Une femme en quête de bien-être devant la mer.
Méditation, yoga, sophrologie... Les médecines douces sont entrés dans les moeurs d'une société qui n'a jamais autant eu besoin de cultiver son bien-être. ©Freepik

Longtemps associée aux milieux religieux, la méditation est de plus en plus reconnue dans les milieux de la santé. Une approche spirituelle favorable à la gestion du stress et au bien-être intérieur. Les explications du Dr Bernard Isnard, psychothérapeute et professeur de relaxologie à Meyzieu, dans le Rhône.

En quoi consiste la méditation ?

Cette technique de relaxation mentale consiste à s’apaiser pour se rapprocher de ce qui est essentiel en nous, ce qu’on appelle notre vraie nature. Elle nous permet aussi d’apaiser nos émotions et de voir plus clair dans nos pensées qui peuvent être toxiques, qui peuvent nous rendre malades. La méditation, c’est une façon de se poser pour y voir plus clair sur ce qui va pas en nous et sur nos ressources pour nous en sortir.

Quels sont ses bienfaits ?

Ils sont vraiment très importants. La méditation vous apprend d’abord à gérer le stress, à le diminuer. Aussi elle vous enseigne à détendre vos muscles, à détendre profondément votre corps. De façon plus générale, la méditation apporte un bien-être physique et émotionnel. Il y a d’autres bénéfices qui touchent au fait de devenir de plus en plus libre, de supprimer les pensées négatives qui nous rabaissent en permanence.

La méditation s’adresse t-elle à un public prédestiné ?

Non, elle peut potentiellement s’adresser à tout le monde. La méditation vient à l’origine de pratiques religieuses, spirituelles. On peut rapporter cela à certaines prières bouddhistes ou chrétiennes. Personnellement, je contribue à sortir la méditation de son cadre religieux pour lui donner un cadre laïque, médical et scientifique tout en faisant en sorte qu’elle nous ouvre à notre dimension globale et universelle.

“La méditation se démocratise”

Peut-on se former seul à la méditation ?

On peut s’initier tout seul, par le biais d’un livre comme le mien par exemple, et y prendre goût. Mais si la personne a de gros troubles, le livre ne suffira pas, la consultation d’un thérapeute qui connaît la méditation sera nécessaire. C’est mieux d’être conduit par un professeur qui a pratiqué et qui a une longue expérience.

Les professionnels de santé reconnaissent-ils cette pratique à des fins thérapeutiques ?

Les mentalités ont beaucoup évolué depuis une trentaine d’années. Quand j’ai commencé dans les années 80, la méditation était mal considérée. Aujourd’hui évidemment, tous les médecins n’ y adhèrent pas encore mais c’est beaucoup mieux reconnu. Les hôpitaux s’ouvrent à l’hypnose. Bref, il y a une évolution certaine. Le but étant de démocratiser la méditation, qu’elle soit médicalisée, scientifisée, rationnalisée et facile à comprendre. Aux Etats-Unis, la méditation a déjà sa place dans les hôpitaux.

Existe-t-il plusieurs écoles, plusieurs techniques dans la méditation ?

Il y a de nombreuses médiations car elles sont dérivées des pratiques spirituelles, des traditions spirituelles. Depuis 20 ans il y a la sophrologie, l’auto hypnose, la pleine conscience, le yoga. Si on prend le yoga qui est une forme de méditation, il y a aussi différents courants à l’intérieur. En fait, l’univers de la méditation est très vaste. De mon coté, j’essaye d’apporter ma pierre à l’édifice et à enseigner une méditation pour la guérison.
Le livre de Bernard Isnard ”Choisir l’optimisme, pour une méditation imaginative et créatrice” est disponible en librairie.

À savoir

La méditation est définie comme « une attitude qui consiste à s’absorber dans une réflexion profonde », selon le Larousse. D’après des études effectuées par l’OMS, 70 % de la population mondiale pratiquerait une forme de méditation (sophrologie, hypnose, musicothérapie, reiki, shiatsus ou encore yoga). Plébiscité par le grand public, cette technique de relaxation mentale poursuit sa progression auprès des professionnels de santé et fait même son entrée à l’université. Un diplôme universitaire « médecine, méditation et neurosciences » a en effet été créé en 2013 à l’Université de Strasbourg, une première en France.

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Figure du monde de la santé en Auvergne-Rhône-Alpes, il traite de vos pathologies sur les ondes comme sur le web.

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