Deux nouveaux cas de méningite grave ont été signalés dans des écoles maternelles du Rhône, à Saint-Pierre-La-Palud et à L’Arbresle. Les enfants ont été hospitalisés et un traitement préventif va être administré aux autres élèves et à leur entourage.
Deux semaines après l’annonce du décès d’une jeune étudiante de l’Université Lyon 3, à la Manufacture des Tabacs, l’Agence Régionale de Santé a annoncé ce lundi, dans un communiqué, que deux enfants scolarisés dans le Rhône avaient également été victimes d’une infection invasive à méningocoque (IIM). Le premier de ces élèves est scolarisé en moyenne-grande section à l’école de Saint-Pierre-La-Palud, dans les Monts du Lyonnais, alors que l’autre victime est inscrite en petite section à l’école Sainte-Thérèse de l’Arbresle, au Nord de Lyon. Il n’existe apparement aucun lien entre ces deux cas.
Traitement antibiotique préventif
“L’état de santé des deux enfants est stable et leur pronostic vital n’est pas engagé“, a souligné l’ARS, précisant que les élèves ayant été “en contact direct, rapproché (à moins d’un mètre) et prolongé“, avec les deux élèves durant les dix jours ayant précédé leur hospitalisation étaient en cours d’identification. Tous vont faire l’objet d’un traitement antibiotique préventif “conformément à la procédure en vigueur“. Les officines des deux communes concernes ont été approvisionnées en conséquence.
Les méningocoques touchent enfants et ados
Pour prévenir tout risque de contagion, les parents des élèves concernés ont été invités à participer à des réunions d’information organisées en présence des médecins scolaires, des médecins de la Protection maternelle et infantile ainsi que de la direction des établissements scolaires. “En fonction des résultats du laboratoire, une vaccination pourra être proposée ultérieurement en complément du traitement“, note la direction de l’ARS, rappelant que l’infection invasive à méningocoque est “une maladie rare en France mais qui peut être grave“.
Ce type de méningite se transmet directement d’une personne à une autre à partir des sécrétions oropharyngées (postillons, toux, etc.). Elle touche essentiellement les enfants et les adolescents et survient, le plus souvent, du début de l’hiver au printemps.
A SAVOIR
Selon les dernières données de l’Institut de veille sanitaire, le taux d’incidence dans le Rhône (Métropole de Lyon et département du Rhône) est de 0,88 cas pour 100 000 habitants avec 15 cas d’IIM notifiés sur ce territoire au cours des 52 dernières semaines.