mieux prévenir les risques du-e chutes liées à l'ostéoporose
Prévenir les risques de fractures est essentiel en cas d’ostéoporose. ©Freepik

Maladie osseuse, l’ostéoporose est responsable chaque année de plus de 337 000 fractures ! Un chiffre qui risque d’augmenter de 25 % d’ici 2030 avec le vieillissement de la population. Décryptage de cette maladie avec Pascale Samama, médecin spécialiste de l’ostéoporose.

Considérée comme une pathologie du vieillissement, l’ostéoporose se caractérise par une diminution de la masse osseuse et une détérioration du tissu osseux. Le squelette humain devient fragile et s’expose à un risque accru de fractures osseuses. Ainsi, fractures et perte de taille importante, liées à une ou plusieurs fractures vertébrales, sont les seuls symptômes de cette maladie silencieuse.

Les personnes âgées sont les principales victimes de l’ostéoporose. Si 39 % des femmes âgées de plus de 65 ans sont concernées, les hommes et les plus jeunes peuvent également être touchés. Le point sur cette pathologie avec Pascale Samama, médecin généraliste, spécialiste de l’ostéoporose.

Ostéoporose : une maladie de plus en plus fréquente

L’ostéoporose représente un enjeu de santé publique important. En effet, avec l’espérance de vie qui s’allonge, l’accroissement des maladies de la vieillesse semble inévitable. Mais qu’est-ce que l’ostéoporose ?

Maladie générale du squelette, l’ostéoporose témoigne d’une accélération du processus de remodelage osseux. À tout âge de la vie, l’os se renouvelle et se répare grâce à différents facteurs, en particulier les hormones et cytokines (substance produite par le système immunitaire). Mais pour les personnes âgées, et plus particulièrement la femme ménopausée, la carence en hormones favorise une destruction osseuse accélérée. Dans certains cas, cette destruction osseuse conduit à une ostéoporose.

Ce bouleversement fonctionnel a donc des conséquences non négligeables sur le corps humain. La résistance osseuse diminue tandis que le risque de fractures augmente. Les fractures du poignet, vertébrales et la fracture du col du fémur sont ainsi les plus fréquentes.

L’ostéoporose, diagnostic et traitement

Détecter cette maladie est primordial. La première fracture est fréquemment suivie d’une deuxième et les conséquences peuvent être graves. L’handicap engendré peut parfois altérer le bien-être mental et physique de la personne. Plus grave encore, une fracture de l’extrémité supérieure du fémur augmente la probabilité de décès dans les semaines et mois qui suivent.

Comment se réalise le diagnostic ?

Pour établir un diagnostic, un interrogatoire du ou de la patient(e) est essentiel pour établir d’éventuels facteurs de risque et antécédents médicaux. Suite à celui-ci, un seul moyen de confirmer la maladie : la densitométrie osseuse (DMO). Cette technique indolore de radiologie consiste à faire passer une certaine quantité de rayons X à travers le corps, et donc à travers les os. L’objectif est d’observer quelle quantité en ressort. De cette façon, on mesure la densité osseuse.

Quel traitement pour l’ostéoporose ?

Pour limiter la dégradation osseuse, des médicaments peuvent être administrés. Les bisphosphonates sont ainsi les plus utilisés pour démarrer le traitement. D’autres médicaments peuvent également prendre le relais lorsque la maladie s’aggrave. Quelque soit le traitement, il doit être pris par voie orale ou injectable durant au minimum 3 ans consécutifs, afin de réduire le risque de fractures à venir.

Prévenez les risques !

Si l’âge, la génétique et la ménopause constituent les principaux facteurs de risque, la présence ou l’absence de substances dans le corps peuvent aussi être sources de perte osseuse. Ainsi, la cortisone serait néfaste pour le squelette et la carence en vitamines D et/ou calcium également.

Ainsi, des mesures préventives sont possibles. Pour celles-ci, pas besoin d’ordonnance. Une activité physique régulière est recommandée, permettant de freiner la perte de densité osseuse et « d’entretenir » sa musculature. Réaliser une cure de vitamine D et de calcium constitue aussi une bonne méthode dans l’optique de renforcer les os.  Enfin, il est nécessaire de réduire sa consommation de tabac et d’alcool, sources supplémentaires de dégradation osseuse.

À SAVOIR

L’ostéoporose n’a jamais été aussi menaçante au regard des perspectives d’allongement de l’espérance de vie. Ainsi, en 2040, 14,6 % des Français auront 75 ans et en 2050, 2 235 000 personnes âgées seront en perte d’autonomie.
Conséquence, selon certaines études, l’ostéoporose pourrait être à l’origine de 490 000 fractures en France en 2025, un coût de 6 milliards d’euros d’ici 5 ans, 85 % des patients non traités à la suite d’une fracture et 24% de décès dans l’année suivant une fracture de hanche.

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Experte en sujet psycho, Chloé Robert a évolué plusieurs mois au sein de la rédaction du Groupe Ma Santé. Pendant près de trois ans, elle a mis à profit ses connaissances acquises durant ses études en psychologie pour transmettre des valeurs fortes et décrypte en profondeur toutes les thématiques dans ce domaine : Covid-19, autisme, schizophrénie, burn-out, suicides liés au travail, forme...

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