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Utiles dans le cas de carence, les compléments alimentaires en oligo-éléments peuvent avoir des effets délétères sur l'organisme s'ils ne respectent pas les maximum des doses journalières. ©gpointstudio_Freepik

Zinc, fer, cuivre… S’ils sont indispensables à notre organisme, les oligo-éléments peuvent devenir toxiques lorsqu’ils sont consommés en excès. Alors que faut-il ajouter dans notre assiette ? Faut-il se ruer sur les compléments alimentaires ? Coup de loupe sur les oligoéléments et leur rôle dans notre alimentation avec le Dr Evelyne Chartier, médecin généraliste et spécialisée en nutrition à Chamalières, dans le Puy-de-Dôme.

De nombreuses publicités vantent les bienfaits des compléments alimentaires à base de sels minéraux et leur importance dans le cadre d’une cure. En réalité, à moins d’avoir de réelles carences, une simple alimentation saine et équilibrée suffit à combler nos besoins… L’occasion de démêler le vrai du faux et de lever le voile sur une pratique pas toujours harmonieuse. 

C’est quoi au juste les oligoéléments et à quoi servent-ils ?

Ce sont des sels minéraux. Présents en très petite quantité dans l’organisme, on les appelle les oligo-éléments. Ils représentent 5% du poids total de notre corps. Il existe plus de 80 oligo-éléments mais seuls certains d’entre eux sont réellement indispensables au fonctionnement de l’organisme.

C’est le cas, par exemple, du fer qui joue un rôle important dans le stockage et le transport de l’oxygène dans le sang en se fixant sur les globules rouges, ou encore dans la synthèse de l’ADN. Le zinc ou le sélénium sont quant à eux essentiels pour le système immunitaire.

Où les trouver ?

S’ils sont vendus en pharmacie sous forme de compléments alimentaires, les oligo-éléments sont présents dans les aliments du quotidien. On trouve du fer dans les abats ou encore les viandes rouges comme le bœuf, par exemple, et du zinc dans les huîtres, le foie de veau ou encore les œufs.

Les légumes secs, quant à eux, sont des aliments particulièrement complets. Certains d’entre-eux contiennent aussi bien du magnésium, du fer que du zinc. Vous l’aurez compris, une alimentation équilibrée et variée permet de combler les infimes besoins de l’organisme en oligo-éléments.

Comment détecter une carence ?

Des carences peuvent toutefois apparaître dans certains cas, en particulier au cours de bouleversements hormonaux. Les femmes peuvent par exemple être sujettes à des carences en oligoéléments (et en vitamines) en période de menstruations, de grossesse ou encore d’allaitement. La puberté ou encore la pratique d’activité sportive intense peuvent également entraîner des déséquilibres. Seule une analyse médicale peut toutefois certifier une carence.

Gare aux compléments alimentaires !

C’est la dose qui fait le poison. Les besoins de l’organisme en oligo-éléments sont assez faibles. Les pilules vendues en pharmacie, sous forme de compléments alimentaires, sont en revanche fortement dosées. Un problème puisque s’ils sont présents en excès, les oligoéléments peuvent devenir toxiques pour l’organisme.

Leur accumulation dans certains organes tels que les reins ou le foie peut s’avérer dangereuse et altérer leur fonctionnement. Un surdosage peut également provoquer une rétention d’eau, de l’hypertension artérielle. Ou encore, dans de rares cas, entraîner des pathologies spécifiques telles que l’hémochromatose dans le cadre d’excès de fer dans le sang.

« Si vous prenez des compléments alimentaires, veillez donc à privilégier ceux qui ne dépassent pas les doses journalières conseillées. Jetez également un œil sur la composition et ne les prenez pas de façon continue », recommande le Dr Chartier, médecin généraliste au Puy-de-Dôme et spécialisée en nutrition. 

 

À SAVOIR

De plus en plus de consommateurs se tournent vers les compléments alimentaires. Selon un sondage IFOP d’août 2021, huit Français sur dix font davantage attention à leur santé depuis la pandémie de Covid-19. Pour y parvenir, 38% des personnes passent par la consommation de vitamines et 30% par des compléments alimentaires.

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Diplômée d'un master 2 de journaliste à l'Université Lyon II, Mélissa Gajahi a mis son talent de rédactrice et son esprit de synthèse au service du Groupe Ma Santé pendant près de trois ans, avant de partir exercer ses nombreux talents sous d'autres cieux journalistiques.

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