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Affluence à Villeurbanne autour de Jean-Yves Grall, directeur général de l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes, accompagné du préfet de région pour évoquer la troisième dose ©P.Auclair

L’épidémie de Covid-19 poursuit sa progression en Auvergne-Rhône-Alpes, avec des taux d’incidence de plus en plus élevés. Dans ce contexte, lors d’une conférence de presse improvisée dans une pharmacie de Villeurbanne (Rhône), Jean-Yves Grall, directeur général de l’Agence Régionale de Santé, a assuré que toutes les personnes éligibles à la troisième dose pourraient se faire vacciner avant le 15 janvier. Et donc conserver leur pass sanitaire !

Pourquoi avoir voulu organiser ce point presse sur la vaccination Covid dans une pharmacie ?

Parce que les pharmacies de ville sont, depuis longuement, des acteurs importants de santé publique, qu’il s’agisse de vaccination ou de tests Covid. Ils font un travail considérable avec, par exemple, dans cette pharmacie de Villeurbanne, une centaine d’injections par jour. La médecine de ville, qu’il s’agisse des médecins, des pharmaciens ou des infirmiers libéraux, concourent de manière importante à la réussite de la campagne de vaccination. En effet, 30 à 40% des injections sont réalisées dans ce secteur, parallèlement aux centres de vaccination.

Troisième dose: de nouveaux créneaux de vaccination bientôt ouverts

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Jean-Yves Grall en visite dans la pharmacie de Cusset, à Villeurbanne ©P.Auclair

Observez-vous une ruée vers les sites de vaccination depuis les annonces d’Olivier Véran ? Tout le monde pourra-t-il se faire vacciner avec la date butoir du 15 janvier ? 

Il y a effectivement une forte augmentation de la demande de doses de rappel. C’est logique. Cela concerne plus de 6 millions de personnes en Auvergne-Rhône-Alpes. Maintenant, il faut dédramatiser la situation. On dispose de deux mois après la deuxième injection pour effectuer son rappel. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter si on n’obtient pas très rapidement un rendez-vous. La situation va se stabiliser progressivement après l’ouverture programmée de nouveaux créneaux chez les médecins, dans les pharmacies et dans les centres de vaccination. Je le répète, avec cette montée en puissance, tous ceux qui sont éligibles à la troisième dose pourront se faire vacciner dans les délais requis.

Vous en êtes vraiment sûr…

Oui. On dispose de suffisamment de doses. D’autre part, durant la première partie de la campagne de vaccination, autrement dit pour la première et la seconde dose, on a prouvé l’efficacité du dispositif. Résultat, par exemple, dans le Rhône, 96% de la population éligible de plus de 12 ans a reçu une primo vaccination et on atteint 95% de schéma complet réalisé. Le tout dans des délais limités.

“Pas de raison de paniquer”

Pourtant, le site Doctolib est régulièrement saturé et il est presque impossible de prendre un rendez-vous…

Voilà pourquoi nous sommes en train de réouvrir certains centres fermés il y a quelques semaines. Nous ouvrons aussi d’autres créneaux disponibles pour accueillir tout le monde. Il n’y a donc aucune raison de paniquer !

Mais la perspective de perdre son pass sanitaire à la mi-janvier n’est elle pas anxiogène pour une partie de la population ?

La question fondamentale n’est pas de pouvoir renouveler son pass sanitaire. Il s’agit surtout de se faire injecter une dose de rappel. C’est cette troisième dose qui va rebooster vos défenses immunitaires. C’est l’assurance d’une protection accrue alors qu’au bout de cinq à six mois, l’immunité liée à la vaccination initiale s’affaiblit. C’est à ce prix que l’on évitera une nouvelle saturation des services hospitaliers. En effet, la vaccination n’empêche pas une possible contamination. En revanche, elle permet d’éviter les formes graves.

Le spectre du variant Omicron

Etes-vous encore plus inquiet avec l’apparition du variant Omicron ?

À ce jour, je n’ai pas d’information sur une présence de ce variant en Auvergne-Rhône-Alpes. Quoi qu’il en soit, c’est le variant Delta, largement majoritaire voire exclusif, qui nous inquiète actuellement. C’est ce variant Delta qui continue d’envoyer à l’hôpital des patients contaminés, pour la plupart non vaccinés.

On attend un pic épidémique dans une courant du mois de janvier. Le milieu hospitalier est-il paré pour faire face à cette cinquième vague ?

À l’heure actuelle, on constate une augmentation des hospitalisations et des admissions en réanimation. Mais rien à voir avec l’afflux de patients enregistré l’an dernier. Le problème, c’est qu’il y a aujourd’hui la conjonction du Covid avec la grippe et les autres épidémies hivernales. Parallèlement, il faut maintenir les interventions programmées dans tous les établissements. Pour l’instant, le système tient. C’est la preuve de l’efficacité du vaccin.

À SAVOIR

Selon les derniers chiffres fournis par l’Agence Régionale de Santé, le taux d’incidence de la Covid-10 en Auvergne-Rhône-Alpes a fait un nouveau bond spectaculaire. Sur l’ensemble de la région, il atteint 366 cas/100 000 habitants, soit une hausse de 80% en une semaine. Sur le seul département du Rhône, le taux d’incidence culmine à 421 cas/100 000 habitants, en progression de 85% en sept jours. La situation est particulièrement préoccupante dans le département de l’Ardèche où le taux d’incidence atteint 569 cas/100 000 habitants, en hausse de 48%par rapport à la semaine dernière.

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Enfant des radios locales, aujourd'hui homme de médias, il fait partager son expertise de la santé sur les supports print, web et TV du groupe Ma Santé AuRA.

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