Après les urgentistes, les généralistes et les spécialistes, SOS Médecins se joint à son tour au mouvement de protestation.
Le mouvement de grogne contre le projet de loi santé défendu par la ministre Marisol Touraine entre dans sa deuxième semaine. Et alors que la grève des urgentistes n’aura duré que 24 heures, les syndicats s’estimant satisfaits des propositions du gouvernement, les personnels de l’association SOS Médecins sont à leur tour entrés dans la danse ce lundi 29 décembre à 8 heures, souhaitant ainsi “s’associer au mouvement d’interruption d’activité des médecins libéraux“.
Au total, ce sont près de 1 000 praticiens membres de la fédération SOS Médecins, soit 58 associations en France, qui sont associés à ce mouvement voués à durer jusqu’au mercredi 30 décembre à 8 heures, même si les préfectures auront la possibilité de réquisitionner du personnel pour assurer la continuité des soins de santé. “Le projet de loi Santé de la ministre prévoit la fin de la permanence des soins (PDS) entre minuit et 8 heures du matin. Les malades qui appellent la nuit seraient invités à se rendre aux urgences, plutôt que de bénéficier d’une visite d’un médecin de SOS“, explique Cyrille Picco, le président de SOS Médecins Grenoble, dans une interview accordée au Dauphiné Libéré. Or, selon lui, entre l’intervention d’une ambulance et un passage aux urgences, “le coût d’une intervention de SOS Médecins revient 5 fois moins cher“.
4 cabinets sur 5 sont fermés
Pour ne rien arranger, les syndicats de médecins ont annoncé que la grève en cours dans les cabinets médicaux de généralistes et de spécialistes risque fort de se prolonger au delà du 31 décembre, date prévue à l’origine de reprise normale de leurs activités. “On sait que ça va durer“, a affirmé Jean-Paul Hamon, président de la Fédérations des médecins de France (FMF) sur les ondes de RTL, estimant “être en face d’un ministère qui est particulièrement sourd“. Une mauvaise nouvelle pour les patients qui trouvent souvent porte close alors que l’épidémie de gastro-entérite et la grippe ne cesse de gagner du terrain dans la région Rhône-Alpes. Selon les premières estimations, 70 à 80% des cabinets de ville sont fermés depuis le début du mouvement, le 23 décembre.