Une femme en extase après un orgasme provoquée par la stimulation de son point G.
L'existence du point G a beau être toujours sujette à débat, de plus en plus de spécialistes s'accordent pour confirmer son importance dans une sexualité épanouie. ©Freepik / Pointpstudio

Le point G (ou point de Gräfenberg) a été baptisé ainsi en référence aux travaux du gynécologue allemand Ernst Gräfenberg. Situé sur la paroi antérieure du vagin, ce dernier serait identifié par 10% des femmes qui estiment avoir eu un orgasme grâce à sa stimulation. De la taille d’un haricot, le point G est particulièrement sensible aux caresses et à la pénétration. Sa découverte est source d’une grande jouissance. De quoi donner envie à toutes les femmes d’explorer leur anatomie. Toutes les femmes possèdent-elles un point G ? Stimuler le point G permet-il d’obtenir un orgasme à coup sûr ? Le point avec Karine Schein, conseillère conjugale et sexologue à Lyon.

Sujet controversé, le point G permettrait à certaines femmes d’atteindre des orgasmes d’une grande intensité. Existe-t-il vraiment ? Toutes les femmes en possèdent-elles un ? Faut-il être un bon amant pour le découvrir, et provoquer une excitation intense ? Le point avec Karine Schein, conseillère conjugale et sexologue à Lyon.

Le point G existe-t-il ?

Oui. C’est une réalité anatomique et physiologique. Il s’agit d’un tissu glandulaire et érectile placé autour de l’urètre (canal qui évacue les urines). De forme bulbeuse et faisant moins de 1 cm de diamètre, le point G est une zone réelle située sur la paroi antérieure du vagin (à environ 3 cm de l’entrée vaginale), c’est-à-dire à l’avant, côté pubis. C’est un point de contact entre la partie interne du clitoris et la paroi du vagin.

Les préliminaires favorisent-ils l’orgasme ?

Oui. La taille du point G augmente lorsqu’il est stimulé ce qui aurait une incidence sur l’orgasme féminin. Les préliminaires mais également la confiance et la complicité avec le partenaire ainsi que l’absence de stress favorisent l’excitation, le plaisir et la jouissance. Le point G est particulièrement sensible aux caresses. Il accroît sa taille par stimulation puis à la pénétration.

Une pénétration vaginale est-elle nécessaire pour atteindre l’orgasme ?

Non. Il existe plusieurs types d’orgasmes tels que l’orgasme clitoridien qui consiste à stimuler le clitoris ou encore l’orgasme anal. L’orgasme vaginal vise à stimuler le point G dans le but d’obtenir chez la femme un orgasme plus intense.

Le point G permet-il d’avoir un orgasme vaginal à coup sûr ?

Non. Chez certaines femmes sa stimulation provoque un orgasme d’une grande intensité de manière quasi-systématique. Mais cela ne concerne pas la totalité des femmes. Chez d’autres, c’est une zone érogène, au même titre que le reste du vagin. Il convient donc de la stimuler, mais de stimuler aussi d’autres endroits de la paroi intérieure du vagin.

Son existence a-t-elle été prouvée scientifiquement ?

Oui et non. Son existence reste un sujet controversé. Des études scientifiques ont montré que le point G pouvait avoir une incidence sur le désir sexuel et l’orgasme féminin. En effet, le vagin possède des zones, le plus souvent sur sa paroi antérieure, dont la stimulation tactile est intensément érogène et peut conduire à l’orgasme.

Pour certains médecins, l’existence du point G est prouvée scientifiquement car il se voit clairement grâce à l’imagerie médicale. Pour d’autres, cette découverte donne un élément supplémentaire au débat.

Certaines femmes ignorent posséder un point G par manque de connaissances de leur anatomie. Elles auront donc tendance à dire qu’elles n’en possèdent pas.

Certaines positions sont-elles plus propices à la stimulation du point G ?

Oui. En position accroupie, allongée sur le ventre ou à quatre pattes, le partenaire pourra introduire son index, son pénis ou même un sextoy dans le vagin en exerçant des pressions douces.

Les meilleures positions pour découvrir le point G sont :

  • L’Andromaque : la femme est maître de son plaisir en orientant la pénétration jusqu’à déclencher son orgasme.
  • Le missionnaire : il faut privilégier la douceur et les caresses du pénis contre les parois vaginales, sans trop faire de va-et-vient.
  • La levrette : c’est une des meilleures positions pour stimuler le point G. La femme se cambrera jusqu’à découvrir l’angle de pénétration qui lui procure le plus de plaisir.
  • La table de réunion : le partenaire féminin s’allonge sur une table pendant que le partenaire debout devant elle la pénètre.

Faut-il être un bon amant pour le découvrir ?

Oui. Les préliminaires favorisent la découverte de ce point G. Sous l’effet du plaisir provoqué par les préliminaires, le clitoris sera gonflé. Le point G sera donc plus facile à trouver. Lors du missionnaire, il faut inviter le partenaire à faire des rotations dans le vagin pour plus de plaisir.

À SAVOIR

Selon plusieurs sondages Ifop, 7% des Françaises n’auraient jamais eu d’orgasme, 46% y parviennent plus facilement en se masturbant et 62% ont déjà simulé un orgasme au moins une fois. Une enquête Lelo (fabricant suédois d’accessoires intimes) révèle également que seules 18% des femmes atteignent l’orgasme par pénétration.

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