Les adultes surdoués ont tous été des enfants précoces, mais beaucoup l’ignorent. A terme, une partie de ces adultes à haut potentiel tombe dans une certaine forme de souffrance. Spécialiste de la précocité intellectuelle et de la douance, Monique de Kermadec vient de publier un ouvrage afin de prouver que le bonheur reste à leur portée.
Dans le monde, on estime qu’environ 2 à 5% de la population est surdouée. Pour autant, une certaine proportion d’adultes ignore disposer de grandes capacités. « Les adultes ont encore des scrupules à consulter car ils se disent que s’ils avaient été surdoués, ils le sauraient et auraient réussi de manière étincellante leur vie », explique Monique de Kermadec. Pourtant, tout adulte surdoué a été un enfant précoce, et le demeure ! Il est totalement possible qu’il n’ait pas été détecté. Comme nous l’explique Monique de Kermadec, la plupart des adultes qui s’intéressent à leur douance le font lorsqu’ils accompagnent leur propre enfant en consultation. Fort heureusement, les médias parlent de plus en plus de l’adulte surdoué, et certains viennent aussi consulter directement la psychologue, sensibilisés par un livre qu’ils ont lu ou poussés par un proche les invitant à se poser la question de leur potentiel intellectuel.
Surdoué malgré des études médiocres ?
Si certains adultes surdoués réussissent brillamment (que l’on en entende parler dans les médias ou pas), d’autres n’ont pas trouvé leur voie, et n’ont pas suivi d’études flamboyantes. Souvent, ces individus sont en souffrance, voire peuvent tomber dans la dépression après avoir renoncé à trouver ce qui leur correspondait. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’un enfant précoce soit en échec scolaire, parce qu’il n’a pas suffisamment été incité à développer ses autres formes d’intelligence.
En effet, on réduit souvent un enfant précoce à des capacités cognitives, mais pour s’épanouir pleinement, il doit aussi développer deux autres formes d’intelligence : émotionnelle et relationnelle, qui lui font souvent défaut. Monique de Kermadec va même plus loin en invitant les surdoués à développer aussi leurs intelligences pratique et créative. « L’intelligence créative suppose de s’autoriser à penser différemment, hors du cadre, ce qui n’est souvent pas valorisé par le système scolaire », soutient-elle. Le jeune surdoué peut également avoir tendance à se reposer sur ses acquis, alors qu’il doit aussi travailler !
Rien n’est perdu
Ce n’est pas parce que l’adulte surdoué n’a jusque lors pas exploité ses capacités qu’il en est réduit à mener une vie peu satisfaisante. Avec son livre L’adulte surdoué à la conquête du bonheur (1), Monique de Kermadec entend rompre avec cette idée que la douance serait liée à la souffrance. Il est toujours possible d’aider un adulte surdoué à identifier ses atouts afin qu’il mène une vie plus heureuse.
Des adultes surdoués souvent incompris
Les adultes surdoués ont de nombreux points en commun qu’il est important d’exposer. « Plus on informe le public, plus il y a de personnes qui pourront se reconnaître », souligne Monique de Kermadec. Les adultes surdoués ont souvent cette impression de s’être toujours sentis différents et critiqués pour leur singularité. Ils ont aussi éprouvé des difficultés à vivre au rythme des autres, ont toujours eu tendance à s’enthousiasmer plus fort que les autres, ou à être bien plus exigeants. Incomprise, cette différence a souvent été perçue comme négative dans leur esprit.
La psychologue a établi trois caractéristiques typiques de l’adulte surdoué :
-la complexité de la pensée
-l’intensité du ressenti des émotions
-une urgence à faire et à agir
D’après la spécialiste, « ces adultes ne se contentent pas de la réussite telle que la société l’a définie. Ils sentent qu’ils doivent pouvoir s’accomplir et apporter quelque chose au monde dans lequel ils vivent ».
Comment aider un adulte surdoué ?
Une personne non détectée comme surdouée et se reconnaissant dans ces critères a tout intérêt à aller voir un spécialiste de la douance. Cet entretien pourra lui permettre de rassembler les pièces du puzzle. Pour certains, le test de QI est essentiel, pour d’autres il est secondaire. « Je leur explique toujours que le QI ne va apprécier qu’une partie de ce qu’ils sont. On peut ne pas avoir un QI supérieur à 130 mais pour autant présenter des résultats intermédiaires très intéressants, c’est à dire montrer des points de force dans certains domaines », soutient la spécialiste.
