Débordés toute l'année, les services d'urgence font face à un afflux inquiétant en période estivale. ©Shutterstock

Avec la canicule et l’envolée du mercure, les services d’urgence de la région Auvergne-Rhône-Alpes connaissent des pics d’affluence difficiles à gérer. Or, comme chaque été, les établissements hospitaliers vont être victimes de ces ‘’coups de chaud’’ de plus en plus fréquents. À l’origine de telles périodes de saturation, la sollicitation parfois infondée du personnel hospitalier. Petit rappel des bonnes pratiques…

Manque de civisme, négligence ou absence d’anticipation ? Chaque été, les services d’urgence de la région Auvergne-Rhône-Alpes doivent conjuguer sous-effectifs et afflux de patients – parfois sans raison objective – jusqu’aux salles de consultation. Des périodes de saturation mal vécues par les usagers mais aussi par un personnel hospitalier contraint de gérer ‘’dans l’urgence’’ ces situations de tension. Des périodes de “surchauffent” qui s’aggravent encore lorsque le mercure grimpe de manière excessive.

L’an dernier, les 79 services d’urgences implantés en établissements publics et privés ont enregistré 2,5 millions de passages. Quant aux treize Services d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU) de la région, ils ont traité plus de 1,86 million d’appels en un an. Ces quelques chiffres suffisent à comprendre l’ampleur de cette problématique cruciale, voire parfois vitale, en période estivale.

Urgences, la gravité doit être une priorité

Pour rappel, la vocation des services d’urgences est d’accueillir et de prendre en charge les malades et les blessés graves qui se présentent ou sont amenés par les services de secours : service mobile d’urgence et de réanimation, pompiers, autres transports sanitaires…  Se rendre aux urgences pour une simple consultation de médecine générale peut donc avoir des conséquences graves, un engorgement du service allongeant la durée d’attente et impactant la qualité de prise en charge des patients. Alors, cet été, soyons responsables !

En Auvergne-Rhône-Alpes, les urgences s’organisent

Récemment, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a réuni les principaux représentants des services d’urgence de la région afin d’anticiper la période estivale. Objectif ? Inciter les établissements à mettre en place une organisation ‘’souple et décloisonnée’’ entre services mais également tisser des liens plus étroits avec les maisons médicales de garde.

« Pour nous, l’enjeu est le maintien de l’aide médicale urgente », insiste le docteur Jean-Yves Grall, directeur général de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes. Une priorité qui justifie le financement d’un deuxième hélicoptère basé à Lyon pour toute la région, et la médicalisation, il y a quelques mois, de l’hélicoptère de la sécurité civile basé à Clermont-Ferrand qui fonctionne désormais 7j/7.

À SAVOIR

  • Avant votre départ en vacances, anticipez vos besoins médicaux. Pensez à renouveler vos ordonnances pour vos traitements et vos prescriptions d’analyses biologiques ou radiologiques non urgentes.

  • N’oubliez pas de vous faire vacciner suffisamment tôt avant de vous envoler vers certaines destinations lointaines. Pour cela, consultez le site WWW.VACCINATION-INFO-SERVICE.FR

  • N’attendez pas la dernière minute pour réclamer à votre médecin un certificat médical obligatoire pour la pratique de certaines activités sportives.

  • En cas d’urgence, le 15 est là pour vous conseiller et vous orienter vers le meilleur interlocuteur et la structure la plus adaptée.

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Enfant des radios locales, aujourd'hui homme de médias, il fait partager son expertise de la santé sur les supports print, web et TV du groupe Ma Santé AuRA.

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