La clé du succès de l'''opération sans couche'' ? Un accompagnement sans faille des parents ! ©Shutterstock

À l’école, on met les couches au placard. Le premier apprentissage étant celui de la propreté, Marie Costa, coach parental à Lyon, vous livre les clés d’une rentrée… sans fuites.

N’oubliez pas que les débuts de l’apprentissage de la propreté sont pour l’enfant une source de fierté, un signe qu’il progresse et qu’il grandit et une occasion pour lui d’exprimer ses besoins et son autonomie.

 

Respectez le rythme de votre enfant

Il faut que les connexions qui permettent à son système nerveux central soient établies. L’âge de la propreté est variable d’un enfant à l’autre : entre 2 et 4 ans, la plupart des enfants deviennent propres la journée et la nuit.

Voici quand même quelques points de repère  :

Entre 15 et 24 mois : ”les pauses pipi” s’espacent et se régularisent

Vers 24 mois : l’enfant peut indiquer à ses parents que sa culotte est mouillée.

Vers 36 mois : l’enfant devient propre dans la journée puis pendant la sieste.

Vers 4 ans : l’enfant est propre la journée et il commence à ne plus porter de couche la nuit.

 

Observez les signes qui montrent que votre enfant est prêt

  • Il sait marcher depuis un moment, sait s’asseoir et se relever tout seul d’une petite chaise
  • Il sait monter et descendre un escalier debout
  • Il sait baisser et remonter son pantalon ou sa culotte seul
  • Il sait dire (ou montrer s’il ne parle pas encore) quand sa couche est sale
  • Il est gêné lorsque sa couche est sale
  • Sa couche est sèche après la sieste ou deux heures d’affilée dans la journée
  • Il montre de l’intérêt pour les toilettes, il vous suit lorsque vous y allez et veut rester avec vous

 

Tenez-vous prêts !

Le parent doit aussi être disponible afin de penser aux nombreux passages aux toilettes, en forme pour prévoir différents lavages de vêtements … Evitez les périodes où vous êtes fatigués. Commencer pendant les vacances peut aussi être une bonne idée pour vous.
Mettez-vous d’accord au sein du couple, prévenez aussi la crèche, l’assistante maternelle, les grands-parents… Vous devez tous avoir le même discours !

L’enfant ne comprendrait pas pourquoi à certains moments il doit porter des couches et à d’autres les enlever. Cela peut même l’empêcher de mieux contrôler ses sphincters.

 

Les conseils pour l’accompagner vers la propreté

  1. Achetez un pot ou un rehausseur
  2. Placez le pot dans les toilettes (pas au milieu du salon) et laissez l’accès libre
  3. Expliquez-lui à quoi il sert, vous pouvez lui lire quelques petits livres
  4. Habillez-le de vêtements faciles à retirer
  5. Prévoyez ”les rendez-vous du pipi” ou des ”pipis de précaution” : encouragez-le à aller sur le pot régulièrement (mettez-vous un rappel, et pensez y aussi après chaque repas)
  6. S’il a réussi à faire dans le pot, félicitez-le sans exagérer, ne faîtes pas trop d’éloges, mais valoriserez aussi ses efforts (il reste assis tranquillement sur le pot) ou ses succès.
  7. Les débuts sans couche sont toujours chaotiques, mais qu’importe les fuites, il est important de ne pas mettre l’enfant en situation de stresse ou d’échec. Le parent doit rester patient et bienveillant : « C’est normal de ne pas savoir faire tout de suite », « Tu ne t’es pas rendu compte car tu jouais bien »… Dédramatiser les accidents  et prévoyez toujours un rouleau d’essuie-tout pour essuyer d’éventuelles petites flaques.

 

Comment l’aider à comprendre ce qui se passe en lui ?

Utilisez des phrases simples pour lui expliquer : « Quand tu te dandines, tu as envie d’aller aux toilettes », « Tu feras pipi quand tu le décideras », « Lorsque tu as envie de faire pipi, arrête de jouer et cours aux toilettes », « Tu es allé sur le pot tout seul, tu deviens autonome », « Tu as essayé de faire pipi, cela n’a pas fonctionné, ce n’est pas grave, tu peux essayé de nouveau un peu plus tard », « Ton slip est mouillé, nous allons en choisir un tout propre pour le changer »

 

Votre enfant refuse le pot ! Que faire ?

S’il refuse de s’asseoir sur le pot ou les toilettes, inutile de le gronder. Il ne voit pas encore l’intérêt du pot et il n’est peut-être pas prêt. Les conflits peuvent empirer la situation.

Tentez le jeu : imaginez le camion de pompier qui file à toute allure jusqu’au toilette, ou le pirate qui crie à l’abordage en atteignant le pot ! Pour qu’il aime cette pause pipi demandez-lui de chanter avec vous sa chanson préférée ou d’écouter de belles histoires

Autres solutions à tester? Imaginez un petit coin tranquille et accueillant , installez un tapis antidérapant facilement lavable, prévoyez quelques petits livres juste pour le petit coin ou un petit poste de musique…

S’il refuse catégoriquement de s’asseoir sur le pot, n’insistez pas. Rangez-le et ressortez-le quelques semaines plus tard. Proposez lui de faire d’autres activités ”comme les grands” et encouragez le à faire tout seul du toboggan, du tricycle, à manger tout seul…

 

À SAVOIR

Marie Costa, coach parental (en ligne) certifié à Lyon depuis 25 ans, est diplômée d’un master en sciences de l’éducation et d’un diplôme d’État de Conseillère en Économie Sociale et Familiale. Son crédo : ”transmettre aux parents des méthodes bienveillantes et efficaces”. Son dernier ouvrage ”100 idées pour éviter les punitions” paraîtra le 26 août 2019 aux éditions Tom Pousse (256 pages, 16,50€).

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