Comme évoqué ci-dessus, la souffrance de l’adulte surdoué n’est absolument pas une fatalité. Mais pour la dépasser, il convient de mener un vrai travail de fond pour identifier ses sources. Pour certains, quelques séances suffiront, pour d’autres, une thérapie plus longue pourra être nécessaire. Le but ultime étant d’aider l’adulte surdoué à trouver sa voie, une voie qui sera peut-être différente de celle qui lui a permis jusqu’ici de gagner beaucoup d’argent, car l’adulte surdoué a besoin d’entrer aussi dans une dimension spirituelle (sans connotation religieuse). Certaines personnes auront aussi besoin de consolider une image positive d’elles-mêmes car jusqu’ici, elles seront restées dans une forme d’échec.
A savoir
Monique de Kermadec vient de publier l’ouvrage L’adulte surdoué à la conquête du bonheur – Rompre avec la souffrance aux éditions Albin Michel. Auparavant, elle avait signé deux autres livres: L’adulte surdoué – Apprendre à faire simple quand on est compliqué et Pour que mon enfant réussisse – Le soutenir et l’accompagner, également aux éditions Albin Michel.
Hello,
L’un de mes fils est un enfant précoce dépisté. Ca lui a permis de réussir ses études et de ne pas faire comme-moi. Surtout, ça nous a permis de le comprendre et probablement pour lui de s’accepter.
Scolarité bâclée, gâchée pour la simple et bonne raison que c’était plus intéressant en dehors de l’école que dedans. Je n’ai jamais ouvert un seul bouquin de maths entre ma seconde et ma terminale. J’ai obtenu mon bac et je me suis retrouvé en vie active car personne n’aurait parié que je pourrais continuer des études. La seule chose constructive que j’ai pu faire a été de prendre la place d’un élève pour suivre des cours d’anglais à sa place. L’allemand était ma 1ère langue, la seule en bac technique. Personne ne s’en est rendu compte.
J’ai réussi à mettre mon lycée en grève totale 3 fois, je prenais facilement la parole devant 800 élèves pour galvaniser les troupes. Ca c’était distrayant.
La vie active m’a fortement déçu même si tout le monde me bombardait “responsable” au bout d’1 mois et un ami m’a convaincu de m’inscrire à la Fac. J’étais étudiant salarié (je travaillais de nuit) et ça a été une période formidable de ma vie. Que de fêtes, vacances sportives mais pour avoir mon Deug, ça n’a pas été simple. De toutes façons, ça ne me mènerait à rien de valable pour travailler dans le monde réel. La Fac est trop éloignée de la réalité.
J’ai pris la décision d’étudier l’informatique par la formation continue (GRETA) pour décrocher un BTS en 1 an. Le conseiller ANPE me disait que l’informatique c’était fini, qu’il n’y aurait plus de travail, bref, que la filière était bouchée.
J’ai obtenu mon 1er emploi dans l’entreprise où j’avais fait mon stage. J’étais une sorte d’électron libre avec un point d’attache à qui on pouvait confier n’importe quelle mission suicide. Je me suis offert le luxe de passer en réseau tous les programmes développés par les différents services (compta, paie, gestion commerciale et gestion de stocks) tout en observant l’entreprise piquer du nez vers une fin prochaine.
Après 2 ans difficiles à tenir, j’ai postulé pour un poste dans une multinationale américaine en langue de travail anglais. Je m’attendais à ne jamais m’ennuyer avec un poste pareil. Quelle ne fut pas ma déception quand je me suis rendu compte qu’au bout de 6 mois, j’avais fait le tour de la question et que je ne progresserais plus. Là encore, je me suis trouvé des tâches dont personne ne voulait pour meubler mon quotidien. J’ai tenu 4 ans.
J’ai quitté Paris et changé de ville pour suivre ma compagne en postulant pour un poste où j’étais le seul candidat (je ne l’ai su que plus tard mais je trouvais les entretiens bizarres).
La barre était très haute mais j’ai réussi. J’ai tenu 2 ans.
