Plus de 2 500 purificateurs ont déjà installés dans près de 350 lycées de la région Auvergne-Rhône-Alpes. ©RSamborskyi

Sur le front de la lutte contre la Covid-19, la rentrée 2021 sera celle de tous les dangers. Avec une priorité, traquer et tuer le virus dans les salles de classe. Pour gagner la bataille, la Région mise sur les purificateurs d’air et les détecteurs d’ozone.

Compte tenu des mesures sanitaires en vigueur, les jeunes sont devenus l’un des principaux vecteurs de transmission de la Covid-19. En effet, si les gestes barrières sont globalement bien appliqués en milieu professionnel et dans l’espace public, le respect des bonnes pratiques demeure forcément plus aléatoire dans la sphère familiale, notamment dans les rapports parents/enfants. Or, de nombreux parents ont été contaminés ce printemps par des virus “importés” de l’école.

Partant de ce constat, l’éradication de l’épidémie passe, entre autres, par une limitation de la propagation du virus en milieu scolaire. Pour relever ce défi sanitaire, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a engagé un vaste plan d’investissements. Objectif ? Purifier l’air dans les écoles et lycées en s’appuyant sur l’expertise d’entreprises régionales. Au total, une enveloppe de 10 millions d’euros a été réservée à cette opération de grande envergure. Plus de 2 500 purificateurs ont notamment été installés dans près de 350 lycées publics et privés.

Des purificateurs pour piéger et tuer le virus au lycée

La plupart des sites concernés se sont dotés de purificateurs d’air avec filtre HEPA (High Efficiency Particulate Air) qui piègent les particules virales et les détruisent en 48 heures. Une technologie efficace à 99,8% selon une étude scientifique menée en mars dernier.

Autre solution déployée, la photocatalyse développée notamment par la société IDR, à Lagnieu, dans l’Ain. « Nos lampes UV, qui détruisent tous les composés organiques volatiles, ont déjà été implantées dans plus de deux cents cantines », explique Hugo Delcourt, PDG d’IDR Groupe, dont une centrale géante assainit aussi l’air des 900 étudiants du campus de Groisy (Haute-Savoie).

« Il est urgent de mettre nos élèves en sécurité. On espère que tous les établissements de la région en seront dotés avant la rentrée. Ce sont les proviseurs les derniers décisionnaires. C’est essentiel dans les réfectoires et les cantines, principaux lieux de contamination car il est impossible d’y porter un masque », conclut le Dr Yannick Neuder, vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes en charge de la santé.

À SAVOIR

Outre l’installation de purificateurs d’air, la Région mise sur l’implantation de capteurs de C02. Le principe ? De petits boîtiers indiquent le niveau de dioxyde de carbone. Dès que les lumières virent à l’orange ou rouge, il est temps d’aérer la salle de classe ou la cantine.

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