Pour des intestins en pleine santé, le microbiote doit être préservé. Le point sur ce nouvel allié santé dans l’air du temps avec Aline Victor, diététicienne nutritionniste à Francheville, dans le Rhône.
Le microbiote, désigne l’ensemble des micro-organismes (bactéries, levures et champignons) indispensables au bon fonctionnement du corps. Il s’agit des bonnes bactéries produites par l’organisme. Notre seul tube digestif compte en moyenne 2 kilos de micro-organismes. Dans le langage grand public, le microbiote intestinal n’est donc autre que la flore intestinale.
Comment en prendre soin ?
Avec une alimentation saine et une bonne hygiène de vie. Sans quoi l’équilibre de la flore intestinale peut être perturbé par la présence d’organismes extérieurs, favorisant ainsi le développement de troubles intestinaux (constipation, diarrhée…), maladies inflammatoires (maladie de Crohn), dysfonctionnements du système immunitaire (diabète de type 1, sclérose en plaque). Des études sont en cours pour démontrer le lien entre qualité de la flore et obésité.
Microbiote : comment bien garnir son assiette ?
Quels aliments privilégier ?
Pour renforcer la flore, il est recommandé de consommer des probiotiques, bactéries similaires à celles présentes dans le corps et disponibles… en supermarché, dans les yaourts, fromages (cantal, gruyère…) et autres produits fermentés. Également conseillées, les aliments riches en fibres végétales, fruits (bananes, fruits rouges, fruits secs) et légumes (artichauts, poireaux, pois chiches…). À l’épicerie, ail et oignon sont aussi de précieux alliés.
Quels aliments éviter ?
Les produits sucrés (sodas, confiseries, barres chocolatées, …) et boissons énergisantes. Consommer gras (fritures, chips ou produits industriels) appauvrit aussi le microbiote. Mieux vaut privilégier les huiles riches en oméga 3. Enfin, la viande rouge est à consommer avec modération car elle augmente le risque du cancer colorectal. L’alcool, consommé en excès, altère aussi l’équilibre de la flore.
Au-delà de la qualité nutritionnelle de notre assiette, il existe trois autres facteurs susceptibles de modifier notre flore :
- Le stress
- Le manque d’activités physiques
- Les antibiotiques
À SAVOIR
Pratiquée depuis 2013 par le CHU de Clermont-Ferrand, la transplantation de microbiote fécal (TMF) est une technique rare et innovante qui consiste à ‘’instiller des matières fécales d’un donneur sain dans le tube digestif d’un patient receveur en vue de traiter une maladie spécifique’’, en cas de déséquilibre majeur du microbiote intestinal. Elle est pour l’instant appliquée dans le seul cadre d’infections à Clostridium difficile, mais son usage pourrait être étendu à d’autres pathologies, comme la maladie de Crohn, le diabète ou encore les MICI (maladies inflammatoires chroniques intestinales)…