Là, nouvelle période de chômage, je me suis inscrit à nouveau en formation continue pour obtenir un diplôme reconnu de niveau II (Bac + 4). 15 jours à me demander ce que je faisais là avec une vertèbre cassée et une perte de mémoire importante suite à un accident. Je m’étais inscrit avant cet accident, j’ai passé la sélection après.
J’ai suivi le cursus sans imaginer autre chose que d’avoir le diplôme et de commencer sur de nouvelles bases. J’ai dispatché des stages en entreprise aux copains qui n’en n’avaient-pas et je me suis réservé un gros morceau. Un stage dont on sort debout ou les pieds devant.
Il existait une compétition entre 2 groupes : les CIF (congés individuels de formation) et les chômeurs comme moi. Je les laissais tranquille, mon groupe était un groupe de perdants, la seule chose que je souhaitais, c’était qu’on ait tous notre diplôme.
On a tous eu notre diplôme et je suis sorti major de promo, chose que je n’avais pas imaginée.
Après, le projet étant lancé, il fallait un chef de projet, j’ai donc dit adieu à ma période de chômage avec le sourire.
Le reste de ma vie active a été chaotique entre monter une entreprise avec mes profs, créer mon propre emploi de consultant en portage salarial jusqu’à me retrouver en invalidité de catégorie II des années plus tard. Surmenage, dépression, erreur de diagnostic probable.
Me demander si j’ai été précoce ne m’avait pas effleuré avant d’amener mon fils chez un psychologue reconnu sur les conseils de plusieurs personnes.
Lui il avait son avenir devant lui et moi le mien était en cours de devenir derrière-moi.
Quel intérêt à venir passer un test de QI après 50 ans ? Je n’arrive-pas à dormir jusqu’à ce que je m’écroule de fatigue. Je vais forcément rater un test qui va me coûter cher pour m’entendre dire que c’est dommage de ne pas être venu plus tôt ou que non, vous n’êtes-pas précoce.
Dans un cas comme dans l’autre, quelle utilité ? Je n’arrive-pas à me reconditionner pour travailler à nouveau. J’accumule les pathologies graves et prendre un RDV avant 16h est devenu risqué.
Pat
Merci Pat pour ce commentaires dans lequel je me suis en parti retrouvé 🙂
Merci à nos enfants de nous avoir donné la possibilité de découvrir cela, même tardivement.
Maintenant que tu connais les règles du jeu, à toi de te fixer tes limites et tes nouveaux objectifs en te disant que rien n’est impossible 🙂
Bien à toi
Bonsoir,
La vie nous jette à terre et on se relève bon gré, malgré. Je trouve pour ma part que la précocité de mon fils est une véritable chance. Bien souvent je me dis, comment aurai-je fait avec un enfant lambda. Paradoxalement, il me tire vers le haut. Je suis fermement décidée à suivre mes études au travers de celles de mon fils. Il a 9 ans mais tout est source d’apprentissage lorsque nous sommes dehors. C’est magique.
Pat avez-vous pensé à faire un bilan de compétences ? Il permet de mettre en valeur ce pourquoi vous êtes fait professionnellement parlant.
Je compte mettre cela en place sous peu. Deux amies l’ont fait. C’est très pointu. Elles en ont été très satisfaites.
Je ne cherche plus à faire carrière. Juste envie un métier que j’aime et qui me correspond.
Un jour, (par simple curiosité) je passerais le bilan de précocité.
Bon courage
Hello, merci.
J’ai trouvé ma voie, enfin je pense pour la partie non rentable de mon activité. Faire des mariages, c’est uniquement pour les copains dans la dèche. J’ai terminé mon activité de consultant par une mise en invalidité de catégorie 2. Je ne supportais plus la pression du boulot, la fatigue, mon état de santé dégradé (algies vasculaires de la face non diagnostiquées).
Ca a failli très mal se terminer mais ça va maintenant. J’aimerais juste pouvoir dormir et arrêter de réfléchir dans mon sommeil.
J’ai été initié à la photo dès l’âge de 5 ans par mon grand-père. Ce sont eux qui m’ont élevé dans ma petite enfance. Je n’étais pas scolarisé en maternelle et je n’étais pas avec mon frère et ma soeur à Paris. J’étais en pleine campagne berrichonne, je faisais du vélo, j’allais à la pêche, mes copains étaient fils de fermiers.
