Souvent résumée (à tort) au vertige, la phobie du vide se traduit par des pertes d’équilibre, des sueurs froides, de la transpiration excessive et une angoisse difficile à maîtriser. Vous souffrez en réalité d’acrophobie, le nom réel de la peur du vide. Elle fait partie des phobies les plus répandues en France, où elle toucherait près de 5% de la population. Coup de projecteur sur les facteurs favorisant cette peur irrationnelle et sur les bons réflexes à adopter pour tenter de la surmonter.
Maman, j’ai le vertige ! Du télésiège au mur d’escalade en passant par le haut de l’échelle, le sentiment de panique qui s’instaure face au vide peut aller jusqu’à paralyser sa victime. Mais il ne s’agit pas, en réalité, de vertige, un mot trop souvent associé à l’acrophobie. Le vertige, qui en est seulement l’un des symptômes, est une sensation liée à un dysfonctionnement du système vestibulaire, qui permet l’équilibre du corps humain. L’acrophobie, elle, est bien le nom scientifique utilisé pour désigner la peur intense du vide.
Comment se manifeste l’acrophobie ?
Peur irrationnelle du vide, l’acrophobie touche un peu moins de 5% des Français. Elle est pourtant l’une des phobies les plus répandues. Les femmes sont les plus concernées par cette phobie. Cette peur de se retrouver en hauteur, face au vide, n’a aucun lien avec la présence ou non d’un potentiel danger. Cette dernière est amplifiée lorsqu’il n’y a aucune protection, aucune barrière, entre soi et le vide.
Si l’acrophobie peut être déclenchée de manière naturelle, deux facteurs favoriseraient son apparition. Une éducation trop sévère ou ponctuée de « attention ne t’approche pas tu risques de tomber ! » peut entraîner le développement d’une certaine appréhension du vide. Un traumatisme, de manière directe ou indirecte, a également des risques de déclencher cette phobie. L’inconscient a en effet certainement une part de responsabilité.
Les réactions entrainées par la peur du vide
Les acrophobes, confronté à une panique plus ou moins soudaine, perdent alors tous leurs moyens. La crainte de la hauteur peut également provoquer une paralysie corporelle passagère. Comme toute autre phobie, l’acrophobie est susceptible d’entraîner sueurs froides, nausées ou encore transpiration excessive. Mais aussi certaines réactions spécifiques telles qu’une perte d’équilibre, des vertiges, une sensation d’être attiré par le vide, etc.
L’intensité de la peur ainsi que les comportements qu’elles engendrent varie d’une personne à une autre.
Peut-on venir à bout de l’acrophobie ?
Il est difficile de prévenir l’acrophobie. A contrario, il n’est pas compliqué de guérir cette peur du vide d’autant plus si elle est détectée tôt. Les traitements médicamenteux ne sont généralement pas d’une grande efficacité. Mais certains anxiolytiques permettent toutefois de diminuer cette angoisse.
La Thérapie Cognitive et Comportementale favoriserait la guérison de phobies, et notamment l’acrophobie. Elle aurait en effet la vertu de déceler l’origine des peurs, et donc la faculté de confronter le patient à sa phobie pour mieux la traiter à l’aide d’exercices.
L’hypnose, comme d’autres méthodes de relaxation, peut également s’avérer très utile. Elle est d’ailleurs recommandée par de multiples professionnels.
À SAVOIR
L’acrophobie est considérée comme une phobie de situation, c’est-à-dire une phobie spécifique. l’acrophobie peut en effet être la conséquence directe d’une situation où la peur d’être en hauteur est présente. Comme la pratique de l’escalade, de l’accrobranche, de l’alpinisme, de la descente en rappel, etc.