La France vient d’enregistrer un nouveau record de contaminations à la Covid-19. La situation continue à se dégrader notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, deuxième région la plus touchée du pays. Le taux d’incidence, qui a plus que triplé en un mois, atteint les 1885 cas pour 100 000 habitants. Un autre record ! Ce déferlement de contaminations complique sévèrement la prise en charge dans les hôpitaux lyonnais et perturbe également d’autres secteurs d’activités. Le point ce mercredi 5 janvier.
De Lyon à Grenoble, de Clermont-Ferrand à Saint-Etienne, les chiffres de la cinquième vague continuent de monter en Auvergne-Rhône-Alpes. Alors que de nouvelles mesures sanitaires ont été prises pour freiner l’épidémie. Avec un taux d’incidence de 1885 cas pour 100 000, soit plus que la moyenne nationale (1698/100 000) au 5 janvier, la région auverhônalpine est la deuxième plus touchée de France après l’Île-de-France. Même constat du côté des hôpitaux. Si la pression hospitalière est moindre que lors de la première vague, celle-ci s’aggrave toutefois un peu plus chaque jour.
Covid-19 : les hôpitaux lyonnais à bout de souffle
Ce mercredi soir, 334 patients sont hospitalisés dans les établissements des HCL pour des cas de Covid-19. Plus du double qu’une semaine auparavant !
Par ailleurs, déjà éreintées par quatre vagues intensives, les équipes de soins intensifs des Hospices Civils de Lyon sont au chevet de 159 patients, dont 81 dans un état grave pour coronavirus. Soit une dizaine de personnes de plus que la semaine précédente. Alors que les contaminations continuent à s’accélérer, les soignants craignent les répercutions dans les services, quasiment saturés.
Dans nos colonnes, Raymond Le Moign, directeur des HCL, confiait déjà la difficulté de prise en charge de l’afflux de patients. Et ce, alors que les services font face à une pénurie de personnel. “Ouvrir de nouveaux lits risque d’être très compliqué. […] ll n’y a plus de soignants disponibles sur le marché du travail.”
Il y a deux semaines, les HCL comptaient 156 lits en réanimation, contre 168 actuellement. Sur la totalité des lits actuellement ouverts, la moitié sont donc occupés par des victimes de la Covid-19. Face à « un état de pression hospitalière maximale », la marge de manoeuvre risque d’être restreinte.
Covid-19 : les contaminations s’accélèrent dans les transports
Les hôpitaux ne sont pas les seuls à en pâtir. Plusieurs domaines d’activités sont touchés par la vague Omicron. Dans le Rhône, le réseau de transport en commun lyonnais (TCL) fait également face à une pénurie de personnel.
En cause : une escalade de contaminations à la Covid-19. “En fonction des habilitations et des compétences de nos salariés, on essaye de compenser les lignes fortement touchées par cet absentéisme. Il y a une priorité pour les lignes très empruntées, au détriment forcément d’autres lignes“, explique la direction des TCL.
Bus supprimés, métros retardés, plages horaires réduites… Les lignes sont fortement perturbées et donc d’autant plus remplies. Un cercle vicieux alors que la distanciation sociale ou l’aération sont quasiment impossibles dans les rames de métro bondées. Selon une étude de l’Institut Pasteur publiée en novembre dernier, le métro augmenterait pourtant de 20% le risque de contamination par le variant Delta. Bien plus contagieux que son prédécesseur, le variant Omicron circulerait encore plus rapidement dans ces lieux confinés.
La vaccination : seul espoir de sortie de crise ?
Tandis que les gestes barrières ne sont pas toujours simples à appliquer, la vaccination reste le grand espoir de sortie de crise. Mesure phare de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, cette vaccination de masse bat son plein en Auvergne-Rhône-Alpes. 74% de la population possède une couverture vaccinale complète. Un chiffre qui pourrait toutefois être améliorer. La protection vaccinale s’achève d’ailleurs pour les premiers candidats à la vaccination en janvier dernier.
Pour rappel, si la vaccination n’empêche pas la transmission du virus, elle est efficace contre les formes graves. “Deux tiers des patients en unités de soins continus et en réanimation ne sont pas vaccinés ou ont été vaccinés il y a plus de six mois“, rappelait en décembre dernier le directeur des Hospices Civils de Lyon, en invitant chacun à plus de responsabilités.
De quoi convaincre les réfractaires à démarrer le schéma vaccinal, notamment chez les plus jeunes. Une étude lyonnaise confirme par ailleurs qu’un schéma vaccinal complet réduirait de 98% les risques de formes graves.
À SAVOIR
Ouvert le 15 décembre dernier, le centre de vaccination Westfield de la Part-Dieu fermera ses portes ce samedi 8 janvier. Vous avez donc encore quelques jours pour vous faire vacciner avec le vaccin Moderna. Pour les plus de 30 ans éligibles, rendez-vous sur Doctolib pour réserver votre créneau de vaccination !