Arrivé en CP, je ne savais ni lire ni écrire mais je savais planter des clous, fabriquer mes jouets, observer la nature et prendre des photos. J’ai perpétué cette tradition avec mes enfants.
J’étais devenu rapidement le photographe des instants de famille.
Maintenant je fais de la photo de spectacles (concerts, théâtre), je donne des cours bénévolement, j’organise mes expos sur de beaux murs (c’est très difficile à trouver).
Je m’occupe des accréditations, de contacter les organisateurs, les institutions, bref, un job à plein temps. Mes images illustrent des pochettes de CD, des affiches, des books de festivals ou pour Avignon, des appels à subventions et bien évidemment mon book et ma page FB.
Mon 1er véritable appareil, je l’ai trouvé sur une poubelle, cassé, abandonné. Je l’ai démonté, réparé et j’ai commencé en 6×6 avec cette antiquité.
Ado, je m’étais fait la main sur des petits groupes pas connus comme les Rolling Stones, David Bowie, Franck Zappa et bien d’autres. Les résultats étaient médiocres mais les conditions aussi.
A 15 ans, j’avais installé mon labo N&B dont une partie est encore en activité. Il n’y a pas que le numérique dans la vie 😉
Est-ce que je vais bien pour autant ? Non. Je vais très mal même.
Du coup j’ai acheté le bouquin de Monique de Kermadec et je verrais après.
Pat
Bonjour,
Merci pour cet article et vos témoignages.
Mon second fils a été diagnostiqué le mois dernier (grosse dysynchronie) et ma fille ainée doit passer les tests début Avril. Depuis que nous avons été convoqués à l’école de mon fils en décembre, je lis, me documente et je me demande sérieusement si je ne serais pas concernée, tout en ayant du mal à y croire.
J’avais déjà pensé au bilan de compétences comme suggéré par Coccinelle, je vais commencer par là je crois. Je ressens exactement la même chose que vous Coccinelle, envie de trouver tout simplement ma place et de m’épanouir durablement sur une activité professionnelle qui me corresponde.
Mon désir de sérénité est très fort, je vais y arriver !
Bon courage à tous.
Bonjour à tous,
Merci pour vos apports personnels. Cela aide toujours de voir écrit ce qu’on a toujours refusé de confier par peur d’un jugement de la part des “bonnes âmes” expertes en normativité publique. J’ai 39 ans et je suis très en colère. Contre ma naissance, mon milieu, l’école, les boulots d’esclave que je cumule depuis mes 19 ans. Trop de pleurs ravalés en silence, trop d’injustices, trop peu d’écoute.
Née dans un milieu très défavorisé qui ne prisait ni la lecture ni les jeux de l’esprit, j’ai grandi en attendant “que ça passe”, en taisant mes goûts, mes espoirs, mes compétences. A quatre ans, je savais lire, écrire, compter. Mais qu’importe quand on vit dans une cité des quartiers Nord de Marseille. Tout le monde a déjà écrit votre destin pour vous. Peu importe qu’à l’adolescence, vous ayez aimé l’opéra, le dessin d’art, la lecture des grands classiques, l’écriture de poèmes… Après le Bac, vous serez caissier, femme de ménage, veilleur de nuit, serveuse. et c’est ce que j’ai fait. Jusqu’à mes 33 ans.
Jusque là, je n’ai fait que subir en silence. Mes colères étaient retournées contre moi-même. Je me punissais de vivre cela et d’être trop différente en même temps pour en être consciente. Et l’hyper-conscience fait souffrir plus que tout. Une hyper-conscience à 180 °, incessante, qui tourmente jour et nuit. Mes émotions trop fortes, qui les comprenait ? J’ai toujours eu l’impression que ceux des autres étaient de l’eau tiède juste bonne à rincer ma vaisselle… Et que dire de leurs intérêts ? De la soupe claire. Alors j’ai toujours fait semblant de m’intéresser à leurs “passions” afin d’être intégrée. Mais je ne réussissais jamais qu’à me trahir moi-même, et au final, j’étais toujours seule ou bien la victime de manipulateurs.
Toutefois, à l’âge de 33 ans je m’inscris à l’Université. Ce fut une révélation pour moi ! Autant l’école était d’un ennui mortel, un lieu de crainte où j’étais moquée et reléguée aux quatre coins de la cour à observer les autres, autant la fac devenait mon milieu d’élection naturel, celui dont j’avais rêvé sans avoir auparavant les outils pour me le formuler.
