Bien qu’elle touche tous les âges, la varicelle concerne le plus souvent les enfants : plus de 600 000 enfants l’attrapent chaque année. Cette maladie très contagieuse cause de très fortes démangeaisons et peuvent laisser des cicatrices cutanées. La varicelle est donc à soigner au plus vite dès l’apparition des premiers symptômes. Mode d’emploi avec le Docteur Marcel Garrigou-Grandchamp, médecin généraliste lyonnais.
La varicelle, c’est quoi ?
La varicelle est une maladie infectieuse éruptive causée par le virus varicelle-zona (VZV). Elle touche généralement les enfants, et notamment ceux âgés de moins de 10 ans. Cette affection est souvent sans gravité. Elle peut néanmoins s’avérer dangereuse lorsqu’elle survient à l’âge adulte (lire À SAVOIR).
Le virus de la varicelle se transmet par voie respiratoire ou par contact direct avec les vésicules cutanées. La maladie se caractérise par une éruption soudaine de vésicules cutanées, qui finiront à terme par sécher et former des croûtes.
Quels sont les symptômes de la varicelle ?
Cette maladie se manifeste dans un premier temps par une légère fièvre, des maux de tête et des maux de ventre. Par la suite, plusieurs boutons de varicelle apparaissent. Ces boutons rouges se transforment rapidement en vésicules, remplies d’un liquide clair, qui gagnent l’ensemble du corps. Cette éruption est très inconfortable, car elles provoquent de fortes démangeaisons. C’est à ce moment-là que la personne infectée est dans la phase la plus contagieuse de la maladie. Elle le reste jusqu’à ce que les vésicules se transforment en croûtes, soit environ une semaine plus tard. Par la suite, les croûtes mettront du temps à totalement disparaître.
Comment soigner la varicelle ?
Il n’existe pas de traitement spécifique pour traiter la varicelle. Cependant, voici quelques conseils :
- La varicelle est une infection virale, les antibiotiques sont donc alors inutiles. Généralement, le médecin prescrit des soins locaux antiseptiques. Il peut également prescrire des antiviraux pour les personnes touchées par cette maladie sous une forme beaucoup plus grave.
- Les deux anti-inflammatoires suivants, l’aspirine et l’ibuprofène, sont strictement interdits. En effet, ils augmentent les risques du syndrome de Reye, une pathologie rare et très grave touchant à la fois le cerveau et le foie. Elle peut-être potentiellement mortelle.
- Une douche ou un bain par jour avec un savon antiseptique permettra d’apaiser les démangeaisons et de limiter les risques de surinfection. Du bicarbonate de soude dans l’eau du bain peut également soulager les démangeaisons.
- Chaque vésicule doit être désinfectée avec un antiseptique non coloré en attendant qu’elle devienne par la suite une croûte.
- Il ne faut surtout pas gratter les boutons de varicelle. Cela pourrait engendrer une surinfection et laisser des cicatrices sur la peau. Ainsi, il faut se laver les mains très régulièrement, coupez et limez ses ongles.
Varicelle : comment éviter la contamination ?
Afin d’éviter de contaminer les autres, voici quelques recommandations simples et faciles à mettre en pratique :
- Restez chez soi jusqu’à ne plus être contagieux. Evitez les rassemblements publics et les lieux assez fréquentés.
- Aérez régulièrement votre habitat.
- Lavez régulièrement vos mains, notamment bien entre les doigts. Tousser ou éternuer dans votre coude.
- Ne vous approchez pas des personnes fragiles : femmes enceintes, personnes âgées, personnes malades…
Retrouvez la liste des médecins généralistes près de chez vous sur www.conseil-national.medecin.fr
À SAVOIR
La varicelle constitue un danger chez l’adulte. Après l’âge de 14 ans, le risque de complications augmente. La pneumonie varicelleuse notamment, est une complication extra-cutanée potentiellement grave. Le risque également est de contracter une encéphalite, une inflammation aiguë du cerveau, qui engendre des convulsions. La vaccination est donc hautement recommandée chez les adultes n’ayant pas eu la varicelle durant l’enfance. Attention toutefois, il s’agit d’un vaccin à virus vivant atténué. C’est à dire que le sujet vacciné peut être “contaminant” vis-à-vis des patients réceptifs jusqu’à 6 semaines après l’administration du vaccin.