a dit ke j’étais le plus jeune en France voilà je suis marier mon épouse je l’ai connu j’avais 15 ans et elle 13 ans 22 ans de mariage et nous avons un fils de 20 ans et c’est grâce à eux que je suis encore de ce monde car sans mes 2 amours ma vie n’aurais aucun intérêt à oui j’oublié j’ai fait l’armée bonne soirée à tous je repasserai vous raconter mes joie et mes malheur
Bonjour M. Heri Aguera,
je me permets de vous écrire car je vous trouve d’un courage absolu.. Avoir la MP depuis 30 ans et se battre comme vous le faites, je trouve ça admirable.
continuez sur cette voie et j espère qu’un jour on trouvera un traitement pour cette maladie…
au plaisir de vous lire. continuez à poster des commentaires. vous redonnez le sourire à tous les parkinsoniens.
M.
Bonsoir
Sophie 38 ans et 10 ans de parkinson
Chez moi c’est génétique
neurostimulation depuis septembre 2014
Bonjour,
Je souffre d’une phantosmie très très handicapante les médecins ne savent pas a quoi c’est dû pas de sinusite pas de tumeur pas de problème au niveaux des récepteurs olfactif les anti depresseurs et les anxiolytiques n’améliore rien .. Je me demandais (j’en ai parler a mon médecin mais il s’estbpresque moqué de moi) si ça pouvais être le parkinson … J’ai 23 ans alors jsuis un peu jeune pour cette maladie surtout que ça fais 4 ans que j’ai la phantosmie mais j’ai remarquer que souvent je suis au repos dans mon lit mais je secoue mon pied je contracte les muscles de mes cuisse de mes fesses je sens mon coeur battre très vite assez fort et quand je marche dans la rue ou au travail j’ai comme des spasmes des fois un muscle qui va se contracter comme ça et je tremble beaucoup (assez gênant quand on est serveuse d’ailleurs) bref pensez vous que c’est possible que ce soit la maladie du parkinson ?
Bonsoir ,voila je suis diagnostiqué depuis 2014 , d un Parkinson dégénératif ,il y a des hauts et des bas ,car j ai honte d affronté le monde extérieur ou les gens de me connaisse et se demande se qu’il m arrive ,pouvais vous me dire que sont les traitement attribué chez vous et sont il efficace ? merci a vous dans l attende de vous lires ,merci !
Slt tt le monde ct pour dire que j’ai 11ans est j’ai ma main droite qui tremble des fois pu même quand je touche un objet es-ce que j’ai la maladie du Parkinson ??
Bonjour, j’ai 15 ans et j’ai certain symptôme du Parkinson ( je tremble, je peine à bouger mon dos et j’ai de plus en plus de mal à courir…) et je le vit très mal.