A présent, je suis en thèse, n’ai aucun financement, mais je suis passionnée par ce que je fais. Evidemment, je suis toujours femme de ménage, veilleuse de nuit ou caissière, je ne vis que de ces CDD et de missions d’interim. Bien-sûr, mon quotidien est très difficile. Mais au moins, j’ai trouvé ma juste place. Et je compte bientôt être ENFIN rémunérée pour mes talents, et non pas en fonction de ce que la société, mon milieu de naissance ou les “normo-pensants” attendent de moi.
Par contre, il ne me viendrait pas à l’idée de passer les tests officiels de QI, quoique je me reconnaisse à 10000000 % dans la description des surdoués. La raison en est simple : étant donné que ces tests ne prennent en compte que l’intelligence mathématique, j’estime que c’est un paradigme biaisé pour comptabiliser l’intelligence d’un individu. Et les créatifs, et les littéraires ???? Et les personnes qui remettent en cause les énoncés chiffrés ? Tant que tout ceci ne sera pas pris en compte OFFICIELLEMENT, je me refuse à être diagnostiquée, car rien de tout cela ne me paraît bien valide et suffisamment holiste. En effet, j’ai toujours eu un blocage en maths et lorsque je m’essaie aux tests sur internet pour rire, j’ai le QI d’un attardé mental. Ceci alors que je publie déjà régulièrement des textes scientifiques dans des revues de rang A !!!!! Ahahhaha…. Il faudrait surtout penser à réviser les méthodes de dépistage, oui !
Courage à tous. Je vous soutiens par la pensée.
Mais Maria, il n’y a pas que les matheux qui soient surdoués ! je ne vais pas détailler mon parcours, mais il me semble qu’il vous faudrait approfondir la question avant de dénigrer le test 🙂
trouver le bon psychologue, qui saura vous faire passer le test comme il faut, vilà un défi de taille à hauteur de vos attentes 😉
car il n’y a pas que le test, il y a tout ce qui fait la personne, tout ce qui fait qu’on est, justement, pas que un intellect débridé… les test sur internet n’ont aucune valeur, ne prennent pas en compte toute la psyché, et plafonnent à 120, alors….
bon courage 🙂
Bonjour à tous (tes),
Oui, tout ceux qu’on a rangés dans le tiroir “surdoués”, “zèbres”, “hp”… sont loin pour la majeure partie d’entre-eux épanouis, je crois…
La nécessité de subvenir à mes besoins ainsi que ceux de ma famille, le carcan d’être socialement un truc que je ne suis pas, l’intuition viscérale que toute pensée n’est au fond qu’un système organisé de croyances, tout cet amour inconditionnel que je recèle au fond de moi pour chaque être humain et ne m’autorise pas à “lâcher”, je vis chaque jour avec la sensation d’avoir un frein intérieur qui bride une partie de moi. 44 ans et déjà l’impression d’avoir fait le tour tout en essayant de “devenir” aussi..
Bonne journée à tous (tes)
bonsoir,
âgée de 17 ans et diplômé de mon BAC avec beaucoup de difficultés, je ne sais toujours pas comment vivre en sachant si cela est vraiment mon cas…
ayant toujours était dans un échec scolaire permanent depuis le college je n’est rien de très exceptionnel … je suis loin d’être l’intellectuelle de la bande …
j’ai la chance de rattraper tous se mal en réussissant dans le milieu relationnel et social !
en effet je n’est aucun souci à me faire des amis et entretien de très bonne liaisons avec
mes professeurs et les adultes .
cependant depuis mon plus jeune âge je suis en pleine recherche sur moi même: comment se fait-il que je n’ai pas les même pensée que les gens de mon âge ? pourquoi ai-je toujours un train de retard ? pourquoi je m’intéresse à des choses aussi nul et inintéressante ?
pourquoi sui-je “à la ramasse “? pourquoi suis-je autant idiote …
autodidacte jusqu’au bout j’ai la chance d’apprendre par moi même …
“une chance”… des mon plus jeune âge je réussissait par moi même à contre courant ou les autres n’y arrivait pas et j’échouai là ou tous le monde réussissaient … C’est en grande section à l’âge de 4-5 ans que j’ai eu le droit à mon premier mur de l’humiliation et de l’effondrement … j’ai par le plus grand des malheurs eu du mal (et j’ai encore se mal en moi) à me plier a l’apprentissage bête et méchant de leçon… mon institutrice de l’époque m’avait traité de “chou-fleur” et d’enfant “paresseux” “sans jugeote” … alors oui je n’arrivais pas à comprendre se qu’étais pourtant si simple et que tous les enfants de mon âge assimilaient en même tant que moi, mais se n’était peut être pas la peine de démolir en face un enfant de 4-5 ans essayant de savoir sa place dans le monde et venant de réaliser que celui ci est très complexe . Cette expérience ma permis de faire la rencontre de ma première “dame” ou psychologue, qui annonça le début du analyse long et douloureuse .
Pour aggraver mon cas on m’a diagnostiqué dyslexique, dysorthographie, dyspraxique …
Ayant trainé mon corps démolie et accablé de honte d’avoir dérangé cette institutrice de grande-section, honteuse de ne pas être comme les autres devant mes parents… c’est à partir de cette époque que je me suis obligée à vivre dans l’imposture, à vivre comme les autres, à me forcer à être dans la ” norme”, je voulais et je veux être comme les autres ! je suis une imposture depuis mes 4ans ! je me cache sous un masque que je n’arrive plus à enlever de peur que l’on puisse me reconnaitre comme “différente et timbré “… à l’âge de 13 ans mes parents et moi même avons voulu me basculer d’un collège publique à un collège privée, tous cela ne sachant pas se qui allait m’arriver … en effet j’ai eu la “CHANCE” de tomber dans un collège élitiste au possible qui ne pointait que le plus mauvais et jamais les qualités… Que faire ? continuer à dissimuler mon mal-être et faire passer l’échec scolaire qui grandissait et faisant croire que c’était par ce que je ne suivait pas en cour ou que je ne travaillai pas … et malheureusement se fût cette version que je choisi … en réalité je m’ennuyai … et pas qu’un peu … cette seul qualité en moi que j’ai que je vous exposé au début celle du relationnelle et de la sociabilité se n’est surement pas pendant ces 2 ans que j’ai pu les découvrir … en effet je me suis recroquevillai sur moi même, je n’avais aucun amis, et je dérivait complètement … je ne savait plus qui j’étais réellement si ma vie valait réellement le cou d’être vécu ou pas …
c’est dans c’est moment là ou je rêvai de me retrouver avant mes 4 ans ou on ne me prenais pas pour une ralentie du cerveau et ferait au pire passer mes dérives sur le compte de mon jeune âge…
mon lycée a été une délivrance j’ai eu la chance de tomber sur un professeur de Français profondément attentif, ouvert, et surtout qui ma attendu ! se que je veux vous dire est qu’il n’a pas chercher à me à essayer de faire rentré dans le moule de l’éducation national mais au contraire à me redécouvrir moi et derrière le masque que je m’étais fabriquée pour cacher tout mes émotions et mon utilisations “particulière” de mon cerveau …
après l’obtention de mon Bac ma mère m’a fait pare d’un fait qui m’a bouleversé et à la fois fait peur:
“ton grand-Père était quelqu’un de fronsièrement intelligent et douée qui seulement n’a pas évolué comme moi, dans un milieu « propice » …”
dois-je en conclure que je serais alors moi aussi “zébré” ou simplement une ado comme tant d’autre qui cherche à savoir à tous prix qui elle est ?
merci de m’avoir écouté l’espace d’un instant et de me répondre,
bonne continuation et merci pour votre article et commentaires si enrichissant, une ado.
(ps: je n’ai pas fait de teste de QI car je redoute le pire…)
Je suis assez “étonné” de lire dans le papier de PJO …”une voie qui sera peut-être différente de celle qui lui a permis jusqu’ici de gagner beaucoup d’argent”. Sans doute une rédaction hâtive, un peu aveugle et sans relecture ou…mais plutôt choquante in fine.
On peut, en tant que HP, avoir des aspirations spirituelles ou autres sans avoir nécessairement gagné beaucoup d’argent au préalable…
Mais je sens que PJO se sent mal à l’aise, j’arrête là.