Le variant anglais de la Covid-19 poursuit sa progression en France, en notamment en Auvergne-Rhône-Alpes. De Lyon à Grenoble, de Saint-Etienne à Clermont-Ferrand, une enquête de laboratoires fait état d’une hausse “exponentielle” des cas du variant anglais. Inquiétant, alors que se profile un troisième confinement.
Une étude “flash” réalisée les 7 et 8 janvier par différents laboratoires justifie l’inquiétude du gouvernement. Le variant anglais est bien implanté en France, et il poursuit sa progression en France. Une croissance qualifiée d'”exponentielle” par les auteurs de cette étude réalisée les 7 et 8 janvier dernier.
Un variant anglais de plus en plus envahissant…

De Lyon à Grenoble, de Saint-Etienne à Clermont-Ferrand, le virus mutant fait donc chaque jour de plus en plus de victimes. Sur l’ensemble du territoire d’Auvergne-Rhône-Alpes, l’étude réalisée au sein des laboratoires Biogroup révèle une présence de l’ordre de 3,6% du variant UK sur l’Est de la région (Savoie/Haute-Savoie). Et d’environ 2,9% sur la partie ouest de Rhône-Alpes (Rhône, Loire, Drôme…). Dans d’autres régions, ce taux est encore bien supérieur.
“ En Île-de-France par exemple, après analyse des résultats de séquençage sur les PCR positives suspectes transmises, il se trouve que le taux de confirmation est supérieur à celui annoncé initialement“, souligne les laboratoires Biogroup. En Île-de-France, le taux de variant anglais atteint ainsi 6,6%. Il est aussi très élevé en Vendée (11,2%), sur la Côte d’Azur (Var et Alpes-Maritimes), et une partie de la Franche-Comté.
Une progression très rapide de la souche britannique
Depuis cette étude flash, la surveillance des cas suspects s’est poursuivie et les résultats sont sans appel : le nombre de cas suspects continuent d’augmenter de manière exponentielle.
“Les conclusions de cette étude parlent d’elles-mêmes : le mutant anglais est bien présent sur notre territoire et circule vite, très vite. L’évolution du nombre de cas suspects montre une progression rapide, et cette donnée est cohérente avec ce que l’on peut voir dans les autres pays. Partout où ce mutant est apparu, il est très rapidement devenu le virus dominant. Il est mieux adapté à l’homme et possède donc un avantage sélectif comparé aux autres souches ”, conclut le Dr Laurent Kbaier, biologiste pour les laboratoires Biogroup.
Bref, rien de vraiment rassurant alors que le gouvernement hésite encore sur les différentes options d’un reconfinement plus ou ou moins strict…

A SAVOIR
L’étude, réalisée les 7 et 8 janvier 2021, avait pour but de cartographieR la présence du variant anglais sur le territoire français. Pour cela, tous les laboratoires privés et publics ont envoyé leurs souches PCR positives pour être séquencées.