La recherche du point G permet aux femmes de retrouver l'orgasme

Plaisir, orgasme, jouissance… De nombreuses femmes ne pouvant atteindre ce « graal voluptueux » entrent en souffrance. Pour les aider à vivre une sexualité épanouie, le traitement du point G par injection d’acide hyaluronique peut être une solution. Ce point G – existe-t-il vraiment ? Où se situe-t-il ? Comment se le réapproprier en cas d’anorgasmie ? Les explications du Docteur Durantet, médecin morphologue anti-âge à Lyon.

Le point G existe-t-il ?

Je ne parlerai pas de point G mais de zone G, qui se situe sur la paroi antérieure du vagin. Cette zone est facilement localisable, puisqu’elle se situe entre 2,5 cm et 4 centimètres de l’orifice vaginale, aisément reconnaissable par son aspect granuleux au toucher et donc accessible à toute femme (une ou deux phalanges suffisent). Cependant, sa sensibilité varie selon le vécu sexuel des femmes ; toutes les zones vaginales antérieures ne procurent pas forcément de plaisir !

L’injection d’acide hyaluronique, remède à l’anorgasme

Que peut apporter une injection d’acide hyaluronique dans cette zone, et d’ailleurs est-ce le même acide hyaluronique que celui utilisé pour le visage ? Et pourquoi ?

L’intérêt d’amplifier à l’acide hyaluronique (ou la graisse) la zone G est de repositionner cette muqueuse dans la lumière vaginale car avec le temps, les chirurgies pelviennes, la ménopause, une perte de poids majeure ou une grossesse, la zone G perd sa convexité et n’est ainsi plus en contact avec le pénis ou autre sextoy. Redonner un soutien à la muqueuse vaginale antérieure permet aux femmes de mieux la localiser et ainsi, de découvrir ou redécouvrir des plaisirs parfois oubliés. Il s’agit d’un acide hyaluronique spécialement étudié pour la zone intime ; le seul produit ayant l’autorisation de mise sur le marché avec un marquage CE est le DESIRIAL® et le DESIRIAL PLUS® du Laboratoire Vivacy™. A la fois souple et élastique, il permettra une bonne tenue dans le temps, sans causer d’inconforts ou d’effets secondaires indésirables.

Est-ce douloureux ?

Comme tout acte qui utilise une aiguille, il y a effectivement un ressenti plus ou moins douloureux… que l’on diminue avec l’utilisation de gel anesthésiant intra-vaginal, 1 heure avant l’injection.

Combien de temps dure l’intervention d’une part, et quelle est la durée de ses effets d’autre part ?

Comme tout acte d’injection, il faut compter 30 à 45 mn au total. La tenue du produit est de 10 mois en moyenne, mais nécessite parfois un complément d’injections 15 jours après ; mieux vaut injecter pas assez que trop !

Prendre soin de son point G

Des complications sont-elles envisageables ?

En effet, si l’on injecte mal ou trop de produits, il peut exister des complications… Liées à la piqûre, avec quelques saignements qui peuvent perdurer durant 3-4 heures en post-acte, d’où l’utilisation d’un tampon hygiénique conseillé immédiatement après l’acte, et que l’on retirera au coucher. Rarement des hématomes et exceptionnellement des infections. Les complications liées à l’acide hyaluronique sont rares, et concernent les allergies à l’acide hyaluronique ou au mannitol (anti-oxydant). En cas de mauvais positionnement ou d’un excès du produit, peut survenir alors des difficultés de miction avec des infections urinaires, voire des lésions urétrales ou des orgasmes à répétition… exceptionnels. Pour éviter cela, le médecin utilise une sonde urinaire afin de mieux visualiser l’urètre… et de l’éviter !

Existe-t-il des contre-indications, et si oui lesquelles ?

Evidemment, la grossesse et l’allaitement, ainsi que les infections vulvo-vaginales actives non traitées (virale comme l’herpès, bactérienne comme le streptocoque ou fongique comme une mycose…). Une hypersensibilité connue à l’un des constituants, comme l’acide hyaluronique ou le mannitol (anti-oxydant), bien que rare… Les menstruations restent une contre-indication relative, du fait du risque infection… et de l’inconfort pour le patient comme pour le médecin. Enfin, si la patiente est sujette aux cicatrices hypertrophiques, il convient d’éviter toute injection.

Peut-on reprendre une activité sportive, ou encore sexuelle immédiatement après l’injection ?

Après une injection de la zone G, il est conseillé de ne pas avoir de rapports durant au moins 5 jours, et un minimum de 10 jours pour la fréquentation de lieux humides publics tels que hammam, sauna, jacuzzi, piscine. De même, éviter les activités sportives qui génèrent une pression sur la zone traitée (vélo, équitation…), au risque de voir l’injection inefficace.

Retrouver le sens du plaisir

Combien coûte une telle intervention et est-ce pris en charge par la sécurité sociale ?

Evidemment, cet acte est hors nomenclature et donc, non pris en charge par la sécurité sociale… Il s’agit d’un acte de confort ! Les honoraires dépendent des médecins, et des villes, mais restent globalement aux alentours de 400 à 800 euros, avec de l’acide hyaluronique. Pour une injection de graisse, plus durable, les prix sont plus élevés.

Ne risque-t-on pas de rentrer en relation de dépendance avec ce type d’injection ?

Non, justement, l’idée n’est absolument pas celle-ci. L’objectif est de permettre à la femme de localiser la zone érogène et de redécouvrir un plaisir plus intense, de se familiariser avec lui : l’orgasme vaginal. Une fois que la femme s’est réapproprié son corps, elle pourra alors se passer d’injections.

Vous avez choisi de vous orienter vers cette pratique nouvelle en France… Pourquoi ?

Je suis un médecin qui exerce la médecine morphologique anti-âge, médecine préventive pour une meilleure santé physique, psychique et sociale (critères OMS). Dans le bien vieillir, il est important de prendre en compte la sexualité. En effet, l’orgasme joue un rôle protecteur au niveau cardio-vasculaire, réduit le stress, est source de bien-être, aide à l’endormissement, améliore les troubles de l’humeur… et la liste est longue ! Pour conclure, il ne faut pas oublier qu’une « belle » femme est une femme épanouie… Et cela passe avant tout par la sexualité.

Retrouvez la liste de tous les médecins morphologues de votre ville ou de votre quartier sur www.conseil-national.medecin.fr

A savoir

Selon un sondage réalisé par l’ifop, 7 % des Françaises n’ont jamais eu d’orgasme au cours de leur vie et 20% n’en n’ont pas eu depuis un an. 79% des femmes actives sexuellement au cours des douze derniers mois ont des difficultés à atteindre l’orgasme. Le missionnaire, l’andromaque et le gaufrier sont les 3 positions qui permettent d’obtenir le plus facilement un orgasme.

Article précédentPollution: Rhône-Alpes respire à nouveau
Article suivantJournée mondiale du rein : Saint Joseph Saint Luc (Lyon) se mobilise

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici