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Un animal de compagnie a des effets positifs sur le santé et le bien-être d'un enfant, de la petite-enfance à l'adolescence. ©Shutterstock

Votre enfant vous réclame depuis des mois, plusieurs fois par jour, un chat, un chien, une perruche ou un lapin nain ? S’il est essentiel de bien réfléchir avant de sauter le pas, une chose est sûre, votre tout petit ou votre ado en tirera de nombreux bénéfices pour sa santé !

1. L’animal apaise

Si vous pensez que caresser une boule de poils a des effets relaxants, vous n’êtes pas seuls. Des chercheurs américains de la Washington State University ont voulu en être sûrs, en menant une expérience avec des étudiants (en 2019). Résultat ? Ceux qui avaient caressé pendant seulement dix minutes un chat ou un chien voyaient leur niveau de cortisol (l’hormone du stress) baisser significativement par rapport à ceux qui n’avaient pas caressé d’animal. On peut imaginer que les lapins, si doux, procurent les mêmes effets.

Par ailleurs, « l’enfant voit que s’il est agressif, l’animal va s’en aller. Cela lui apprend à ajuster ses gestes, son ton de voix, la façon dont il approche son animal », explique le Dr Suzanne Langrand, pédopsychiatre à Diémoz. Autres alliés anti-stress plus inattendus, les poissons. Une étude réalisée au National Marine aquarium de Plymouth, en Angleterre, publiée dans Environment and Behavior (2015) a ainsi montré qu’observer un aquarium et ses locataires améliorait l’humeur et diminuait le niveau de stress.

2. Il rend plus sociable

C’est la conclusion d’une étude publiée dans le Journal of Autism and Developmental Disorders (2015). Chiens, chats, oiseaux, rongeurs ou même poissons rouges, les chercheurs ont conclu que quel que soit l’animal de compagnie adopté par la famille, il multipliait les chances pour l’enfant autiste d’avoir des « comportements sociaux, comme se présenter à quelqu’un, demander des informations ou répondre aux questions d’autres gens », selon la chercheuse Gretchen Carlisle.

L’animal crée donc des passerelles entre les malades et leur entourage. « Comme il ne communique pas avec des mots, cela peut aussi faciliter le lien avec un enfant autiste », explique le Dr Langrand. Pour que cela soit efficace, encore faut-il que la personnalité de l’animal soit adaptée à celle de l’enfant. Un chien trop énergique pourra épuiser un enfant ayant besoin de calme, par exemple.

3. Un compagnie à poils fait bouger

Adopter un chien, c’est s’engager à le sortir au moins trois fois par jour. Ce qui donne autant d’occasions de se dépenser. L’OMS recommande aux 6-17 ans de pratiquer au moins 1h d’activité physique d’intensité modérée à élevée par jour. Or, à partir de 10 ans, le temps passé à se dépenser ne cesse de diminuer. Une expertise de l’Anses, en novembre 2020, annonçait que deux ados sur trois ne bougeaient pas assez.

Si les experts sont nombreux à tirer la sonnette d’alarme, c’est parce que les habitudes prises à l’adolescence ont tendance à se pérenniser à l’âge adulte. Ce qui fera planer une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, la sédentarité et le manque d’activité physique faisant le lit de nombreuses pathologies. Sortir le chien ? Un petit pas pour l’ado, un grand pas pour sa santé !

4. Il renforce l’estime de soi

« S’occuper d’un animal peut aider un enfant malade ou perçu comme “fauteur de troubles” à changer l’image qu’il a de lui-même », explique le Dr Langrand. Lui donner à manger et à boire, le brosser, le sortir… Autant de responsabilités qu’il peut endosser, toujours bien sûr sous la supervision d’un adulte. « Il devient alors soignant vis-à-vis de l’animal, ce qui est très valorisant. » Par ailleurs, l’animal, le chien notamment, ne juge pas, ne fait pas de reproche, même quand l’enfant a fait une bêtise. Il accepte l’enfant tel qu’il est. Il est toujours content de voir son maître, ce qui renforce l’estime de soi.

5. Il apporte du réconfort

« Un animal est très rassurant », affirme le Dr Langrand. Votre enfant partagera avec lui ses joies comme ses peines. En cas de coup dur, comme la séparation des parents, des difficultés à l’école, ou un déménagement, il se sentira plus libre de se confier à son chat, son chien, son cochon d’Inde ou son lapin. Ce complice, à la fois compagnon de jeu et confident, est toujours disponible, sa présence est rassurante, et il ne demande jamais rien en retour. Mais attention, un animal n’est pas un jouet. Il mérite donc que l’on prenne soin de lui, pour lui rendre (un peu) de tout ce qu’il nous apporte…

À SAVOIR

C’est une pratique encore confidentielle, mais qui plaît beaucoup. Dans l’équithérapie, le cheval se place en médiateur, entre le thérapeute et son patient. Soigner, monter, observer l’animal, l’idée est, séance après séance, d’aider et apaiser des enfants autistes, d’autres souffrant d’anxiété, de manque de confiance en eux, ayant un retard d’acquisition du langage… Un autre cadre que le cabinet d’un psy, mais tout autant efficace pour soigner les maux de l’esprit.

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Stéphanie Paicheler
Journaliste depuis 2001, l'expertise et la passion de Stéphanie Paicheler tournent autour de la santé. Curieuse, rigoureuse (notamment sur les délais et contraintes de formats), autonome, flexible, elle est toujours en quête d'informations décalées et originales, en lien avec l'actualité.

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