Alors que la circulation différenciée a déjà été mise en place ce mardi à Lyon, le taux de pollution dans l’air ne décroit pas. Raison pour laquelle le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes renforce les mesures. Conséquence ? Seules les voitures munies du Crit’Air 0, 1 ou 2 pourront circuler dès ce samedi 28 novembre. Et ce, jusqu’à la fin de l’épisode de pollution. Retour sur ce nouvel arrêté.
Confinement, déplacements restreints, masques… De quoi se sentir protégé des effets de la pollution. Pourtant, depuis le week-end dernier, un important épisode de pollution classé N1 circule sur la métropole de Lyon. Si les mesures de restriction de circulation applicables aux usagers de la route devaient permettre une diminution des particules fines présentes dans l’air, les derniers jours ont été tout autre.
Loin d’avoir diminuée, la pollution de l’air continue à sévir à un niveau stable. Désormais, le nuage de pollution atteint le bassin nord-isérois, en plus du bassin lyonnais. De quoi pousser le préfet de la région, Pascal Mailhos, a renforcé les mesures déjà existantes. Le point sur la situation actuelle.
Pensez à vous munir de votre vignette Crit’Air !
Depuis ce mardi, seules les voitures munies de leur vignette Crit’Air « zéro émission », un, deux ou trois peuvent circuler dans Lyon, Villeurbanne et Caluire-et-Cuire. Toutefois, dès ce samedi 28 novembre, cette restriction se renforce. Objectif ? Limiter davantage la circulation routière.
Ainsi, les vignettes Crit’Air de niveau trois ne sont plus habilitées à circuler à l’intérieur de la zone. Seules dérogations, les grands axes routiers ci-dessous :
De même, les itinéraires d’accès aux points relais ne sont pas soumis à ces mesures restrictives :
Pollution de l’air à Lyon, stationnements gratuits et Tick’Air
Face au pic à la prolongation du pic de pollution, les mairies de Lyon et Villeurbanne maintiennent leurs efforts. Ainsi, les stationnements restent gratuits pour les résidents afin d’encourager les habitants à se déplacer à pied, en vélo ou en transports en communs.
Par ailleurs, les Transports en Commun Lyonnais (TCL) continuent de se mobiliser face au défi environnemental. Grâce au « Tick’Air », vous pouvez circuler sur l’ensemble du réseau pour seulement trois euros par jour. À l’inverse des six euros et vingt centimes habituels. De quoi encourager les habitants à délaisser leurs voitures en ce déconfinement allégé.
Des restrictions de son travail jusqu’à chez soi
Les routes ne sont pas les seules visées par ces mesures. En effet, certaines pratiques personnelles sont interdites jusqu’à nouvel ordre. Utilisation du bois et de ses dérivés comme chauffage individuel d’appoint ou d’agrément, brûlage des déchets, travaux d’entretien et de nettoyage à base de solvants organiques (white-spirit, peinture, vernis) … Tous sont à reporter !
Par ailleurs, les secteurs agricoles et des BTP sont également impactés. Les travaux engendrant bon nombre de poussières, l’utilisation de groupe électrogène ou de manutention thermique doivent être limités. De même pour la pratique d’écobuage pour les agriculteurs.
À SAVOIR
Le pic de pollution est dû à la présence trop importante de particules fines dans l’air. Ces dernières regroupent des particules minérales (argile, sel marin), des composés organiques (fumée de tabagisme, brouillard industriel ou smog…).