A Lyon, le coronavirus et les mesures de confinement ont transformé les berges du Rhône en no man’s land. Lieu de vie animé le week-end, les bords du fleuve semblent aujourd’hui comme figés. Reportage en images. En attendant des jours meilleurs…
Pas un bruit. Pas une ombre. Du pont Lafayette aux terrasses de la Guillotière, de la passerelle du collège à la piscine du Rhône, le temps semble comme figé. Pétrifié par un ennemi invisible. D’habitude lieu de vie animé du soir au matin, les berges du Rhône, à Lyon, reflètent leur morne solitude dans les eaux tumultueuses du fleuve. Le coronavirus rode.
Coronavirus, il suffira d’un cygne…
Sens interdit ! Alignées en rangs serrées, les barrières métalliques obstruent l’horizon depuis les quais. En face, à la lueur d’un timide soleil printanier, la longue carcasse de l’Hôtel-Dieu pleure ses badauds perdus dans la tourmente de l’épidémie.
Plus bas, une famille de cygnes brise la loi du confinement d’une arrogante insouciance. Sur les quais, seul le passage furtif d’une joggeuse bouscule l’inertie ambiante.
Balade nostalgique sur les berges du Rhône, un matin de mars 2020. En pleine épidémie de coronavirus.
A SAVOIR
A Lyon, les berges du Rhône sont interdites au public depuis le jeudi 19 mars. Cet arrêté préfectoral, destiné à éviter tout regroupement sur cet espace public, a été aussi appliqué aux berges de Saône de Caluire-et-Cuire à la Confluence.