En réaction à l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo, le syndicat Le BLOC a suspendu son mouvement de grève pour faire face au possible ‘’risque sanitaire’’.
La consternation qui a suivi mercredi 7 janvier l’attentat meurtrier perpétré dans les locaux parisiens du journal Charlie Hebdo a relégué au second plan le débat qui bouleverse le paysage médical français.
Opposés depuis trois semaines au projet de loi de Santé défendu par la ministre Marisol Touraine, les médecins et professionnels de santé ne sont pas restés indifférents à la situation : « l’actualité dramatique de la journée (de mercredi, NDLR) a bouleversé fondamentalement le cours des choses », explique jeudi 8 janvier le docteur Sylvie Filley-Bernard, anesthésiste à la Polyclinique du Beaujolais (Rhône) et présidente de la CRP CME HP RA (Conférence Régionale des Présidents de Commissions Médicales d’Etablissement de l’Hospitalisation Privée de Rhône-Alpes).
Le syndicat de chirurgiens LE BLOC, l’un des premiers à avoir orchestré la mobilisation des médecins spécialistes libéraux, a ainsi rapidement appelé les grévistes à suspendre leur mouvement et reprendre leur activité : « devant l’attentat terroriste qui vient de se produire et la menace sanitaire potentielle, le syndicat LE BLOC appelle tous les chirurgiens et anesthésistes libéraux à suspendre le mouvement d’arrêt d’activité et à être immédiatement disponibles afin de pouvoir faire face à toute urgence sanitaire sur le territoire ».