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Se faire vacciner est le meilleur moyen d'échapper à la méningite. ©WikiImages_Pixabay

Plusieurs décès par méningite bactérienne ont été enregistrés en Auvergne Rhône-Alpes en 2019. Or, recommandée en France depuis 2009, la vaccination contre la méningite pourrait permettre de sauver de nombreuses vies chaque année. Explications.

Chaque année, une cinquantaine de cas d’infection invasive à méningocoque sont déclarés à l’Agence régionale de Santé Auvergne Rhône-Alpes (ARS). Rare en France, mais aux conséquences dramatiques, la méningite n’épargne personne. Parmi les personnes les plus à risques figurent notamment les enfants et jeunes adultes, les personnes immunodéprimées, les personnes âgées.

Contrairement à la méningite virale, la méningite bactérienne est responsable de plusieurs décès chaque année en France. Sa vaccination est recommandée depuis 2009 et fait partie du calendrier vaccinal pour les enfants de moins de 12 mois. Mais elle n’est pas obligatoire. Une nuance qui laisse la porte ouverte à d’inévitables interrogations liées à la controverse sur les effets secondaires.

Les instances sanitaires multiplient néanmoins les appels préventifs. « Cette vaccination, recommandée par le Haut Conseil de la Santé Publique à toutes les personnes de 12 mois à 24 ans quelque soit leur lieu de domicile, figure au calendrier vaccinal depuis 2010. Une seule injection suffit. L’Assurance Maladie rembourse le vaccin jusqu’à 24 ans », a rappelé l’Agence Régionale de Santé Auvergne Rhône-Alpes. Une annonce qui fait suite au décès d’un collégien à l’Arbresle, suite à une infection invasive à méningocoque (IIM) de groupe C.

Méningite, une couverture vaccinale trop faible en France

Sur le terrain, de plus en plus de praticiens relaient cet appel à la vaccination contre la méningite C. Ce serait le cas de 57% des médecins généralistes, selon une étude récente de l’Inserm et de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).

En attendant, la couverture vaccinale reste encore faible en France. Seuls 35% des enfants de 2 à 4 ans le feraient selon l’Association Française de Pédiatrie. Les vaccins préventifs aux infections liées au pneumocoque ou encore à l’haemophilus influenzae, du coup de moins en moins fréquentes, existent de longue date. Il est donc également possible d’être vacciné contre la méningite à méningocoque de type C, ainsi que pour le type A (rare en Europe). Un vaccin contre le méningocoque B (30% des cas) existe aussi : il est déjà recommandé pour les immunodéprimés, ainsi que pour les personnes ayant été en contact avec un malade.

Si vous souhaitez vous faire vacciner, demandez conseil à votre médecin traitant.

À SAVOIR

Plusieurs études ont révélé la diminution notable de cas de méningite grâce aux différentes vaccinations.  Les risques épidémiques ont également freiné. Aux USA, les infections à pneumocoques auraient ainsi diminué de 25% chez les moins de 2 ans. En France, le vaccin contre l’haemophilus influenzae aurait aussi permis d’éviter 1000 cas et 250 décès en 10 ans.

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Journaliste expert santé / Rédacteur en chef adjoint du Groupe Ma Santé. Journaliste depuis 25 ans, Philippe Frieh a évolué dans la presse quotidienne régionale avant de rejoindre la presse magazine pour mettre son savoir-faire éditorial au service de l'un de ses domaines de prédilection, la santé, forme et bien-être. Très attaché à la rigueur éditoriale, à la pertinence de l'investigation et au respect de la langue française, il façonne des écrits aux vertus résolument préventives et pédagogiques, accessibles à tous les lecteurs.

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